La rentrée (et une nouvelle saison du #FlashTweet !) dans le viseur d’Emmanuelle Leneuf

Qui ne connaît pas Emmanuelle Leneuf et son FlashTweet¹Grand Reporter spécialisée en économie, Technologies et Innovation, Emmanuelle a fondé sur Twitter cette matinale digitale aujourd’hui incontournable sur la transformation numérique il y a maintenant plus de 3 ans…

Et, après un break estival plus que mérité, c’est avec enthousiasme et l’énergie de la foudre (l’emblème de son média et le signe de ralliement de sa vaste communauté) qu’elle s’apprête à démarrer une quatrième saison, qu’elle nous annonce déjà pleine de surprises ! 

Après avoir vu démarrer l’aventure et assisté mois après mois à l’irrésistible ascension du « plus petit média du monde » comme elle le qualifiait à ses débuts, et l’avoir vu se transformer progressivement en véritable marque média, qui se décline aujourd’hui sur plusieurs réseaux sociaux et une variété de formats, je ne pouvais manquer de revenir vers Emmanuelle pour dresser un bilan de la saison 3 et évoquer ses projets pour les mois à venir.

En avant-première pour vous, chers lecteurs et lectrices, et pour les nombreux followers de sa communauté, c’est sur le BrandNewsBlog qu’Emmanuelle a choisi de lancer cette nouvelle saison en nous livrant quelques confidences et en nous faisant part du programme de ses prochaines semaines. Tous et toutes à vos smartphones, laptops et autres tablettes donc, car cette #Saison4duFlashTweet démarre dès lundi, qu’on se le dise ! :-)

Le BrandNewsBlog : Bonjour Emmanuelle. Je ne sais pas si vous avez trouvé le moyen de prendre des congés cet été, mais si tel a été le cas, avez-vous pu vous offrir un vrai « digital break » ou bien êtes-vous restée connectée, comme de plus en plus de Français?

Emmanuelle Leneuf : Je ne sais pas ce qu’est un break digital en fait !

Même à 8 000 kilomètres de Paris et avec un décalage horaire de 6 heures, je me connectais tous les jours sur Twitter pour suivre l’actualité et répondre à mes followers. C’est un besoin vital pour moi de rester connectée à l’actualité et à ma communauté.

En revanche, j’étais en mode vacances avec un wifi capricieux au bord de la mer, et j’avais donc moins la pression de l’immédiateté. J’ai pu m’autoriser à vagabonder sur d’autres territoires que la Tech et regarder ce qui se passe, notamment en matière de Podcasts pour alimenter ma réflexion.

J’ai découvert @Entre_podcast, qui raconte la sortie de l’enfance de Justine, une jeune fille de 11 ans qui entre en sixième. C’est un pur bonheur, un diamant brut qui nous plonge dans cet « Entre », entre l’enfance et l’adolescence et nous replonge dans cet âge de la vie avec justesse. @LouieMedia, le studio de création de ce podcast vient d’ailleurs de remporter le Grand Prix des Médias de CBNews.

Et surtout, pour publier, j’ai privilégié Instagram, qui conjugue mes deux passions : le digital et la photographie, un vrai hobby pour moi. Instagram est ma récréation digitale. Mais je n’arrive pas à être régulière comme sur Twitter, et j’ai encore plein de photos à publier en #Latergram ! C’est un mixte entre l’album photo et le carnet de voyage pour raconter mes vacances. Et je privilégie les Stories pour raconter les petits moments sympas à partager avec la communauté du FlashTweet, comme des couchers de soleil ou des lieux à découvrir. J’ai même fait un Live sur Insta mais sur un lever de soleil ! Rien à voir avec le digital et les sujets traités par le FlashTweet !

Le BrandNewsBlog : Comme chaque année, vous avez arrêté la diffusion de votre rendez-vous quotidien d’actualité durant l’été. Y-a-t’il un évènement ou une actualité qui vous a « échappé » durant cette période et que vous auriez adoré mettre en avant ?

Emmanuelle Leneuf : La condamnation par la justice française de Twitter qui contraint le géant américain à modifier ses conditions générales d’utilisation. L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir avait saisi le Tribunal de grande instance de Paris en 2014 « pour faire reconnaître le caractère abusif ou illicite » de 256 clauses. Une décision d’autant plus importante que des procédures similaires à l’encontre de Facebook et de Google sont toujours en cours.

L’autre actualité que j’aurais aimé mettre en avant concerne Quicksilver, une Intelligence Artificielle qui favorise l’arrivée des femmes scientifiques sur Wikipédia. Elaborée par Primer, une start-up californienne, l’IA détecte les scientifiques absents sur le site et leur prépare une fiche prête à l’emploi.

Améliorer et renforcer la visibilité des femmes dans la Science et dans la Tech est crucial pour en augmenter le nombre dans ces disciplines. C’est un sujet sociétal majeur sur lequel l’association Digital Ladies and Allies – dont je suis membre d’honneur aux côtés de Salwa Toko, présidente du Conseil national du numérique, Aurélie Jean, informaticienne numéricienne, CEO de In Silico Veritas et Olivier Mathiot, président de The Camp – va produire un Livre Blanc avec des propositions concrètes.

