Six bonnes raisons de croire en la communication… et de ne pas désespérer des communicants

Souvent brocardés pour leur vacuité, ou pour le pouvoir d’influence et de manipulation qu’on leur prête, les communicants souffrent d’une mauvaise image auprès du grand public. Et la communication reste souvent perçue comme un exercice « cosmétique », au mieux, quand on ne l’accuse pas de servir à cacher ou à travestir la réalité.

Pourtant, les auteurs auxquels je me réfère dans cet article* en sont convaincus : les pratiques les plus décriées vont nécessairement disparaître et de nouveaux comportements communiquants voient déjà le jour. La multiplication des contraintes, ajoutée à l’essor des nouveaux médias et modes de communication, favorisent l’émergence de profils professionnels moins formatés… Des responsables et dircoms « 2.0 » à la fois plus curieux, plus vigilants et réellement soucieux d’engager leur entreprise dans une relation revisitée avec leurs différents publics.

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Vous êtes sceptique ? Voici ci-dessous la preuve par 6 de cette évolution inéluctable… et en filigrane, un portrait-robot de cette nouvelle typologie de dircoms et de communicants:

1 – Les vieilles recettes de la communication descendante ne fonctionnent plus… 

Tout le monde (ou presque) est d’accord sur ce point : c’en est fini de la com’ de papa. Le « bon vieux temps » où il suffisait de passer un spot de 30 secondes à une heure de forte audience et de s’assurer de la parution de quelques articles favorables pour réussir une annonce ou un lancement de produit est révolu. Il y a encore quelques années, un bon directeur de la communication était d’ailleurs recruté pour sa connaissance des médias et de la presse, mais aussi (et surtout) pour son réseau et son entregent. Il lui fallait gagner la confiance de ses dirigeants en les conseillant sur leur image et sur celle de l’entreprise. Hommes et femmes d’influence, volontiers « gourous » à leurs heures, les dircoms veillaient principalement à la cohérence des messages et au respect de plateformes de marque plus ou moins gravées dans le marbre… Cet « âge d’or » de la publicité et de la communication de masse appartient au passé. Du fait de l’essor des réseaux sociaux surtout, et des nouvelles attentes des parties prenantes, les entreprises et services com’ sont sommés de changer leur « disque dur communiquant ».

2 – Les médias sociaux et le digital bouleversent les pratiques et ouvrent de nouvelles perpectives

Dans son dernier ouvrage Managers, parlez numérique, Olivier Cimelière résume ainsi les 6 bouleversements de paradigme survenus ces dernières années : fin du destinataire passif et émergence du conso-acteur ; « délinéarisation » de l’information et connectivité permanente ; exigence de transparence ; passage d’une information rare et contrôlée à l’infobésité ; attentes collaboratives accrues ; remise en question des relations verticales au profit d’échanges entre pairs… Le changement de décor est brutal et l’émergence des nouveaux médias y est en effet pour beaucoup. Les communicants sont priés de se défaire de leurs certitudes pour se connecter (en temps quasi-réel) avec leurs publics. D’autant que le risque réputationnel est partout désormais, puisque chacun, qu’il soit consommateur, salarié, syndicaliste, politicien, militant associatif ou simple spectateur peut aujourd’hui avoir un avis sur l’entreprise et ses orientations… et le faire connaître.

3 – Plus ouverts sur l’extérieur, les communicants sont aussi plus « complets »

Finie l’époque des tours d’ivoire et des plans de communication élaborés « en chambre ». Non seulement les entreprises sont placées dans un contexte d’interactions permanentes avec leurs parties prenantes, mais leur ouverture internationale croissante requiert de savoir adapter les messages et les conversations à des récepteurs très différents. « Tout enjeu d’image obéit aujourd’hui à une mise en perspective multiculturelle » confirme Florence Danton, responsable pédagogique de l’Ecole de la Communication de Sciences-Po. Plus ouverts sur le monde, les communicants sont aussi plus complets et polyvalents. Il leur est notamment demandé de maîtriser le fonctionnement des domaines clés de l’entreprise : juridique, management et surtout finances, dans le cadre d’une communication financière toujours plus importante. Sans oublier le digital bien sûr, qui irrigue toutes les activités de l’entreprise : experts en médias et en nouveaux canaux de diffusion, les communicants 2.0 sont par définition techno-compatibles.

