La rentrée dans le viseur de… Laurent Buanec, directeur général adjoint de Twitter France

Pour achever en beauté ma série d’interviews de rentrée spéciale « 5 ans du BrandNewsBlog », j’ai choisi d’interroger Laurent Buanec, directeur général adjoint de Twitter France. 

Inconditionnel de la plateforme au petit oiseau bleu, j’avais très envie d’en savoir plus sur l’actualité de rentrée de mon réseau social favori et de ses dirigeants, dont le moral est au beau fixe après 7 trimestres consécutif d’augmentation du nombre d’utilisateurs quotidien de Twitter et un redressement spectaculaire de sa rentabilité et de ses résultats financiers depuis 2 ans.

Hyper actif dans la lutte contre les fake news et autres faux comptes et bots présents sur son réseau, Twitter a manifestement réussi la mue de son modèle en capitalisant sur ses point forts et en multipliant les innovations pour améliorer encore l’expérience de ses utilisateurs et son attrait pour les entreprises, comme en témoignent les nombreuses initiatives et les programmes lancés localement par Twitter France.

Une santé retrouvée et de nombreuses best practices dont Laurent Buanec a bien voulu m’entretenir, en ponctuant son propos de nombreux exemples de marques et de campagnes réussies, dont il nous livre en quelques sortes les clés. Et je tenais à le remercier pour sa confiance et la qualité des informations et éclairages qu’il a bien voulu m’apporter, ainsi que pour ses 5 recos (très inspirées) de rentrée, que je vous invite à découvrir sans plus tarder…

Le BrandNewsBlog : Dans l’actualité de cet été justement, quelles sont les informations ou les évènements qui vous ont le plus marqué ? J’imagine que vous avez suivi la victoire de l’Equipe de France de football en Coupe du monde : celle-ci a-t-elle généré un nombre de tweets record ? Et quel a été globalement l’impact de cette Coupe du monde sur votre plateforme ?

Laurent Buanec : Fan de football et fervent supporter de l’équipe de France, c’est évidemment la victoire des Bleus qui aura marqué mon été d’un point de vue actualités. Les célébrations des victoires chez les amis, avec mes fils, sont rangées dans la case « souvenirs impérissables ».

Ces grands évènements populaires sont toujours énormément commentés sur Twitter. Sans surprise, en dehors du terrain, Twitter est l’autre grand gagnant de cette compétition avec 115 milliards d’impressions de Tweets générés. Mais au-delà des volumes, je retiendrai la qualité et la diversité des contenus générés pendant cette période. Des Tweets des joueurs comme Benjamin Mendy permettant de vivre l’Histoire depuis l’intérieur, aux nombreuses réactions de fans… les utilisateurs de Twitter ont du talent ! Ils garantissent une expérience augmentée. De @Philousport en passant par @GuillaumeTC, ils enrichissent l’expérience de l’évènement via leurs Tweets. Et au final, Twitter c’est un peu le plus grand stade du monde :)

Dans un autre registre, le constat alarmant du dérèglement climatique fut l’autre sujet marquant. Twitter est une fenêtre sur le monde. Nous souffrons de la canicule en France, les gens s’en font échos sur Twitter, tandis que les scientifiques apportent leur expertise sur le sujet. Et puis on découvre également que la canicule tue au Japon, que des incendies d’une violence sans précédent ravagent la Grèce, la Californie et la Scandinavie. Que le thermomètre affiche plus de 30°C dans le cercle arctique et qu’on nous annonce qu’il faut s’attendre à des 55°C dans l’Est de la France d’ici 2050. Twitter permet aussi cette vue d’ensemble, parfois nécessaire aux prises de conscience.

Le BrandNewsBlog : A travers votre initiative #CEOsQuiTweetentTwitter France est à l’origine d’une démarche très intéressante à l’intention des grands patrons d’entreprises, que vous invitez à venir découvrir et à s’initier à Twitter dans le cadre d’un cercle dédié. Pouvez-vous nous parler de cette démarche et en quoi l’acculturation des dirigeants au digital et leur prise de parole sur les réseaux sociaux vous paraît importante aujourd’hui ? Quelles sont les activités de ce cercle et quels en sont les sujets de discussion ?

Laurent Buanec : Tout d’abord, je tiens à couper court à toute mauvaise interprétation, le projet #CEOsQuiTweetent n’est pas un cercle secret ou une sorte de club privé ! Il s’agit de réunir des dirigeants actifs sur la plateforme dans le cadre de discussions autour d’un dîner. L’occasion pour eux d’échanger sur leur pratique de Twitter et au-delà sur des sujets communs, mais également pour nous de les écouter.

Leur présence sur les réseaux et en particulier sur Twitter leur apparaît de plus en plus comme une évidence. Twitter est live, public, conversationnel et distribué. Cela colle parfaitement aux enjeux actuels de transparence, d’accessibilité et d’incarnation des sociétés. Et il n’existe aucun autre moyen plus rapide et direct de diffuser massivement une information dont ils maîtrisent le message.

La prise de parole d’un dirigeant a un impact que nous constatons très régulièrement : la portée de ses Tweets va souvent au-delà de celle du compte de sa marque car ils sont plus volontairement partagés par les médias. Nous sommes à un tournant où de grandes entreprises développent de plus en plus de (véritables) stratégies RSE, et intègrent désormais une démarche sociétale au sein de leur mission. Cet engagement doit être porté au plus haut par les dirigeants. Pour vous en rendre compte, je vous invite à suivre Emmanuel Faber (Danone).

Par ailleurs, les écosystèmes des dirigeants sont présents sur Twitter : clients, actionnaires, journalistes, collaborateurs…

Enfin, toutes les études le montrent maintenant depuis quelques temps, c’est une attente de la part des consommateurs : selon une enquête du Financial Times, 77% des clients achèteraient plus de produits de leur marque favorite si le/la CEO était actif sur Twitter.

Le BrandNewsBlog : Dans les colonnes de ce blog, j’avais évoqué il y a quelques temps le Twitter Award décerné à la Société Générale, pour la qualité de son service de relation client, que le groupe bancaire a révolutionné grâce à votre plateforme. D’autres entreprises françaises se montrent-elles exemplaires dans leur usage de Twitter et si oui, lesquelles et pourquoi ? Seraient-elle susceptibles de gagner à leur tour un Twitter Award ? 

Laurent Buanec : Bien sûr. Tout d’abord, il faut souligner que la Société Générale poursuit ses efforts de façon remarquable. D’autres grands groupes comme la SNCF ont également engagé de grandes initiatives sur le sujet de la relation client sur Twitter. On peut citer le programme #AlloSimone qui vise à remonter du feedback en temps réel sur leurs services afin de les améliorer.

Par ailleurs, le 28 juin dernier a eu lieu dans nos locaux la première cérémonie des #BestOfTweets, récompensant les initiatives les plus marquantes de l’année écoulée. Un véritable succès ! Nous avons enregistré pas moins de 144 inscriptions dans 6 catégories.

Pour désigner les gagnants, nous avons réuni un jury prestigieux composé de 9 professionnels du marketing et de la communication :

  • Sarah Armitage – Directrice Média International Groupe ‎@LVMH
  • Garance Bailly – Journaliste ‎@Strategies
  • Nicolas Bordas – Vice-Président ‎@TBWAWorldwide
  • Emilie Poirrier – Directrice Communication & Marketing Reporters Sans Frontières ‎@RSF_fr
  • Valérie Candeiller – Directrice de la Publicité ‎@Renault_fr
  •  Alexandra Chabanne – CEO ‎@MediaComFR & COO ‎@GroupMFrance
  • Caroline Guillaumin – Directrice Communication & Ressources Humaines ‎@SocieteGenerale
  • Béatrice Mandine – Directrice Communication & Marque ‎@Orange
  • Sandrine Plasseraud – Fondatrice & CEO ‎@wearesocialfr

@XboxFr a remporté le prix dans la catégorie #Live pour le lancement de sa X Box One. Mc Donald’s s’est démarqué dans la catégorie #Client avec sa campagne #FritesPotatoes. Dans la catégorie #Impact, c’est @WeAreTennis (BNP Paribas) qui l’a emporté. Le Prix #Innovation a été décerné à la campagne #AudienceAuRoi de @CanalPlus. La campagne #LesBonsLégumes d’@Intermarché est sortie grande gagnante de la catégorie #Engagement. Enfin, c’est la campagne #ShareTheLove de @asoAIDES qui a remporté le Prix #Good. Et pendant la soirée, le public a également voté et remis un Prix à la campagne #TeamTisane de Elephant.

A noter car cela me paraît important : tout comme le programme #CEOsQuiTweetent, le Prix #BestOfTweets est une initiative 100% française. Preuve de l’esprit d’entreprise et d’innovation qui anime notre bureau français !

Le BrandNewsBlog : D’autres innovations et services récents déployés par Twitter, notamment en termes de vidéo et de valorisation des contenus premium peuvent réellement être mis à profit par les entreprises. Pouvez-vous nous parler de ces services et nous donner quelques exemples de mise en oeuvre réussie par des entreprises françaises ou internationales ? L’utilisation de ces services est-elle l’apanage des plus grands groupes, ou bien des TPE et PME peuvent-elles également les maîtriser et les intégrer pour se démarquer ? 

Laurent Buanec : Il est loin le temps où le contenu sur Twitter se résumait au seul texte. Le nombre de vidéos vues a doublé en l’espace d’un an, et 50% de nos revenus mondiaux proviennent maintenant de la vidéo (résultats financiers Q2 2018), faisant de Twitter une véritable plateforme pour la consommation (et la production) de contenus vidéo.

Quand on y ajoute ce qui fait sa spécificité, notamment le côté temps réel avec le live ou encore les couches conversationnelles et publiques, l’impact est instantané. Les marques l’ont bien compris et ont déployé avec un succès inégalé nos solutions notamment dans le cadre de lancements de produits. C’est le cas de Samsung à l’échelle globale par exemple.