Le BrandNewsBlog : Si la diffusion de votre rendez-vous quotidien d’actu s’est interrompue en juillet, j’ai pu constater que vous n’avez pas cessé d’animer vos comptes et vos communautés, avec notamment le lancement d’un concours de la meilleure photo de vacances associée au FlashTweet sous les hashtags fédérateurs #FlashTweetWithLove et #FlashTweetBattle. En quoi est-il si important de demeurer présent dans l’esprit et les habitudes de votre communauté, même durant la pause estivale (j’ai vu que vous retweetiez aussi des tweets importants de l’année écoulée) ?

Emmanuelle Leneuf : Du samedi au dimanche, même si je ne publie pas, pendant les vacances ou les jours féries, je conserve toujours le lien avec ma communauté ! Le concours, c’est une façon de renforcer ce lien d’appartenance et de répondre au besoin d’accomplissement personnel de chacun.

Ma communauté adore les challenges, les battles (musicales, de gifs ou de photos) et a une fibre artistique assez évidente. Et elle me dit souvent que le FlashTweet lui manque pendant les vacances. Cette année, je lui ai donc demandé d’envoyer une carte postale au FlashTweet en publiant sa plus belle photo, après avoir ajouté l’émoji Flash et écrit un message au FlashTweet, en ajoutant les hashtags #FlashWithLove #FlashTweetBattle. Et pour moi chaque carte postale est un cadeau, une perle que je savoure.

D’autre part, j’ai lancé une série d’été, un #FlashTweetSummer, sous la forme d’un rendez-vous tous les matins à 9h avec un des #MustRead de la saison passée, le #FlashMustRead. Les #MustRead sont des articles plus longs, plus analytiques qui clôturent l’édition du FlashTweet en ouvrant les perspectives sur le Futur et l’impact de la Transformation Numérique. L’idée était de profiter de l’été pour les redécouvrir ou les lire si on les avait ratés pendant l’année. Un peu de #FoodForThought à la plage ou la montagne, ou à la ville d’ailleurs !

Le BrandNewsBlog : La saison qui s’est achevée en juillet était déjà la 3ème du FlashTweet. Quel bilan tirez-vous des 12 mois écoulés et de la progression de ce média, que vous avez créé en 2015 ? Et de quel succès ou innovation de la saison écoulée êtes vous la plus fière (j’ai vu que votre rendez-vous d’actualité se déclinait depuis plusieurs mois sur LinkedIn notamment et que vous aviez couvert en « live » de beaux évènements)?

Emmanuelle Leneuf : #Putain3ans ! Je n’ai absolument pas vu le temps passé depuis le lancement du FlashTweet et j’ai cette curieuse impression que cela fait beaucoup plus longtemps que ça.

C’est d’ailleurs ce que me disent beaucoup des Followers que je rencontre #IRL, In Real Life, tellement le FlashTweet fait partie du paysage et s’est imposé comme un rendez-vous incontournable sur Twitter. Le bilan est plus que positif avec près de 50 000 Followers du @FlashTweet, addicts à la matinale digitale tous les matins, sans compter les 19 000 Followers sur LinkedIn, le réseau social sur lequel je publie les articles que j’écris avant de les diffuser dans le FlashTweet.

Difficile de citer une innovation ou un succès particulier mais je retiens de cette année, le lancement du #FlashDigitAll avec BNP Paribas qui a réussi à fédérer une communauté autour de ce nouveau rendez-vous orienté banque, finance, entrepreneuriat et digital tous les jours à 11h30 sur @EnjoyDigitAll, les Live avec la Banque Postale qui rassemblent toujours plus de 500 000 personnnes, le Live exceptionnel avec Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation, à l’occasion des 20 ans du concours #iLab et les FlashMeet que j’ai lancés avec Microsoft sur l’Intelligence Artificielle.

Le BrandNewsBlog : Vous faites clairement partie des précurseurs d’une nouvelle forme de médias et de rendez-vous journalistiques qui n’existaient pas il y a encore quelques années. Quel regard jetez-vous à ce titre sur le lancement de nouveaux formats et de nouveaux médias, comme Le Média TV, qui rencontre manifestement de grosses difficultés de fonctionnement et a traversé d’importantes querelles internes cet été ?

Emmanuelle Leneuf : Merci Hervé ! C’est vrai que depuis que le FlashTweet est né, d’autres médias ont vu le jour sur les Réseaux Sociaux, avec des fortunes diverses comme Brut, une vraie belle réussite avec un projet clair, des moyens et une belle réalisation, ou Explicite, qui s’est créé « en réaction » (suite au départ de 50 journalistes de ITélé), sans ligne éditoriale ni vision très définie et se cherche encore.

Mais ce sont plutôt des médias audiovisuels à l’instar du Média TV dont je pense qu’il souffre d’avoir été créé sur des bases un peu fragiles. Quand je lis qu’ils ont levé 1 million d’euros auprès des socios et qu’ils ont réfléchi ensuite à la ligne éditoriale, ça me laisse rêveuse !