4 – A la fois pilotes et vigies : le rôle des dircoms se complexifie (et gagne en pertinence)

Dans leur missions spécifiques, les directeurs de la communication sont au premier rang de ces mutations. A la fois pilotes et vigies, stratèges et démineurs, ils ont la charge de coordonner les actions et les équipes com’ de l’entreprise dans des domaines de plus en plus variés (production et diffusion de contenus, promotion de l’image, animation de communautés, réenchantement des marques…) et celle de gérer les risques et de garantir l’e-réputation de l’entreprise. A l’écoute des signaux faibles, ils/elles peuvent se transformer en urgentistes quand une crise survient. Plus « visibles et vulnérables » que par le passé, comme le démontre Caroline Castets dans son excellent article de décembre 2012, ils/elles doivent non seulement apprendre à composer avec les incertitudes de leur environnement et abandonner toute velléité de contrôle, mais aussi s’efforcer de créer du sens et du lien, notamment grâce à des contenus de marque appropriés… Bref, la cabine de pilotage du dircom’ s’est singulièrement complexifiée…

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5 – La communication de demain sera plus utile, honnête et empathique… ou ne sera pas

Ce sont les résultats 2013 du Trust Barometer de l’agence Edelman qui nous l’enseignent… Dans un contexte de défiance accrue envers les acteurs institutionnels (entreprises, gouvernements, médias et ONG), l’opinion publique est prête à renouer avec les organisations qui sauront répondre concrètement à leurs attentes. Parmi les plus fortement exprimées : le fait de proposer des produits et services de qualité, de tenir compte des besoins et remarques, de respecter davantage les collaborateurs et de « faire passer les clients avant les profits ». L’adoption par les entreprises de comportements plus éthiques et responsables et le recours à une communication plus « fréquente, explicative et honnête » sont également cités par une majorité de répondants… Pour répondre à ces différents défis, et communiquer de manière plus efficace et pédagogique, les experts com’ et leurs dirigeants doivent remplir 3 conditions préalables d’après Olivier Cimelière : 1/ se (re)mettre dans une position d’écoute active (ce qui va bien au-delà des enquête de satisfaction) ; 2/ via les réseaux sociaux notamment et toutes les opportunités du digital, être capables d’engager durablement un véritable dialogue (et non une conversation asymétrique) avec leurs différents publics ; 3/ proposer des contenus plus utiles et qualitatifs et « passer d’un storytelling de conviction à un storytelling de coopération ».

6 – Communiquer au sens de « mettre en commun », c’est possible

Pour se débarrasser des vieilles habitudes et saisir toutes les opportunités de la révolution digitale, pour instaurer une communication plus empathique et équilibrée avec les parties prenantes et revenir, en définitive, à l’origine étymologique du mot communiquer (= mettre en commun), les principaux obstacles ne sont pas forcément matériels. Ils sont d’abord dans certaines têtes. Dans beaucoup d’entreprises, la fameuse conversion numérique a été amorcée, avec le recrutement de compétences dédiées qui ont notamment rejoint les services communication : community managers, reputation managers… Les équipes en place ont aussi été formées, dans bien des cas, à la nouvelle donne digitale. Mais quand « blocage » il y a, c’est souvent la montée en puissance de ces nouvelles compétences au sein des organisations qui pose problème… Comme le soulignait par exemple Christophe Ginisty dans un article tout récent que je recommande (Pourquoi le métier des RP risque de disparaître), les principaux freins à une évolution des RP sont bien des conservatismes. A savoir, en premier lieu : « l’immense conservatisme du couple annonceur-agence composé de deux éléments qui plaident pour que rien ne bouge trop vite » et par ailleurs (outre la médiocre maîtrise des big data), le « peu de crédit accordé au Community Manager » au sein des entreprises, en dépit de la dimension stratégique de ses missions…

On le voit, pour que la communication évolue dans le bon sens, il manque assez peu de choses en définitive. Et c’est sans doute de l’impulsion et la volonté d’avancer des acteurs eux-mêmes que viendra le salut.

 

* Pour aller plus loin :

> Caroline Castets : Les nouveaux dircoms – Le pouvoir d’influence demeure, la dimensions stratégique s’impose (article du nouvel Economiste.fr du 5 décembre 2012)

> Emmanuel Bloch : Communication de crise et médias sociaux (Editions Dunod – Janvier 2012)

> Olivier Cimelière : Managers, Parlez numérique… et boostez votre communication ! (Editions Kawa, octobre 2013)

> Christophe Ginisty : Pourquoi le métier des RP risque de disparaître, 2 février 2014 (sur http://www.ginisty.com)

(Crédit photos : ondixièmes / X, DR)

Les marques davantage présentes sur les réseaux sociaux… mais pas forcément pour les bonnes raisons

C’est Olivier Cimelière qui, dans son récent ouvrage*, met les pieds dans le plat… Reprenant notamment des statistiques 2013 publiées par le moteur de recherche Technorati, cet expert de la communication « 2.0 » se félicite d’abord de la présence croissante des annonceurs et des marques sur les réseaux sociaux. 91 % d’entre elles (aux Etats-Unis) seraient aujourd’hui actives sur Facebook, 85 % sur Twitter et 73 % sur YouTube… Une progression et des proportions qui préfigurent sans doute celles qu’on observera bientôt en Europe.