Du côté des marques françaises, l’utilisation de nos formats Live Event video par Louis Vuitton dans le cadre de ses défilés est un très bon exemple. Ou encore la retransmission du Hellfest par World of Warcraft de Blizzard.

Pour les annonceurs qui ne sont pas en capacité de produire ce type de contenus ad-hoc, nous mettons à disposition la possibilité de s’associer à des contenus vidéos de qualité, produits par des éditeurs ou des ayants-droits. En France, nous avons noué par exemple des liens forts avec Canal+ lors du Festival de Cannes ou France Télévisions lors de Roland Garros.

Le BrandNewsBlog : Comme le soulignait il y a quelques temps Romain Boyer (de Twitter France), sur ce blog (voir ici l’article), Twitter est par excellente le média du « live » et de ce qui se passe dans le monde à tout moment : « des nouvelles brûlantes au divertissement en passant par le sport et la politique. Si cela se passe quelque part, c’est sur Twitter que cela se passe en premier et tout le monde peut accéder directement et facilement à cette information ». A cet égard, vous avez naturellement vocation à accompagner les entreprises et les marques qui veulent intégrer la dimension du direct, de la transparence et de l’authenticité. Quelles solutions et conseils leur donneriez-vous pour améliorer encore leur performance et leur pertinence dans ces domaines ?

Laurent Buanec : La maturité de nos partenaires aussi bien côté clients qu’agences s’est considérablement développée. En appréhendant de façon plus précise ce qui fait la singularité de Twitter, les collaborations sont d’autant plus performantes.

Nos études le démontrent : contrairement à d’autres services où l’individu se rend pour se mettre en scène, les utilisateurs viennent sur Twitter dans un état d’esprit de découverte. Cela offre tout un tas de possibilités d’expression pour un annonceur. D’autant que les utilisateurs Twitter sont globalement plus influents que la moyenne et plus réceptifs aux messages des marques. Mon conseil serait donc de s’intéresser en priorité aux audiences : mieux les comprendre pour mieux engager avec elles et mieux les servir. Et ça tombe bien, avec près de 500 millions de Tweets par jour dans le monde, Twitter est aussi le plus grand focus group accessible par tous !

Le BrandNewsBlog : Parmi les opérations les plus récentes réalisées par des entreprises ou des marques sur votre plateforme, pourriez-vous citer celles qui vous ont marqué et qui sont susceptibles d’inspirer d’autres entreprises et nos lecteurs ? En quoi sont-elles remarquables à votre sens et utilisent-elles parfaitement les fonctionnalités offertes par Twitter ?

Laurent Buanec : Comme je viens de l’évoquer, les gagnants des #BestOfTweets reflètent bien la diversité des possibilités offertes par la plateforme et sa capacité à pouvoir répondre à différents enjeux. Ils démontrent également le formidable terrain de jeu créatif offert par Twitter.

Presque chaque jour, de nouvelles initiatives marquantes émergent : difficile de toutes les citer… Mais la nouvelle campagne Nike célébrant les 30 ans de #JustDoIt me semble un cas d’école, à plusieurs titres.

Il y a tout d’abord le choix d’incarner cette campagne avec l’athlète controversé Colin Kaepernick, symbole de la contestation aux USA. La marque prend position dans le débat public avec légitimité. L’athlète Tweete en premier. Des volumes considérables de réactions s’ensuivent. En 24 heures, on estime ainsi à 43 millions de $ d’équivalent média la valeur générée par ces discussions. Ces conversations servent de terreau fertile pour la suite. 48 heures après le premier Tweet de l’athlète, le compte de la marque révèle son spot dans ce Tweet. Les chiffres s’emballent et on dénombre plus de 20 millions de vues sur cette seule vidéo en moins de 24 heures… L’orchestration est parfaite !

Pour d’autres exemples, je vous invite à suivre notre compte Twitter Marketing FR, nous y publions régulièrement des best cases.

Le BrandNewsBlog : Après des périodes plus difficiles, Twitter a annoncé au premier semestre 2018 des résultats en sensible augmentation par rapport à 2017 (+ 24%) ainsi qu’une nette reprise des investissements publicitaires avec un retour significatif de nombreux annonceurs sur votre plateforme. Comment expliquez-vous ces bons résultats et ce retour à la rentabilité, 3 trimestres d’affilée ? Cela est-il le fruit des changements réussis que vous avez apportés ces deux dernières années à votre plateforme (passage aux 280 caractères, etc) ?

Laurent Buanec : En effet, comme l’ont souligné de nombreux spécialistes et observateurs, Twitter a réussi un spectaculaire retour à la croissance. Au delà de la rentabilité, il y a également tout un tas d’autres indicateurs qui démontrent que cette réussite s’inscrit dans une tendance de fond : ainsi, cela fait 7 trimestres d’affilée que nous enregistrons une croissance à 2 chiffres de nos DAU (Utilisateurs Actifs Quoditiens).

Et ce n’est pas le fruit du hasard, mais bien comme vous le relevez très justement les conséquences d’un ensemble de décisions prises ces deux dernières années, tant sur le produit que sur notre organisation ou notre positionnement par exemple.

Côté produit, il y a eu des changements notables, comme le passage aux 280 caractères, qui se sont avérés des choix gagnants. Des optimisations moins visibles mais tout aussi importantes ont également contribué de façon positive à nos résultats. Nous sommes en permanence en train de tester et analyser afin d’optimiser l’expérience utilisateur ou notre efficacité publicitaire.

 

Notes et légendes :

(1) D’abord chargé de l’équipe Brand strategy France puis EMEA au sein de Twitter pendant 4 ans, Laurent Buanec a été promu en avril 2018 Directeur Général Adjoint de Twitter France, en charge des partenariats stratégiques. A ce poste et en étroite collaboration avec Damien Viel, le directeur général de Twitter France, Laurent Buanec a pour principales missions d’accélérer le développement du bureau français comme hub international pour l’accompagnement des grandes marques françaises dans leur communication globale ; de déployer des relations étroites avec les principaux partenaires de l’écosystème publicitaire français et d’accompagner la demande des entreprises sur le développement de leur communication corporate (CEO, marque employeur, RSE…) et leur stratégie de marque.

Crédits photos et illustrations : Twitter France, The BrandNewsBlog 2018, X, DR.

La rentrée dans le viseur de… Gaspard Gantzer, co-fondateur de l’agence 2017 et ex conseiller communication de François Hollande

Conseiller chargé des relations avec la presse et Chef du pôle communication à la Présidence de la République durant la majeure partie du quinquennat de François Hollande, Gaspard Gantzer peut se targuer de savoir ce que c’est que de travailler sous la pression et de communiquer « en mode crise » quasi-permanent…

Dans l’ouvrage passionnant qu’il a d’ailleurs consacré à cette expérience de 3 ans passée à l’Elysée (« La politique est un sport de combat »¹), le brillant énarque revient d’ailleurs avec talent sur la difficulté de communiquer le sens de l’action présidentielle, quand des vents contraires soufflent en permanence et que les crises succèdent aux crises.

De ces années à la fois exaltantes et éprouvantes et de ses expériences précédentes auprès de Bertrand Delanoë ou Laurent Fabius², Gaspard Gantzer a retenu d’importantes leçons : d’abord, l’humilité consubstantielle à la fonction et à la mission communication. Car si les communicants peuvent être des acteurs, ils demeurent évidemment des seconds rôles au service des acteurs principaux et de l’histoire à laquelle ils.elles participent. Ensuite, un sens supérieur de l’action publique et du service de l’Etat et de ses concitoyens, dont il crédite sans hésiter François Hollande, un président qu’il continue d’admirer malgré ses erreurs et qui fut surtout d’après lui « l’objet de critiques d’une sévérité sans exemple de la part de la presse », harcelé par ses opposants et plus d’un fois trahi par les siens…

Malgré ces épreuves donc (mais toutes celles qui ne tuent pas rendent plus fort, paraît-il), Gaspard Gantzer reconnaît avoir gardé intacte sa passion de la politique. Et si l’agence conseil en communication et relations publiques qu’il a créée avec Roman Abreu et Denis Pingaud ne conseille aucun politicien, il vient de lancer quand à lui « Parisiennes, Parisiens », un mouvement citoyen pour réfléchir à l’avenir de la ville de Paris… rapidement interprété par plusieurs journalistes comme un acte de candidature de son fondateur à la Mairie de Paris pour les municipales 2020.

De ce mouvement, de ses ambitions et projets personnels mais aussi de l’actualité et du rôle des communicants, Gaspard Gantzer a bien voulu me parler en cette rentrée. Pour les lectrices et lecteurs du BrandNewsBlog, il a répondu avec franchise et acuité à toutes mes questions et s’est prêté de bonne grâce à mon jeu des « 5 recommandations de rentrée », dans le cadre des 5 ans du BrandNewsBlog. Qu’il en soit ici à nouveau remercié !

Le BrandNewsBlog : Bonjour Gaspard. J’imagine que vous avez pu prendre quelques jours de congés cet été. Pendant ces vacances, avez-vous pu vous offrir un véritable break (notamment digital) ou bien êtes-vous resté connecté, ne serait-ce que pour suivre l’actualité politique et économique ?

Gaspard Gantzer : J’ai pu prendre des vacances, en famille. J’ai consacré l’essentiel de mes journées à lire, faire du sport et jouer avec mes enfants. J’ai bien déconnecté, même si je suivais toujours de loin l’actualité, notamment sportive, avec les championnats d’Europe d’athlétisme et de natation.

Le BrandNewsBlog : Dans l’actualité estivale, quels sont les évènements qui vous ont le plus marqué ? En grand fan de football et du PSG, j’imagine que la victoire de l’Equipe de France en Coupe du monde et les prestations brillantes de Kylian Mbappe, mais également les rebondissements autour de l’affaire Benalla ont retenu votre attention ?