Seul hic : les motivations des entreprises, à en croire une étude réalisée par Netbooster, ne semblent pas encore à la hauteur des enjeux… Pour une très large majorité des managers concernés, il s’agit en effet et avant tout : 1/ de faire connaître leur marque, 2/ de créer du trafic en acquérant des fans, 3/ de dynamiser leur image. Autrement dit, rien de bien nouveau sous le soleil en termes de stratégie et d’approche marketing ! Les réseaux sociaux sont perçus le plus souvent comme « un canal de communication supplémentaire où il faut être vu, amasser du clic et en déduire d’improbables corrélations financières ».

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A en croire Netbooster, on serait donc assez loin de la révolution 2.0 escomptée de la part des entreprises et des marques, la plupart n’étant pas encore prêtes à se départir de leur ancien modèle de communication top-down pour entrer en conversation avec leurs différentes parties prenantes.

De même, le test de nouvelles idées, le recueil des avis de consommateurs ou le fait d’assurer une présence corporate sont des objectifs recherchés par une minorité de marques aujourd’hui. Comme le résume Olivier Cimelière : Autant dire que le point de rencontre entre les attentes « conversationnelles » des internautes et la motivation purement « ROIste » des annonceurs n’est pas totalement à l’ordre du jour. Il devra pourtant se produire sous peine de subir des crises et des échecs coûteux en termes de réputation et d’argent.

Les pistes pour s’arracher à cette frilosité communicante et aux autres dérives observées de la part de certaines marques sur les réseaux sociaux (achats de followers, dopage des interactions…) ? Olivier Cimelière en livre un certain nombre dont je vous livre quelques axes (mais je conseille de lire son ouvrage pour une vision plus exhaustive) :

  1. Développer la culture et la pratique des médias sociaux parmi les communicants, les marketeurs, les dirigeants… et « parler numérique » au sein de l’entreprise !
  2. S’engager dans une écoute active de son écosystème et s’équiper pour être en capacité de détecter les signaux faibles et de monitorer son e-réputation
  3. Oser casser son « disque dur » communicant et abandonner les approches purement quantitatives, pour s’engager dans une réelle conversation avec le conso-acteur et les autres parties prenantes
  4. S’engager durablement vis-à-vis des différents publics en leur fournissant des informations à forte valeur ajoutée et en multipliant les formes de conversation / d’interaction / d’échange, dans une relation humanisée, « entre égaux ».

 

* Managers, Parlez numériques… et boostez votre communication ! par Olivier Cimelière – Editions Kawa, Octobre 2013

(Crédit photo : 123 RF)

10 blogs marketing / communication pour bien commencer 2014…

Première bonne résolution des marketeurs et communicants en 2014 : commencer l’année par de saines lectures. Voici donc une shortlist de blogs à la fois « inspirés et inspirants », pour vous aider à bien démarrer ce nouveau millésime et surmonter les syndromes éventuels de lassitude saisonnière… Hommage soit rendu aux auteurs de ces sites, dont les contenus font honneur à la blogosphère et alimentent régulièrement mes propres réflexions et ma veille sur Scoopit.

Je précise qu’il s’agit là de choix éminemment subjectifs et que cette liste est « short », donc très restrictive au regard de la luxuriance de ressources et de blogs existants consacrés à ces thématiques. Certains de ces sites vous seront déjà connus, d’autres moins… N’hésitez pas à me faire part de votre avis et à me signaler les autres blogs intéressants (je ne demande qu’à allonger une prochaine liste ;-).

… Et d’ici là, meilleurs voeux aux blogueurs et très bonne année 2014 à mes lecteurs !

>> Le blog du communicant 2.0 (www.leblogducommunicant2-0.com)

Journaliste de formation, Olivier Cimelière a exercé durant plus de 20 ans d’importantes responsabilités au sein des équipes communication de groupes internationaux tels que Nestlé Waters, Ericsson, Google, Boehringer Ingelheim et Ipsos. Passionné par les bouleversements que le numérique engendre sur la communication des entreprises et des organisations*, il se définit lui-même comme un passionné, avant tout désireux de partager autour de ses sujets de prédilection, plutôt que comme un « gourou » de la com’ pétri de convictions inébranlables. Riche, régulièrement alimenté en articles de fond bien écrits et très documentés sur l’actualité et les pratiques de communication, son blog est à savourer sans modération…

>> Superception (www.superception.fr)

Directeur de la communication du Groupe DCNS, après avoir exercé chez Alcatel et Microsoft, Christophe Lachnitt est un blogueur talentueux, inspiré… et infatigable. Passionné par les nouvelles technologies, l’avenir de la presse, les neurosciences, l’alpinisme et les Etats-Unis (entre autres), il délivre, avec la régularité d’un métronome, au moins un article par jour sur l’une ou l’autre de ces thématiques. Ses posts, écrits dans une prose alerte et fluide (et dont une bonne partie sont aussi disponibles en anglais sur le site), offrent toujours un angle original et intéressant sur l’actualité et les sujets traités. Quant au concept du blog, centré sur les enjeux de perception justement, Christophe ne s’en éloigne jamais vraiment : une autre bonne raison d’aller voir ce qui se passe quotidiennement sur Superception.fr…

>> Le Sens du client (www.sensduclient.blogspot.fr)

Directeur associé de l’Académie du service, groupe de formation et de conseil aux entreprises en matière de service et de relation client, Thierry Spencer impulse le Sens du client, « blog des professionnels de la relation client et du marketing client » depuis plus de 8 ans. Une belle longévité dans la blogosphère. Ce site est une « petite perle » pour les marketeurs, communicants et tous ceux qui s’intéressent à la relation clients (ce qui aux dernières nouvelles devrait faire beaucoup de monde ;-). Les sujets : attentes des consommateurs, recommandation et prescription, bonnes et mauvaises pratiques de la relation et l’expérience client, coups de cœur, coups de gueule et mises en perspective… Bref, un blog à la fois riche et intéressant, qui s’appuie de surcroît sur les témoignages éclairants de nombreux professionnels. Le Sens du client a le souci du lecteur : un bon signe !

>> L’idée qui tue ! (www.nicolasbordas.fr)

Faut-il encore présenter Nicolas Bordas ? Allez : Vice-Président de TBWA\Europe et Président du réseau BEING Worldwide, Président de l’AACC et chroniqueur sur I-Télé notamment, on peut dire c’est un « VIP de la communication », au bon sens du terme. D’origines auvergnates, comme votre serviteur, son blog plein de générosité reprend le concept de son ouvrage paru en 2009 aux Editions Eyrolles : L’idée qui tue ! : Politique, business, culture… Les secrets des idées qui durent. Il y aborde aussi bien l’actualité de la com’ que les dernières sorties de livres et de films, les innovations en matière graphique ou de design… Bref, un vade-mecum éclectique pour humer l’air du temps et flairer, avec recul et intelligence, les dernières tendances.

>> Darkplanneur (www.darkplanneur.com)

La « Cabinet Digital de Curiosité » d’Eric Briones et Thomas Mondo (aka « Darplanneur ») est devenu une véritable institution sur la toile… sans avoir pris une ride. Les deux auteurs, qui œuvrent par ailleurs au planning stratégique de l’agence Publicis et nous, y traitent depuis 2005 (déjà !) d’une large palette de sujets d’actualité, touchant l’art, les médias, le luxe, l’industrie de l’entertainment ainsi que le marketing et la communication (sans oublier le digital, bien entendu). Au chapitre « Darketing » et branding en l’occurrence, je recommande chaudement les interviews vidéos de Daniel Bô, Jean-Noël Kapferer, Benoît Héry et Monique Wahlen, respectivement auteurs de Brand culture, développer le potentiel culturel des marques ; Ré-inventer les marques et De la marque au branding, trois bons ouvrages parus en 2013.