Gaspard Gantzer : L’évènement le plus important de cet été et même de cette année est bien entendu la victoire de l’équipe de France de football. Une équipe solidaire, courageuse et humble, avec quelques joueurs exceptionnels, dont le Parisien Mbappe, pour qui j’ai une admiration particulière. L’affaire Benalla fait partie des crises politiques estivales dont la France a le secret. Contrairement à la victoire des Bleus, on l’oubliera vite.

Le BrandNewsBlog : En terme de communication de crise, qu’avez-vous pensé de la gestion de l’affaire Benalla par l’exécutif ? Le Président de la République ou ses proches auraient pu faire appel à vous ou à votre agence « 2017 » pour les conseiller. L’ont-ils fait ? Et quels conseils lui avez-vous / lui auriez-vous donné ?

Gaspard Gantzer : Difficile de juger de l’extérieur, surtout que lorsque j’étais à l’Elysée, j’ai moi-même commis beaucoup d’erreurs. Mon agence, « 2017 », ne conseille pas de personnalités politiques. Nous n’aurions donc rien pu faire pour eux. Personne a l’Elysée ne m’a pas appelé. C’est logique, normal même, c’est en interne qu’il faut régler ce genre de crise.

Le BrandNewsBlog : Dans l’excellent et récent ouvrage « Communication de crise¹«  auquel vous avez apporté l’éclairage de votre expérience élyséenne, vous formulez 7 constats et recommandations, dont 3 au moins n’ont semble-t-il pas été suivis (ou trop tardivement) par l’exécutif dans la gestion de cette affaire Benalla… Le mutisme initial d’Emmanuel Macron, le contexte et le contenu de sa première prise de parole, le sentiment qui en a découlé dans l’opinion et la volonté de passer rapidement à autre chose sans que toutes les leçons aient été tirées… Tout cela est-il de bon augure pour la gestion de prochaines crises ?

Gaspard Gantzer : Ils ont visiblement sous-estimé l’ampleur de la crise et son impact médiatique. Je ne sais pas ce que j’aurai fait à leur place. En tout cas, ce dont je suis certain, c’est que le Président en tirera les conséquences et qu’il gérera la prochaine crise de façon bien différente. Il apprend vite.

Le BrandNewsBlog : Vous expliquez très bien dans cet ouvrage « Communication de crise » qu’en tant que conseiller communication du Président François Hollande, vous vous êtes efforcé d’expliquer le sens des décisions et de l’action conduite par le chef de l’Etat, mais que « dans le même temps, avec mon équipe, nous avons du faire face chaque jour à des crises qui sont venues perturber l’agenda politique, médiatique et numérique que nous avions imaginé, nous conduisant alors à ranger dans nos tiroirs les stratégies et plans de communication savamment conçus ». Est-ce cela la communication politique : une école d’humilité, car on ne peut jamais en maîtriser tous les paramètres ? Et doit-on considérer que l’action politique est devenue aujourd’hui quasiment « incommunicable » ? 

Gaspard Gantzer : Travailler à l’Elysée apprend la modestie. Les plans de communication et les stratégies médiatiques se fracassent souvent sur les crises. Rien ne se passe jamais comme prévu et c’est même le plus improbable qui finit toujours par y arriver… Il faut donc savoir s’adapter en permanence, avec autant d’abnégation que d’humilité.

Le BrandNewsBlog : Vous êtes l’auteur d’un des meilleurs livres qu’il m’ait été donné de lire sur la politique : « La politique est un sport de combat », paru en 2017. Véritable succès en librairie, cette chronique de vos années passées à l’Elysée, sur la base des notes que vous preniez quotidiennement à l’époque, est passionnante et constitue sans doute un des meilleurs récits sur le quinquennat de François Hollande. En le publiant, votre ambition était-elle de redorer l’image de celui que vous décrivez comme un « grand président », malgré les erreurs que vous lui reconnaissez ?

Gaspard Gantzer : Merci à vous pour le compliment ! J’ai tout simplement tenté de retranscrire au mieux ce qu’a été mon expérience pendant trois à l’Elysée, en reconnaissant mes erreurs et les difficultés rencontrées. J’ai aussi voulu apporter un nouveau regard sur l’action et la personnalité de François Hollande, qui a commis aussi des fautes, mais ne méritait pas le déluge de critiques dont il a fait l’objet.

Le BrandNewsBlog : Vous jetez dans cet ouvrage un regard lucide et une lumière très crue sur la polique, art difficile et ingrat, « sport de combat » où les trahisons et les coups bas se ramassent beaucoup plus souvent que les vivats. Et pourtant, après avoir quitté l’Elysée, vous avez semblé « vouloir y retourner » en obtenant une investiture LREM pour les législatives (avant de renoncer). Puis vous avez lancé au mois de juin de cette année un mouvement baptisé « Parisiennes, Parisiens », une initiative qui sonne aux oreilles des médias comme un acte de candidature à la Mairie de Paris pour les municipales 2020. Qu’en est-il exactement et quelle est l’ambition de cette association ?

Gaspard Gantzer : Quand Emmanuel Macron m’a proposé d’être candidat aux législatives à Rennes, j’ai été tenté. C’était une erreur. Je le regrette. Ce n’est ni le bon moment, ni le bon endroit, ni le bon cadre pour moi.

Il fallait que je reprenne ma liberté, que je me lance dans de nouvelles aventures. C’est pour ça que j’ai créé l’agence 2017, avec Roman Abreu, Nathalie Lannetta et Denis Pingaud. Cependant, la passion de la politique ne m’a pas quitté. C’est pour cela qu’avec des Parisiennes et Parisiens nous avons créé un mouvement citoyen pour réfléchir à l’avenir de notre ville, que nous aimons tant. Nous voulons débattre de nouvelles idées pour améliorer la vie de ses habitants, construire la métropole parisienne et faire de nouveau briller Paris dans le monde entier. Nous le faisons sans a priori ni ambitions personnelles, mais avec une belle ambition collective : construire Paris en grand, rendre les Parisiens fiers et heureux.

Le BrandNewsBlog : Ami et camarade de classe d’Emmanuel Macron à l’ENA, puis conseiller et porte-parole de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris avant de rejoindre Laurent Fabius au Quai d’Orsay, puis le cabinet de François Hollande, vous dites avoir eu l’impression d’être à l’Elysée le personnage secondaire d’une tragédie shakespearienne : « J’y suis entré pour aider de mon mieux le chef de l’Etat. J’en suis parti en accueillant Emmanuel Macron, mon ami et camarade de classe de l’ENA… » Le parcours et le destin du plus jeune Président de la République de l’histoire constituent-ils une source d’inspiration pour votre propre avenir en politique ?

Gaspard Gantzer : Emmanuel Macron est un vieil ami, même si nous ne nous voyons plus depuis qu’il est Président. Il a réussi une prouesse en étant élu à la Présidence, déjouant tous les pronostics. Il a réussi à démonter l’obsolescence des partis politiques traditionnels et répondu au besoin de renouvellement de la politique.

Je souhaite qu’il réussisse, pour le bien de notre pays. Cependant, chacun doit écrire sa propre histoire. J’écris la mienne, collectivement, en étant fidèle à mon histoire et mon identité, celle d’un citoyen parisien de toujours, et conformément à mes valeurs et priorités, que sont notamment la démocratie et le respect des contre-pouvoirs, la lutte contre les inégalités, l’écologie, la priorité à la jeunesse et la passion des artistes et de la culture.

Le BrandNewsBlog : Que ce soit à la Mairie de Paris, au Quay d’Orsay ou à l’Elysée, ou en créant votre propre agence, vous avez le plus souvent exercé des missions liées à la communication. Est-ce qu’être identifié comme « le conseiller en communication » ou « l’expert com d’untel ou untel » n’est pas rédhibitoire pour réussir en politique, vu la faible estime dans laquelle sont souvent tenus les communicants ? Ou bien au contraire, considérez votre métier et votre expertise comme autant d’atouts pour réussir, que ce soit en politique ou ailleurs, dans la mesure où ce qui compte est la relation aux citoyens / aux différents publics auxquels on s’adresse ?

Gaspard Gantzer : Je pense que la communication et la politique ne doivent pas être opposés. Pour moi, la communication politique n’a de sens et d’utilité que si elle est au service du fond, des actions politiques. En faisant de la communication, j’ai toujours fait de la politique, en tenant d’expliquer aux citoyens la finalité des décisions prises.

Cependant, comme tout le monde, il est difficile de me ranger dans une case unique. Avant d’être conseiller en communication, j’ai eu la chance de faire bien d’autres choses, notamment en étant administrateur au ministère des affaires sociales, directeur adjoint du Centre national du cinéma et directeur de cabinet de l’adjoint au maire de Paris chargé de la culture. Je suis enfin enseignant depuis 15 ans, à l’université et à Sciences-po. J’ai la passion de la transmission !

Le BrandNewsBlog : Quels sont vos projets pour cette rentrée de septembre et les prochains mois ? Quid du développement et des ambitions de votre agence « 2017 » ? Et comptez-vous poursuivre vos collaborations avec RTL* et France Culture ? Qu’est-ce que ce type de collaborations vous apporte ?

Gaspard Gantzer : La rentrée va être tout aussi passionnante que chargée. Le développement de l’agence 2017 se poursuit. Nous sommes aujourd’hui dix au sein de l’équipe. Nous cherchons toujours à trouver de nouvelles idées pour nos clients, à proposer des stratégies innovantes. C’est le premier objectif en septembre.

Par ailleurs, je continue les chroniques à la télévision et je reprends les cours à Sciences-po et je vais commencer à enseigner à HEC. Je vais consacrer mes soirées à l’animation de Parisiennes, Parisiens, et à la production des idées avec ses membres. Enfin, c’est plus anecdotique, mais j’ai la chance d’avoir joué dans un film de cinéma, Le Poulain, qui sort mi-septembre. Je suis conscient de la chance que j’ai de pouvoir mener tous ces projets.

 

Notes et légendes :

(1) « La politique est un sport de combat », par Gaspard Gantzer – Librairie Arthème Fayard 2017.

(2) Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’ENA, Gaspard Gantzer intègre en 2004 le corps des administrateurs civils et est affecté au Ministère du Travail. Détaché en 2007 auprès du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), il devient ensuite directeur de cabinet de Christophe Girard, alors adjoint au maire de Paris chargé de la Culture, puis est nommé conseiller en communication à la mairie de Paris (de 2010 à 2012), et porte-parole du maire de Paris Bertrand Delanoë entre 2012 et 2013. 

De janvier 2013 à avril 2014, Gaspard Gantzer devient conseiller en communication et presse du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avant d’être nommé le Conseiller chargé des relations avec la presse et chef du pôle communication à la Présidence de la République auprès de François Hollande, fonction qu’il occupe jusqu’en mai 2017. En juillet 2017, il créé l’agence de conseil en communication et de relations publiques « 2017 » avec Roman Abreu et Denis Pingaud. 

 

Crédits photos et illustrations : Getty, The BrandNewsBlog 2018, X, DR.

La rentrée (et une nouvelle saison du #FlashTweet !) dans le viseur d’Emmanuelle Leneuf

Qui ne connaît pas Emmanuelle Leneuf et son FlashTweet¹Grand Reporter spécialisée en économie, Technologies et Innovation, Emmanuelle a fondé sur Twitter cette matinale digitale aujourd’hui incontournable sur la transformation numérique il y a maintenant plus de 3 ans…

Et, après un break estival plus que mérité, c’est avec enthousiasme et l’énergie de la foudre (l’emblème de son média et le signe de ralliement de sa vaste communauté) qu’elle s’apprête à démarrer une quatrième saison, qu’elle nous annonce déjà pleine de surprises ! 

Après avoir vu démarrer l’aventure et assisté mois après mois à l’irrésistible ascension du « plus petit média du monde » comme elle le qualifiait à ses débuts, et l’avoir vu se transformer progressivement en véritable marque média, qui se décline aujourd’hui sur plusieurs réseaux sociaux et une variété de formats, je ne pouvais manquer de revenir vers Emmanuelle pour dresser un bilan de la saison 3 et évoquer ses projets pour les mois à venir.

En avant-première pour vous, chers lecteurs et lectrices, et pour les nombreux followers de sa communauté, c’est sur le BrandNewsBlog qu’Emmanuelle a choisi de lancer cette nouvelle saison en nous livrant quelques confidences et en nous faisant part du programme de ses prochaines semaines. Tous et toutes à vos smartphones, laptops et autres tablettes donc, car cette #Saison4duFlashTweet démarre dès lundi, qu’on se le dise ! :-)

Le BrandNewsBlog : Bonjour Emmanuelle. Je ne sais pas si vous avez trouvé le moyen de prendre des congés cet été, mais si tel a été le cas, avez-vous pu vous offrir un vrai « digital break » ou bien êtes-vous restée connectée, comme de plus en plus de Français?

Emmanuelle Leneuf : Je ne sais pas ce qu’est un break digital en fait !

Même à 8 000 kilomètres de Paris et avec un décalage horaire de 6 heures, je me connectais tous les jours sur Twitter pour suivre l’actualité et répondre à mes followers. C’est un besoin vital pour moi de rester connectée à l’actualité et à ma communauté.

En revanche, j’étais en mode vacances avec un wifi capricieux au bord de la mer, et j’avais donc moins la pression de l’immédiateté. J’ai pu m’autoriser à vagabonder sur d’autres territoires que la Tech et regarder ce qui se passe, notamment en matière de Podcasts pour alimenter ma réflexion.

J’ai découvert @Entre_podcast, qui raconte la sortie de l’enfance de Justine, une jeune fille de 11 ans qui entre en sixième. C’est un pur bonheur, un diamant brut qui nous plonge dans cet « Entre », entre l’enfance et l’adolescence et nous replonge dans cet âge de la vie avec justesse. @LouieMedia, le studio de création de ce podcast vient d’ailleurs de remporter le Grand Prix des Médias de CBNews.

Et surtout, pour publier, j’ai privilégié Instagram, qui conjugue mes deux passions : le digital et la photographie, un vrai hobby pour moi. Instagram est ma récréation digitale. Mais je n’arrive pas à être régulière comme sur Twitter, et j’ai encore plein de photos à publier en #Latergram ! C’est un mixte entre l’album photo et le carnet de voyage pour raconter mes vacances. Et je privilégie les Stories pour raconter les petits moments sympas à partager avec la communauté du FlashTweet, comme des couchers de soleil ou des lieux à découvrir. J’ai même fait un Live sur Insta mais sur un lever de soleil ! Rien à voir avec le digital et les sujets traités par le FlashTweet !

Le BrandNewsBlog : Comme chaque année, vous avez arrêté la diffusion de votre rendez-vous quotidien d’actualité durant l’été. Y-a-t’il un évènement ou une actualité qui vous a « échappé » durant cette période et que vous auriez adoré mettre en avant ?

Emmanuelle Leneuf : La condamnation par la justice française de Twitter qui contraint le géant américain à modifier ses conditions générales d’utilisation. L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir avait saisi le Tribunal de grande instance de Paris en 2014 « pour faire reconnaître le caractère abusif ou illicite » de 256 clauses. Une décision d’autant plus importante que des procédures similaires à l’encontre de Facebook et de Google sont toujours en cours.

L’autre actualité que j’aurais aimé mettre en avant concerne Quicksilver, une Intelligence Artificielle qui favorise l’arrivée des femmes scientifiques sur Wikipédia. Elaborée par Primer, une start-up californienne, l’IA détecte les scientifiques absents sur le site et leur prépare une fiche prête à l’emploi.

Améliorer et renforcer la visibilité des femmes dans la Science et dans la Tech est crucial pour en augmenter le nombre dans ces disciplines. C’est un sujet sociétal majeur sur lequel l’association Digital Ladies and Allies – dont je suis membre d’honneur aux côtés de Salwa Toko, présidente du Conseil national du numérique, Aurélie Jean, informaticienne numéricienne, CEO de In Silico Veritas et Olivier Mathiot, président de The Camp – va produire un Livre Blanc avec des propositions concrètes.

Le BrandNewsBlog : Si la diffusion de votre rendez-vous quotidien d’actu s’est interrompue en juillet, j’ai pu constater que vous n’avez pas cessé d’animer vos comptes et vos communautés, avec notamment le lancement d’un concours de la meilleure photo de vacances associée au FlashTweet sous les hashtags fédérateurs #FlashTweetWithLove et #FlashTweetBattle. En quoi est-il si important de demeurer présent dans l’esprit et les habitudes de votre communauté, même durant la pause estivale (j’ai vu que vous retweetiez aussi des tweets importants de l’année écoulée) ?

Emmanuelle Leneuf : Du samedi au dimanche, même si je ne publie pas, pendant les vacances ou les jours féries, je conserve toujours le lien avec ma communauté ! Le concours, c’est une façon de renforcer ce lien d’appartenance et de répondre au besoin d’accomplissement personnel de chacun.

Ma communauté adore les challenges, les battles (musicales, de gifs ou de photos) et a une fibre artistique assez évidente. Et elle me dit souvent que le FlashTweet lui manque pendant les vacances. Cette année, je lui ai donc demandé d’envoyer une carte postale au FlashTweet en publiant sa plus belle photo, après avoir ajouté l’émoji Flash et écrit un message au FlashTweet, en ajoutant les hashtags #FlashWithLove #FlashTweetBattle. Et pour moi chaque carte postale est un cadeau, une perle que je savoure.

D’autre part, j’ai lancé une série d’été, un #FlashTweetSummer, sous la forme d’un rendez-vous tous les matins à 9h avec un des #MustRead de la saison passée, le #FlashMustRead. Les #MustRead sont des articles plus longs, plus analytiques qui clôturent l’édition du FlashTweet en ouvrant les perspectives sur le Futur et l’impact de la Transformation Numérique. L’idée était de profiter de l’été pour les redécouvrir ou les lire si on les avait ratés pendant l’année. Un peu de #FoodForThought à la plage ou la montagne, ou à la ville d’ailleurs !

Le BrandNewsBlog : La saison qui s’est achevée en juillet était déjà la 3ème du FlashTweet. Quel bilan tirez-vous des 12 mois écoulés et de la progression de ce média, que vous avez créé en 2015 ? Et de quel succès ou innovation de la saison écoulée êtes vous la plus fière (j’ai vu que votre rendez-vous d’actualité se déclinait depuis plusieurs mois sur LinkedIn notamment et que vous aviez couvert en « live » de beaux évènements)?

Emmanuelle Leneuf : #Putain3ans ! Je n’ai absolument pas vu le temps passé depuis le lancement du FlashTweet et j’ai cette curieuse impression que cela fait beaucoup plus longtemps que ça.

C’est d’ailleurs ce que me disent beaucoup des Followers que je rencontre #IRL, In Real Life, tellement le FlashTweet fait partie du paysage et s’est imposé comme un rendez-vous incontournable sur Twitter. Le bilan est plus que positif avec près de 50 000 Followers du @FlashTweet, addicts à la matinale digitale tous les matins, sans compter les 19 000 Followers sur LinkedIn, le réseau social sur lequel je publie les articles que j’écris avant de les diffuser dans le FlashTweet.