>> Le blog de Franck La Pinta (www.francklapinta.com)

Responsable de la Stratégie Digitale et de la Communication Externe RH chez Société Générale, Franck La Pinta traite sur son blog de marque employeur, recrutement et présence numérique des entreprises, mais également de communication au sens large. Le « marketing RH » dont il nous livre les secrets et auquel il a consacré récemment un ouvrage**, n’a rien à envier, en terme de complexité des enjeux et des objectifs, aux disciplines plus traditionnelles de la mercatique. Il s’agit en l’occurrence de saisir les opportunités offertes par le digital et les médias sociaux pour renforcer l’attractivité des employeurs, donner du sens à leur « marque », favoriser le bien-être et la motivation des collaborateurs en faisant évoluer, au bénéfice de tous, le « contrat social » qui lie les uns aux autres. Pour ce qui est du ton du blog, les articles sont volontiers « décalés » et l’auteur vise juste ! Bref, un régal de lecture et une ressource à découvrir urgemment si ce n’est déjà fait !

>> Le blog de Marc Thébault (http://thebaultmarc.expertpublic.fr)

Expert en communication publique (avec une majuscule à « Expert »), Marc Thébault est aujourd’hui Directeur de la communication de Caen la mer, après avoir été dircom’ des mairies d’Issy-les-Moulineaux et de Saint-Etienne, puis de Saint-Etienne Métropole. Auteur de nombreux ouvrages de référence en matière de com’ publique et de marketing territorial, j’apprécie beaucoup son blog qui est à la fois dense, didactique et réellement dédié à ses lecteurs. Peu de blogueurs ont ainsi l’idée de proposer un « guide de lecture » pour faciliter l’accès à leur contenu ou une bibliographie (« biblidéale ») aussi complète… Un vrai trésor pour étudiants en communication, futurs responsables de com’ publique ou communicants plus confirmés. Avec une bonne dose d’humour en prime, ce qui ne gâte rien.

>> My Digital Luxury Galaxy (www.mydigitalluxurygalaxy.com)

Dernier né des blogs de cette shortlist (puisqu’il a tout juste 4 mois, comme le BrandNewsBlog), My Digital Luxury Galaxy est le rejeton numérique prometteur de Raphaël Malka et Stéphanie Mézin, tous deux fraîchement diplômés d’un Master en Marketing International du Luxe à l’ISTEC (Ecole Supérieure de Commerce et de Marketing). C’est frais, bien écrit et pointu, puisque cet astronef piloté à quatre mains traite précisément de la stratégie digitale et de la présence numérique et « sociale » des marques de luxe, dont la plupart sont particulièrement actives dans ces domaines. Les expériences digitales les plus récentes proposées à leurs clients et fans par les grandes marques françaises ou étrangères sont détaillées par le menu et « avec style ». Une belle promesse avancée et tenue par ce blog spécialisé : n’hésitez pas à y aller voir.

>> Tom Fishburne / Marketoonist (www.tomfishburne.com)

On m’objectera peut-être que ce site n’est pas un véritable blog ou qu’il est trop clairement commercial ? Je le glisse néanmoins sans hésitation dans ma bloglist, en conseillant d’aller d’urgence y faire un tour si vous ne le connaissez pas. Si « un dessin vaut mieux que de longs discours », alors le blog de Tom Fishburne, offre sans doute l’équivalent, en terme d’enseignement marketing, du Mercator tout entier ! Les illustrations de ce célèbre illustrateur de la presse américaine sont si bien vues qu’on en oublierait parfois de lire les articles qui les accompagnent, pourtant frappés au coin du bon sens eux aussi. Aveuglement technologique, myopie commerciale ou marketing, manque de sens stratégique… les travers des professionnels sont moqués avec talent. Drôle et (redoutablement) efficace.  

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>> Le blog de Christophe Ginisty (www.ginisty.com)

Fondateur et DG de l’agence Rumeur Publique, puis DG d’Edelman, Christophe Ginisty a créé en 2013 une nouvelle structure, Open Agency. Professionnel des relations publiques, de l’influence en ligne et de la com’ de crise, il est l’initiateur de la conférence Reputation War, dont la première édition s’est tenue avec succès à Paris en janvier 2013. Sur son blog, dont il a tenu différentes versions depuis 2004, Christophe Ginisty parle de sujets de société, de citoyenneté et de « web-diversité », mais également de communication, de médias sociaux et de réputation bien sûr. Et c’est sans doute de cette diversité et de cette transversalité que le blog tire sa richesse et son intérêt.

 

* Sur ce sujet, Olivier est  l’auteur de l’ouvrage « Managers, parlez numérique et boostez votre communication » sorti récemment aux Editions Kawa, que je recommande chaudement.

** Le marketing RH : digital, marque employeur et médias sociaux, par Franck La Pinta et Vincent Berthelot aux Editions Focus RH, octobre 2013.

(Crédit photo : 123RF, Marketoonist.com, TheBrandNewsBlog)