Difficile de citer une innovation ou un succès particulier mais je retiens de cette année, le lancement du #FlashDigitAll avec BNP Paribas qui a réussi à fédérer une communauté autour de ce nouveau rendez-vous orienté banque, finance, entrepreneuriat et digital tous les jours à 11h30 sur @EnjoyDigitAll, les Live avec la Banque Postale qui rassemblent toujours plus de 500 000 personnnes, le Live exceptionnel avec Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation, à l’occasion des 20 ans du concours #iLab et les FlashMeet que j’ai lancés avec Microsoft sur l’Intelligence Artificielle.

Le BrandNewsBlog : Vous faites clairement partie des précurseurs d’une nouvelle forme de médias et de rendez-vous journalistiques qui n’existaient pas il y a encore quelques années. Quel regard jetez-vous à ce titre sur le lancement de nouveaux formats et de nouveaux médias, comme Le Média TV, qui rencontre manifestement de grosses difficultés de fonctionnement et a traversé d’importantes querelles internes cet été ?

Emmanuelle Leneuf : Merci Hervé ! C’est vrai que depuis que le FlashTweet est né, d’autres médias ont vu le jour sur les Réseaux Sociaux, avec des fortunes diverses comme Brut, une vraie belle réussite avec un projet clair, des moyens et une belle réalisation, ou Explicite, qui s’est créé « en réaction » (suite au départ de 50 journalistes de ITélé), sans ligne éditoriale ni vision très définie et se cherche encore.

Mais ce sont plutôt des médias audiovisuels à l’instar du Média TV dont je pense qu’il souffre d’avoir été créé sur des bases un peu fragiles. Quand je lis qu’ils ont levé 1 million d’euros auprès des socios et qu’ils ont réfléchi ensuite à la ligne éditoriale, ça me laisse rêveuse !

J’ai préféré opter pour l’option BootStrapping propre aux start-up : faire le maximum avec le minimum grâce à l’auto-financement et aussi grâce à l’investissement humain de ma communauté/audience. Et c’est sans prix pour assurer les fondations d’un média. Après, je serai sans doute aller plus loin et plus vite avec 1 million d’euros !

Le BrandNewsBlog : Et en ce qui vous concerne, après 3 ans de succès d’audience et de diversification de votre marque média, arrivez-vous aujourd’hui à en vivre ? Quels sont les relais de croissance et activités complémentaires à la diffusion d’actualité qui vous permettent aujourd’hui de vous rémunérer et de continuer à financer de nouveaux projets?

Emmanuelle Leneuf : J’ai trouvé un business model pour le FlashTweet qui me rémunère depuis plus de deux ans et demi maintenant. Il s’articule autour du média sur la base de partenariats autour d’une actualité sur l’innovation dans le cadre du #BonusTweet (sans relecture de la marque et clairement identifié comme tel), de la déclinaison sectorielle du FlashTweet pour des entreprises dans le cadre des programmes d’acculturation au digital et d’ambassadorat des salariés, à l’instar de ce qui a été lancé avec BNP Paribas avec le FlashDigitAll (le FlashTweet prend l’antenne sur le compte Twitter @EnjoyDigitAll pour un Flash Info à 11h30 avec les 5 infos à ne pas rater sur l’innovation et le numérique orienté banque, assurance, entrepreneuriat) et enfin les évènements comme les FlashMeet, co-construits avec les marques.

Le BrandNewsBlog : Votre rendez-vous quotidien d’actualité reprend lundi prochain. Pour nos lecteurs et ceux du FlashTweet, pouvez-vous nous dévoiler quelques surprises ou innovations que vous prévoyez pour cette rentrée ? Et quels sont vos projets pour les prochains mois ?

Emmanuelle Leneuf : Je ne vais pas vous dévoiler toutes les surprises que je prévoie, sinon je vais perdre l’effet de surprise ! Je pense que vous me comprendrez :) Mais il y aura un nouveau rendez-vous régulier toutes les semaines dans le FlashTweet. Et surtout je travaille à un nouveau format disruptif pour prolonger la matinale, qui devrait voir le jour d’ici janvier. Par ailleurs, je monte un projet d’envergure à l’occasion des 4 ans, sur lequel je vais mobiliser la communauté. Mais je vous en dirai plus le moment venu, quand j’aurais suffisamment avancé sur le sujet…

Le BrandNewsBlog : Avant de compléter vos 5 bonnes résolutions / recommandations de rentrée ci-dessous, un petit mot sur le BrandNewsBlog, qui fête ce mois-ci ces 5 ans ? :)

Emmanuelle Leneuf : Le BrandNewsBlog est un incontournable, en particulier dans le domaine du marketing, du branding et de la communication. C’est d’ailleurs un bon prisme pour comprendre l’impact de la Transformation Numérique et c’est une source inépuisable d’information.

Pour l’avoir pratiqué à plusieurs reprises, c’est toujours un moment dense et intense : les questions sont fournies, travaillées et montrent l’intérêt réel que tu portes à tes interviewés. Ce qui donne aussi ce plaisir de lecture. J’apprécie particulièrement les interviews à deux autour d’un sujet. Alors continuez à nous épater, enthousiasmer, alimenter notre réflexion. Je souhaite un très joyeux anniversaire au Brand News Blog et #LongLife… J’en reprendrais bien pour une décennie, minimum !

 

Notes et légendes :

(1) Emmanuelle Leneuf est la fondatrice du FlashTweet, la matinale digitale sur la transformation numérique sur Twitter. Tous les matins à 7h30 sur @FlashTweet, le FlashTweet publie les 10 informations à ne pas rater sur les Startup, le Web, la Tech, la Blockchain, le Marketing, les Réseaux Sociaux, la Réalité virtuelle, l’Intelligence artificielle, la Robotique. Lancé en mars 2015, FlashTweet est un média 100% Tweet 100% Live, qui est suivi par une communauté de plus de 47 300 followers, passionnés par le digital et avides de comprendre les mutations numériques.

Emmanuelle Leneuf a collaboré pendant près de 15 ans à La Lettre de l’Expansion, après avoir occupé le poste de chef d’édition web et journaliste Tech pour le 18.com, le quotidien en ligne de « l’Expansion ». Emmanuelle Leneuf a commencé sa carrière de journaliste presse écrite chez Havas Media Hebdo.

 

Crédits photos et illustrations : Web2Day, Géraldine Aresteanu, The BrandNewsBlog 2018, X, DR.

La rentrée dans le viseur de… Julien Villeret, directeur de la communication Groupe d’EDF

Pour bien démarrer cette deuxième (et dernière) semaine d’interviews de rentrée, dans le cadre de mon cycle éditorial #5ansduBrandNewsBlog, je vous propose de commencer par un communicant aussi talentueux que sympathique : Julien Villeret¹.

Représentant d’une nouvelle génération de dircom « tout terrain », aussi à l’aise dans les registres de la communication institutionnelle et de crise que dans celui de la communication commerciale et promotionnelle, féru de marketing digital et d’innovation tout autant que des aspects les plus traditionnels de nos métiers, Julien a accepté de répondre à mes questions avec simplicité et franchise.

Un mois et demi après la victoire de l’Equipe de France de football, dont EDF est un des partenaires majeurs, Julien nous parle aujourd’hui des grand enjeux et projets de rentrée de son Groupe et de sa direction. Une reprise ambitieuse, placée plus que jamais sous le sceau de l’innovation, dont le premier électricien mondial est assurément un des fers de lances.

Partisan d’une communication responsable, Julien fait également partie, au nom de son Groupe, des signataires fondateurs du Programme FAIRe de l’Union des Annonceurs, une charte qui s’attache à promouvoir des pratiques plus vertueuses en terme de marketing et de communication, et qui a été traduite en interne sous la forme d’une soixantaine d’engagements précis à respecter par tous les communicants d’EDF.

Je vous laisse le soin de découvrir tout cela dans cette sixième interview spéciale « 5 ans du BrandNewsBlog », en remerciant encore Julien Villeret pour sa disponibilité et sa bienveillance.

Le BrandNewsBlog : Bonjour Julien. Je crois savoir que vous êtes rentré de congés depuis une dizaine de jours maintenant. Durant ces vacances, avez-vous pu vous offrir un vrai « digital break » ou bien êtes-vous resté connecté, comme semblent le faire de plus en plus de Français ?

Julien Villeret : Bonjour Hervé, ravi de te retrouver ! Oui, les vacances permettent un vrai break long et salvateur.

Mais pour moi, bizarrement peut-être, cela ne signifie pas forcément de se couper du monde numérique et des réseaux sociaux. Et puis, tu sais bien que dans nos métiers, il est difficile de couper totalement, de se couper « du monde » tout court. Surtout qu’il m’intéresse toujours autant ce monde, même en maillot de bain. Donc cet été encore, je suis resté connecté mais en m’astreignant à une consommation professionnelle raisonnable (une grosse demi-heure le matin, une petite heure le soir… un verre à la main !), il y a toujours des urgences à traiter et un œil à garder sur quelques dossiers.

J’ai surtout essayé d’être davantage consommateur que producteur : une coupure estivale sans tweeter, poster ou liker, c’est confortable. Mais non, pas de digital break total, tu l’auras compris, je n’en ressent pas le besoin ni l’envie.

Le BrandNewsBlog : Dans l’actualité de cet été justement, quels sont les actualités et/ou les évènements qui vous ont le plus marqué ? J’imagine que la victoire de l’Equipe de France de football en Coupe du monde reste un des souvenirs les plus forts, d’autant que vous avez eu la chance d’assister à la finale à Moscou si mes informations sont exactes ? :)

Julien Villeret : Oui, EDF est un partenaire majeur de la Fédération française de football et la FFF a invité ses partenaires à Moscou. Au passage, par rapport à ta question précédente, tu as visiblement appris via les réseaux sociaux que j’y étais, ce qui prouve que tu n’as pas complètement coupé toi non plus cet été… ;) Evidemment, cette deuxième étoile est un moment fort de communion nationale, pour tous, petits et grands. C’est le moment phare de l’été, et probablement au-delà.

Le BrandNewsBlog : En tant que partenaire majeur de la Fédération Française de Football depuis 2014 (et à ce titre des équipes de France masculines et féminines mais également de tout le football amateur), j’imagine qu’un tel titre mondial représente à la fois une fierté pour votre Groupe et une juste récompense de votre stratégie. Avez-vous une idée du retour sur investissement pour EDF de ce partenariat en terme d’image ? Votre marque a été très présente avant, pendant et après l’évènement, jusque dans le documentaire diffusé par TF1 dès le surlendemain de la victoire…

Julien Villeret : Oui, ce dernier documentaire diffusé en prime-time sur TF1 en pleine euphorie post finale est une bonne illustration de notre accompagnement de cette équipe championne du monde. Notre marque était particulièrement visible, jusqu’aux chasubles d’entrainement.

Et il en a été ainsi d’innombrables images tout au long de la coupe du monde qui ne l’oublions pas seront reprises dans vingt ans encore. Cela traduit une nouvelle fois qu’un engagement dans le sponsoring ne doit s’envisager que sur un temps long. La fidélité paie, dans les bons jours comme dans les mauvaises passes. Nous objectivons ça évidemment à intervalle régulier à travers piges quantitatives et enquêtes d’opinion.

L’attribution à la marque EDF, être associé au succès, les valeurs de performance et de réussite, être présent sur tout le territoire qui plus est dans des moments joyeux, tout cela nous ravit en tant que citoyens, communicants et acteur économique de notre pays.

Le BrandNewsBlog : EDF n’a pas attendu la victoire de l’EdF, ni même la Coupe du monde pour renouveler ce partenariat, puisque votre Président Jean-Bernard Lévy et Noët le Graët en ont signé le prolongement pour 5 ans au mois d’avril dernier. On évoque à ce sujet un engagement à hauteur de 5 millions d’euros sur 5 ans pour EDF. Est-ce bien cela ? Et pourquoi un investissement aussi important de votre Groupe dans le football, au-delà du succès de son équipe nationale ?

Julien Villeret : En effet, nous sommes un acteur très actif dans le sponsoring et le sport. Par exemple, depuis vingt-cinq ans auprès du handisport et quinze ans aux côtés de la natation ; massivement dans le football à tous les étages : professionnel, amateur ; jeunes et senior ; masculin et féminin.

Je ne peux pas partager de montants précis, mais nous sommes en-deçà de ce que tu avances. Retenons que le football, sport numéro un, est un vecteur formidable en cette période de renforcement de la concurrence sur le marché de l’énergie. Notre exposition dans les médias audiovisuels et digitaux est d’une grande valeur. Cela participe à nos succès commerciaux car, il n’y a aucun doute, les victoires rejaillissent positivement sur nos équipes, nos parties prenantes, nos clients.

Le BrandNewsBlog : Sans langue de bois, votre Groupe aurait-il néanmoins pris le risque de s’engager dans un tel partenariat (et de le renouveler) sans tout le travail effectué par Didier Deschamps et son staff pour redorer l’image de l’EdF masculine et pour la réconcilier avec les Français ? Cette image avait été sérieusement écornée au moment de la triste affaire du « bus de Knysna »…

Julien Villeret : Pourquoi user de la langue de bois ? L’image de l’équipe de France était désastreuse en 2010, mais le football restait tout de même le sport numéro un en audience et en attractivité.

Je rends hommage à ceux chez EDF qui ont fait le pari de soutenir le football à ce moment difficile, et dans son ensemble d’ailleurs, pas uniquement l’équipe de France A masculine. Reconnaissons aussi le formidable travail de nos interlocuteurs à la FFF ainsi que les choix judicieux du Président Le Graët, le talent de Didier Deschamps et le management efficace de Florence Hardouin, la Directrice Générale.

Un cycle très positif et vertueux est en cours, il doit se prolonger, nous attendons par exemple beaucoup de nos joueuses françaises pour la prochaine coupe du monde, qui cerise sur le gâteau se déroulera en France.

Le BrandNewsBlog : La communication d’un Groupe comme EDF, 1er électricien mondial (152 000 salariés, près de 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires), ne se résume évidemment pas aux partenariats sportifs ni au football. Vous êtes également très impliqués, entre autres, dans la promotion de la créativité et de l’open innovation en France, en tant que partenaire d’évènements tels que Viva Tech, Futur en Seine, Les Napoléons ou l’échappée volée. Et vous avez créé récemment un évènement propriétaire dédié en interne, les Electric days. Pourquoi vous démultiplier ainsi sur le front de l’innovation ? Quels enjeux internes et externes pour votre entreprise ? Et quels sont les objectifs spécifiques des « Electric Days » ?

Julien Villeret : Cela fait beaucoup de questions ! :) Je rappellerai d’abord que l’innovation est dans notre ADN. Lorsque nous avons célébré nos soixante-dix ans, nous avons présenté une exposition retraçant ces décennies en insistant sur la constante quête de progrès, d’innovations. Tout était sous nos yeux : recherche, excellence industrielle, innovation permanente… Il n’y avait qu’à se servir pour communiquer.

Franchement, au sein du Groupe EDF, nous avons la matière. Tous les partenariats que tu cites, nous les réinterrogeons en permanence, nous échangeons avec leurs responsables, il y a de l’émulation réciproque. Mais nous voulons être plus ambitieux et avons déjà relevé le défi début 2017 de produire notre propre événement en la matière : les Electric Days. Nous le reconduisons le mois prochain, toujours à la Villette à Paris. Pour nous, c’est important d’être présents à la fois aux côtés des acteurs de l’innovation dans des tiers-lieux et événements, et en même temps de pouvoir inviter toutes nos parties prenantes dans un événement « propriétaire » qui est dédié aux thématiques énergétiques qui rencontrent un intérêt croissant chez les leaders d’opinion.

D’ailleurs, j’invite chaleureusement tous les lecteurs du BrandNewsBlog à venir à la Villette en octobre, même pour une heure (ils y resteront trois !). Les invitations sont à retirer en envoyant une simple demande par e-mail à l’adresse suivante : support@electricdays.fr

Le BrandNewsBlog : La rentrée scolaire avait lieu ce mardi, celle des grands médias la semaine passée… Et vous Julien : quels sont vos enjeux et les objectifs de communication d’EDF pour cette rentrée et pour les mois à venir ? Sur quels nouveaux chantiers ou projets travaillez-vous ?

Julien Villeret : Tu l’imagines bien, nous sommes très investis dans la préparation des Electric Days. Accueillir des milliers de visiteurs trois jours durant, les convaincre en leur présentant plus de cent innovations majeures ce n’est pas rien.

Parallèlement, nos prix EDF PULSE nous accaparent aussi.

Plus généralement, j’ai demandé à toutes mes équipes d’accélérer leurs actions dans un esprit irréprochable de communication responsable. Nous faisons partie des signataires fondateurs du Programme FAIRe de l’Union des Annonceurs, c’était en janvier dernier, et il est majeur que dans nos actes et dans nos productions, nos communicants soient irréprochables. Nous avons traduit la Charte signée avec l’UDA en un Code interne avec soixante engagements qui englobent toutes nos activités de communication.

Et puis, après s’être beaucoup beaucoup beaucoup transformé en interne, il est temps pour le Groupe EDF de donner à voir tout ce que nous avons entrepris pour devenir plus agile, plus digital, plus performant. Nous avons déjà beaucoup concrétisé, et nous présenterons prochainement de nouvelles preuves de notre transformation.

Enfin, je ne résiste pas à t’annoncer que nous travaillons d’arrache-pied à écrire un nouveau chapitre publicitaire pour 2019 avec nos partenaires M&C Saatchi GAD et BETC. Là encore, beaucoup de travail pour trouver un nouveau territoire aussi puissant et efficace que l’a été la saga Judor.
Tu vois, cela représente de gros chantiers et quelques nouvelles priorités pour les prochains mois et permets-moi un clin d’œil à mes équipes dont je ne cite ici pas le dixième de leurs projets et réalisations…

Le BrandNewsBlog : Comme toutes les grandes entreprises, EDF est engagée depuis un moment dans un grand mouvement de transformation de ses méthodes de travail et de transformation numérique. Quel est le rôle de la communication interne dans la réussite de ces transformations et dans l’acculturation des 150 000 salariés du Groupe aux technologies numériques ? Et comment associez-vous les salariés aux grands partenariats dont nous avons parlé ci-dessus : partenariat FFF/Coupe du Monde, Viva Tech… ?

Julien Villeret : La participation des salariés à la transformation de l’entreprise est indispensable. Nous y répondons en impliquant les salariés du groupe dans la définition des enjeux stratégiques d’EDF au moyen d’une grande consultation participative de plusieurs mois (« Parlons Énergies »). Avec des résultats particulièrement probants. Nous avons connu un engouement spontané et une mobilisation immédiate de la part de l’ensemble des collaborateurs.

« Parlons Energies » a par exemple débouché sur un COMEX retransmis en direct pour tous les salariés. Je crois que c’est inédit. Avec un tel COMEX en direct, on permet aussi bien une meilleure information et compréhension du plus grand nombre qu’une acculturation de tous à toutes ces nouvelles pratiques permises par le numérique.

Associer les salariés, aussi bien les nouveaux embauchés, les talents, les managers, que nos forces de vente ou de production est une pratique quotidienne. Cela passe aussi par une implication dans des évènements internes ou externes, citons dans le désordre « Parlons Energies » ou Electric Days, mais aussi comme tu le soulignes VivaTech, L’Echappée volée, les Napoléons, des rencontres et évènements sportifs.

Le but n’est pas une simple consommation de tout ceci, mais de les rendre acteurs, de donner du sens autant que possible, via des rencontres, de la montée en compétence, des interventions inspirantes et ainsi de suite.

Le BrandNewsBlog : Pour des entreprises aux activités aussi sensibles qu’EDF, la communication de crise est un exercice qu’il faut savoir parfaitement maîtriser. Une expertise et une expérience avancées sont exigées de la part des dircom qui y exercent, ainsi que du sang froid. A ce sujet, quelles leçons retenez-vous des principales crises de cet été (affaire Benalla, effondrement du pont Morandi à Gênes…) et sur les communications de crise mises en oeuvre à ces occasions ?

Julien Villeret : A EDF et dans bien des entreprises ou organisations, la crise n’est pas qu’un exercice mais peut survenir à chaque instant. Pensons simplement à un aléa climatique très violent ou à une agression informatique externe. Des crises, nous en gérons fréquemment à différentes échelles.

Honnêtement, chaque crise est spécifique et je ne me permettrais certainement pas de commenter ou de donner des leçons à d’autres… Mais un enseignement évident, pas bien original mais qui se rappelle régulièrement à notre bon souvenir : il ne faut jamais relâcher son attention. Car au cœur du mois de juillet, une « affaire d’été » peut vite de transformer en « affaire d’état » selon la formule très juste d’un éditorialiste des Echos. Tout comme la tragique catastrophe de Gènes en août nous rappelle cruellement que d’un point de vue de communicant, il faut toujours se préparer à toute éventualité et repenser ses pratiques à l’aune des changements de contexte dans lequel on opére : sans doute que l’évolution récente de l’environnement politique Italien n’a pas facilité les premiers jours de gestion de crise de la société d’autoroute concernée.

Le BrandNewsBlog : Avant de compléter vos 5 bonnes résolutions / recommandations de rentrée ci-dessous, un petit mot sur le BrandNewsBlog, qui fête pour cette rentrée ces 5 ans ?

Julien Villeret : Tu n’as pas attendu cinq années pour imposer le BrandNewsBlog comme un média digital global pour toute une profession, tout cela dans un paysage tellement morcelé et concurrentiel. Dès lors, reçois un grand coup de chapeau. Et cinq belles bougies aussi, bien entendu !

 

 

Notes et légendes :

(1) Diplômé du CELSA (il est titulaire d’un DESS « Marketing & Communication Strategies »), Julien Villeret commence sa carrière en 1986 comme journaliste au sein du Groupe Pressimage / Medialoisirs, avant de rejoindre en 1989 l’agence Information & Entreprise, en tant que Consultant puis Associé. Il est nommé Directeur de l’information et des relations presse de SFR en 2007 avant d’en devenir le Directeur de la communication entre 2009 et 2014. Il est ensuite nommé Directeur de la communication Groupe d’EDF en décembre 2014, fonction qu’il exerce depuis lors aux côtés de Jean-Bernard Lévy, P-DG d’Electricité de France.

 

Crédits photos et illustrations : EDF, The BrandNewsBlog 2018, X, DR.

La rentrée dans le viseur de… Laurence Beldowski, directrice générale de l’association COM-ENT

Hyper dynamique, à l’image de la première organisation professionnelle de communicants et de communicantes françaises,   dont elle est la directrice générale, Laurence Beldowski a bien voulu répondre à mes questions, pour cette quatrième interview de ma série spéciale #5ansduBrandNewsBlog… Et je l’en remercie chaleureusement !

Il faut dire qu’à la veille de cette rentrée des classes communicantes, l’association COM-ENT fourmille déjà d’idées et de projets… Et il était tout naturel que j’aille voir de ce côté ce qui était en train de se préparer en cuisine.

Au menu (toujours aussi appétissant) : la 32ème édition des Grands Prix COM-ENT de la communication, le 22 novembre prochain au Cirque d’Hiver Bouglione bien sûr… Mais avant, cela, un calendrier bien rempli et une foultitude de rendez-vous plus intéressants que les autres. A commencer par une table ronde sur les clés de la réussite des indépendant.e.s début septembre et la sortie attendue de« China UP ! : le guide de survie des pro de la com’ française en Chine », entre autres…

Mais jamais en panne d’idée ni d’énergie, Laurence Beldowski est également très engagée dans le combat pour l’égalité et la mixité, dont le réseau « Toutes femmes, toutes communicantes » est également porteur au sein de COM-ENT.

Je ne vous en dis pas plus : merci encore à Laurence de ses éclairages et de cette interview qui nous excite déjà les papilles :-)

Le BrandNewsBlog : Bonjour Laurence. Je ne sais pas si vous avez pu prendre quelques jours ou semaines de congés cet été mais si tel a été le cas, avez-vous pu vous offrir un vrai « break digital » ou bien êtes-vous resté connectée, comme semblent le faire de plus en plus de Français ?

Laurence Beldowski : Une déconnexion totale ? Impossible … mais il était temps pour ces vacances de couper avec les réseaux sociaux pro. J’ai désactivé mes notifications, car elles attisent bien trop ma curiosité, et une fois connectée (surtout sur Twitter et Linkedln), on replonge de facto dans le boulot ! Mais j’avoue un petit coup d’œil à mes mails de temps en temps… histoire de ne pas être submergée à la rentrée, mais aussi de ne rien laisser passer d’important !

Le BrandNewsBlog : Dans l’actualité de cet été justement, quelles ont été les informations qui vous ont le plus marqué, et pourquoi ?

Laurence Beldowski : Je me suis complètement coupée de l’actualité pendant ces vacances (d’autant plus facilement que j’étais à l’étranger). Il faut dire que les informations estivales m’agacent profondément. En écoutant la radio ou en lisant la presse, on a l’impression que curieusement, même les guerres, les tensions internationales ou l’économie ont fait une pause. Et surtout je ne veux pas de news de la sphère com… sinon, je phosphore déjà à la rentrée et aux nouveaux projets à venir ;-)

Il y a cependant une info marquante pour cette rentrée, c’est la démission de Nicolas Hulot, que j’ai entendu en direct sur France Inter mardi. C’était désarmant. Il l’a expliqué clairement: sa démission nous concerne toutes et tous. Ce combat pour l’écologie n’est pas qu’une affaire politique, et c’est aussi parce qu’il n’est pas suivi par la société toute entière qu’il baisse les bras aujourd’hui. Le désarroi qu’il a partagé à ce moment précis m’a particulièrement touchée en tant que militante de l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce sentiment d’impuissance lorsqu’on défend une cause est tellement fort à certains moments… Et comment ne pas l’être sur un sujet aussi crucial que celui de l’avenir de notre planète ?

Le BrandNewsBlog : Et dans le domaine de la communication, quels vous paraissent être les enseignements importants ou tendances à retenir de cette période estivale ? L’actualité est restée très soutenue sur la scène politique et la victoire à la Coupe du monde de football en juillet ne semble pas avoir eu le même effet d’entraînement sur l’économie et les annonceurs qu’en 1998, avec des retombées beaucoup plus limitées dans le temps ?

Laurence Beldowski : Une tendance qui est bien loin de n’être qu’estivale, et nuit profondément à la réputation de notre métier : le fameux « coup de com’ » ou le « c’est de la com’ » utilisé très régulièrement par nos amis journalistes ou par les hommes et femmes politiques.
Dans ces deux cas, le mot communication perd son sens initial, et toute sa fonction stratégique. Elle devient le synonyme de « manipulation » ou évoque l’inutile, le futile.

Dans un premier temps, ces expressions étaient utilisées surtout à l’oral, mais on les retrouve de plus en plus dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Il va être temps pour les communicants et communicantes de mener une grande action pédagogique auprès de tous nos détracteurs, mais aussi du grand public ! La communication est ô combien nécessaire à notre société, ce n’est pas une simple question de réputation…

Le BrandNewsBlog : Pour COM-ENT, 1ère organisation professionnelle de communicants et de communicantes en France, quelle actualité et quels nouveaux rendez-vous pour cette rentrée ? J’ai vu que vous organisiez notamment, dès le mardi 4 septembre, une table ronde sur les clés de la réussite des indépendant.e.s. Quelle en seront le contenu et l’ambition ?

Laurence Beldowski : L’actualité est toujours riche chez COM-ENT, ponctuée en effet de nombreuses rencontres destinées à nos adhérent.e.s et au delà à tous les pro de la communication.

Deux sujets marquant pour cette rentrée :
Le 4 septembre, nous démarrons par une table ronde consacrée à l’ambition et au développement du business des Indépendant.e.s. Cette rencontre permettra d’explorer différents modèles, grâce à différents témoignages. De nombreuses clés de réussite seront en effet proposées. C’est également une excellente opportunité pour notre réseau de freelances d’échanger et de confronter leurs expériences.

Le 21 septembre, COM-ENT s’ouvre sur l’international, avec la sortie tant attendue de « China UP ! : le guide de survie des pro de la com’ française en Chine ». Nous avons suivi la trace d’une trentaine d’agences françaises parties récemment s’installer en Chine. Qui, pourquoi, et surtout comment les pros de la com’ française pratiquent-ils/elles leur expertise en Chine aujourd’hui ? Un décryptage du business de l’empire du Milieu pour permettre d’en comprendre les usages.

Le BrandNewsBlog : Parmi les différentes associations professionnelles existantes, vous avez pour spécificité de vous adresser à une cible très large, qui va de l’étudiant au communicant confirmé, du free-lance au dircom de grandes entreprises, de l’adhérent individuel à l’école ou l’entreprise, de l’annonceur aux agences… Cette ADN très « œcuménique » représente-t’il un frein ou un atout, en terme de lisibilité de vos actions notamment ?

Laurence Beldowski : Vous nous connaissez parfaitement, cher Hervé ! C’est une question que l’on nous pose souvent. Cet œcuménisme est un formidable atout pour représenter toutes les communicantes et communicants de France. Ensemble, nous défendons la dimension stratégique de nos métiers, et la valeur qu’elle produit pour les organisations.

Qu’elle vienne des entreprises (privées comme publiques), des agences (spécialisées, généralistes et de toutes tailles) ou des free-lance, la communication a une expertise et des valeurs à mettre en avant, voire même à défendre. Elle réunit aussi bon nombre d’acteurs et d’actrices, comme les écoles et universités, les sociétés d’études spécialisées… qui ont un rôle capital à jouer, et qui la font monter en puissance. Et c’est bien la parole de tous ses professionnel.les réuni.es qui a du poids.

Au sein des groupes de travail, ils produisent des recommandations pour la faire reconnaître et évoluer, et aussi accompagner les adhérent.es sur des sujets variés. Tout ce qui émane de COM-ENT est issu du travail de collectifs où sont représentés nos différentes communautés. Chez COM-ENT, les échanges et débats se font au quotidien, pas besoin de solliciter les autres associations pour confronter les points de vue. Mais attention, consensus ne veut pas dire neutralité ou passivité. Nous avons de réels engagements pour notre profession.

Le BrandNewsBlog : Votre organisation reflète assurément cette grande diversité de publics et la variété de vos missions : vous parlez d’ailleurs avec humour sur votre site du « schmilblick » de votre orga, avec d’une part des « think-do tanks » (Emploi / Digital / Prospective), 5 réseaux (Dircoms / Agence / Indépendant.e.s / Start in Com / Toutes femmes toutes communicantes) et 3 pôles de contenus. Comment cela fonctionne-t-il est quelle en est la gouvernance ? Au final, quel est la vocation première de COM’ENT et sa forme actuelle est-elle encore susceptible d’évoluer ?

Laurence Beldowski : L’humour et la convivialité sont essentiels chez COM-ENT, ce « schmilblick » est en réalité très organisé ;) Nous avons revu notre projet stratégique, qui s’est incarné par trois changements majeurs et visibles en 2017/18 : le changement de nom, d’identité visuelle, et la sortie de notre hub digital com-ent.fr.

Trois grands piliers nous définissent et guident toutes nos réflexions et actions : la connaissance, le « faire connaissance » et la reconnaissance. Nos Think-Do Tank, toujours composés d’adhérents et adhérentes issu.e.s de toutes les communautés, réfléchissent, selon leur spécificité, soit à des sujets d’utilité pour l’exercice de notre profession, soit à l’avenir de nos pratiques et de notre écosystème, soit, avec l’intitulé « Carrière et Emploi », à l’évolution de la fonction communication, et à la recherche d’emploi des communicant.e.s.

Les 5 réseaux rassemblent et animent nos adhérent.e.s par leur spécificité. Fonctionner à certains moments par réseau permet d’avoir des discussions plus ciblées et spécifiques. Par exemple, le réseau des dircoms se réunit une fois par mois environ : soit sur une thématique qui leur est propre, soit dans un moment de convivialité qui leur permet d’aborder leurs problématiques de façon plus confidentielle. Ces rencontres permettent également de développer son réseau d’entraide.

Ensuite, pour orchestrer nos réflexions et leurs contenus, nous avons trois pôles pour les mettre en œuvre via trois canaux : nos évènements, et nous en organisons 4 à 5 par mois ; le Hub sous forme d’articles ou de résumés des productions plus développées des Think-Do Tank ; ou par le biais de l’influence, par les médias, des partenariats que nous menons avec d’autres associations en communication ou autres secteurs d’activité.

Notre nouveau Hub (com-ent.fr), reflète parfaitement notre nouveau positionnement, en donnant plus de visibilité et d’échos à nos contenus, et un porte-voix pour tous les communicants et communicantes qui participent à l’évolution de notre profession. Il est le carrefour de nos réseaux, bientôt aussi par le biais de nos annuaires dynamiques et déjà par notre nouveau job board.

Après cette longue explication, je vous l’avoue, notre vocation tient en une ligne : « démultiplier la valeur des communicantes et communicants », et si on la prend au sens large, on pourrait ajouter « et de la communication ».

Le BrandNewsBlog : Qu’apportez-vous aux professionnels et aux entreprises que n’apportent pas (ou moins) à votre avis les autres associations et syndicats professionnels?

Laurence Beldowski : Notre spécificité par rapport aux autres associations et syndicats de la communication, c’est la diversité des profils que nous rassemblons. Je vous l’ai expliqué précédemment, la richesse des regards croisés se fait au quotidien. Et elle permet aussi de trouver des partenaires, que ce soit des confrères, avec qui échanger sur les mêmes sujets, ou des clients ou prestataires avec qui travailler sur des points d’expertises souvent testés au sein des groupes de travail.

Cette approche, nous l’appliquons également lors de nos Grands Prix. C’est l’occasion rêvée pour faire se rencontrer les différents acteurs et actrices de l’écosystème de la communication, avec un objectif commun : valoriser le travail conjoint des équipes des entreprises avec celles des agences ou des freelances.

Le BrandNewsBlog : Vous êtes, à ma connaissance, l’organisation professionnelle de notre secteur la plus engagée en terme d’égalité, avec la création d’un réseau dédié (« Toutes femmes, toutes communicantes ») depuis plusieurs années déjà, et une volonté affichée de faire bouger les choses (tous vos supports de présentation respectent notamment les règles de écriture dite inclusive, pour commencer). Pouvez-vous retracer pour nous l’historique de cet engagement et quels en sont les objectifs ? Pourquoi ce combat vous tient-il personnellement autant à coeur (cf à ce sujet également cet article sur l’étude que vous avez conjointement publiée en 2018 avec l’agence Proches) ?

Laurence Beldowski : Merci Hervé de le souligner, effectivement nous sommes les pionnières sur ce sujet. Nous avons créé ce réseau « Toutes Femmes, Toutes Communicantes » sur un constat très simple : les communicantes, présentes dans nos groupes de réflexions, aussi brillantes soient-elles, ne progressaient que très peu dans leurs entreprises ou agences.

Soutenue par un petit groupe d’irréductibles, nous avons donc lancé le réseau sur trois principes : le partage, l’activation des potentiels, et depuis deux ans la lutte contre les clichés sexistes dans la communication. Nous proposons un réel accompagnement pédagogique des professionnel.le.s sur ces sujets avec notre kit pour une communication non sexiste (téléchargeable sur com-ent.fr/tftc), que nous avons conçu en collaboration avec le Ministère des Droits des femmes de Laurence Rossignol, en 2017.

Le succès de nos actions, jusqu’à l’organisation d’un colloque pour la Ville de Paris, « Pour un Paris sans pub sexiste » nous montre à quel point la communication a un vrai rôle à jouer dans les grands changements sociétaux. Et les pro veulent prendre part non seulement aux débats, et faire preuve d’exemplarité, mais s’y investir pleinement. Ce réseau, et son très dynamique comité de pilotage, composé d’hommes et de femmes, a encore de nombreux projets en réserve et prépare de belles surprises pour la nouvelle saison.

J’ai fait des rencontres fabuleuses liées à la défense de cette cause, notamment au sein du collectif Ensemble contre le Sexisme, où 30 associations très variées s’allient pour dénoncer et lutter contre le sexisme, à l’origine de tous les maux. Alors mon engagement s’est renforcé. Aujourd’hui le sujet est devenu grande cause nationale du quinquennat d’Emmanuel Macon. Edouard Philippe l’a annoncé ce mardi lors des universités du Medef, l’égalité entre les femmes et les hommes, dans les entreprises, devra être effective d’ici 3 ans. Forcement, cela motive !

Le BrandNewsBlog : Et sinon Laurence, quels autres grands rendez-vous dans les prochains mois pour COM’ENT ? Il y aura évidemment cette fin d’année la 32ème édition de vos Grands Prix de la communication, très suivis et reconnus dans nos métiers. Pouvez-vous en dire quelques mots ?

Laurence Beldowski : Les Grands Prix COM-ENT, bien sûr ! Rendez-vous au Cirque d’Hiver Bouglione le 22 novembre prochain… Ils sont devenus en quelques années LA soirée de référence de la communication : une dizaine d’associations partenaires, 5 médias, 1200 participant.e.s, plus de 250 candidat.e.s. Et la grande nouveauté depuis l’année dernière : « Les tendances de la communication », illustrées par les gagnants des prix : un condensé des projets les plus marquants, analysés pour vous inspirer pour vos prochaines campagnes, et un moment convivial pour étendre son réseau, en live !

Mais d’ici là, nous avons de nombreux rendez-vous : en plus de la sortie de « China UP ! : le guide de survie des pro de la com’ française en Chine », et du RDV pour les indépendant.e.s évoqué précédemment, nous aurons la rentrée des cafés digitaux, avec pour commencer le Design Thinking, une formation sur la data, le retour des apéros-prospective : « Demain n’est surtout pas la suite d’aujourd’hui » avec l’intervention de Philippe Cahen – prospectiviste, un petit déjeuner du réseau des dircoms sur le pouvoir de l’opinion… Et encore beaucoup de choses déjà programmées à retrouver sur notre agenda com-ent.fr/agenda/coming-soon)

Le BrandNewsBlog : Avant de compléter vos 5 bonnes résolutions / recommandations de rentrée ci-dessous, je sais que vous lisez aussi régulièrement le BrandNewsBlog. Un petit mot à ce sujet / un article qui vous aurait marqué ? :)

Laurence Beldowski : Tout d’abord, joyeux anniversaire au BrandNewsBlog ! Et un grand bravo et merci Hervé pour tous ces sujets passionnants que vous nous offrez chaque semaine.
Mon coup de cœur de ces dernières semaines, va à l’article pour la sortie de la dernière édition du Communicator, peut-être parce que moi aussi je suis fan de la bible de la communication ! Les visions croisées d’Assaël Adary et de Céline Mas, les co-auteurs, sont limpides. Tous deux nous offrent une expertise très globale avec beaucoup de prise de hauteur, et de justesse.

 

Crédits photos et illustrations : thecamp, The BrandNewsBlog 2018, X, DR

 

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