J’ai préféré opter pour l’option BootStrapping propre aux start-up : faire le maximum avec le minimum grâce à l’auto-financement et aussi grâce à l’investissement humain de ma communauté/audience. Et c’est sans prix pour assurer les fondations d’un média. Après, je serai sans doute aller plus loin et plus vite avec 1 million d’euros !

Le BrandNewsBlog : Et en ce qui vous concerne, après 3 ans de succès d’audience et de diversification de votre marque média, arrivez-vous aujourd’hui à en vivre ? Quels sont les relais de croissance et activités complémentaires à la diffusion d’actualité qui vous permettent aujourd’hui de vous rémunérer et de continuer à financer de nouveaux projets?

Emmanuelle Leneuf : J’ai trouvé un business model pour le FlashTweet qui me rémunère depuis plus de deux ans et demi maintenant. Il s’articule autour du média sur la base de partenariats autour d’une actualité sur l’innovation dans le cadre du #BonusTweet (sans relecture de la marque et clairement identifié comme tel), de la déclinaison sectorielle du FlashTweet pour des entreprises dans le cadre des programmes d’acculturation au digital et d’ambassadorat des salariés, à l’instar de ce qui a été lancé avec BNP Paribas avec le FlashDigitAll (le FlashTweet prend l’antenne sur le compte Twitter @EnjoyDigitAll pour un Flash Info à 11h30 avec les 5 infos à ne pas rater sur l’innovation et le numérique orienté banque, assurance, entrepreneuriat) et enfin les évènements comme les FlashMeet, co-construits avec les marques.

Le BrandNewsBlog : Votre rendez-vous quotidien d’actualité reprend lundi prochain. Pour nos lecteurs et ceux du FlashTweet, pouvez-vous nous dévoiler quelques surprises ou innovations que vous prévoyez pour cette rentrée ? Et quels sont vos projets pour les prochains mois ?

Emmanuelle Leneuf : Je ne vais pas vous dévoiler toutes les surprises que je prévoie, sinon je vais perdre l’effet de surprise ! Je pense que vous me comprendrez :) Mais il y aura un nouveau rendez-vous régulier toutes les semaines dans le FlashTweet. Et surtout je travaille à un nouveau format disruptif pour prolonger la matinale, qui devrait voir le jour d’ici janvier. Par ailleurs, je monte un projet d’envergure à l’occasion des 4 ans, sur lequel je vais mobiliser la communauté. Mais je vous en dirai plus le moment venu, quand j’aurais suffisamment avancé sur le sujet…

Le BrandNewsBlog : Avant de compléter vos 5 bonnes résolutions / recommandations de rentrée ci-dessous, un petit mot sur le BrandNewsBlog, qui fête ce mois-ci ces 5 ans ? :)

Emmanuelle Leneuf : Le BrandNewsBlog est un incontournable, en particulier dans le domaine du marketing, du branding et de la communication. C’est d’ailleurs un bon prisme pour comprendre l’impact de la Transformation Numérique et c’est une source inépuisable d’information.

Pour l’avoir pratiqué à plusieurs reprises, c’est toujours un moment dense et intense : les questions sont fournies, travaillées et montrent l’intérêt réel que tu portes à tes interviewés. Ce qui donne aussi ce plaisir de lecture. J’apprécie particulièrement les interviews à deux autour d’un sujet. Alors continuez à nous épater, enthousiasmer, alimenter notre réflexion. Je souhaite un très joyeux anniversaire au Brand News Blog et #LongLife… J’en reprendrais bien pour une décennie, minimum !

 

Notes et légendes :

(1) Emmanuelle Leneuf est la fondatrice du FlashTweet, la matinale digitale sur la transformation numérique sur Twitter. Tous les matins à 7h30 sur @FlashTweet, le FlashTweet publie les 10 informations à ne pas rater sur les Startup, le Web, la Tech, la Blockchain, le Marketing, les Réseaux Sociaux, la Réalité virtuelle, l’Intelligence artificielle, la Robotique. Lancé en mars 2015, FlashTweet est un média 100% Tweet 100% Live, qui est suivi par une communauté de plus de 47 300 followers, passionnés par le digital et avides de comprendre les mutations numériques.

Emmanuelle Leneuf a collaboré pendant près de 15 ans à La Lettre de l’Expansion, après avoir occupé le poste de chef d’édition web et journaliste Tech pour le 18.com, le quotidien en ligne de « l’Expansion ». Emmanuelle Leneuf a commencé sa carrière de journaliste presse écrite chez Havas Media Hebdo.

 

Crédits photos et illustrations : Web2Day, Géraldine Aresteanu, The BrandNewsBlog 2018, X, DR.

La rentrée dans le viseur de… Maylis Carçabal, directrice Communication et Marques du Groupe TF1

7ème invitée de marque dans le cadre des 5 ans du #BrandNewsBlog, dont elle est une lectrice attentive, Maylis Carçabal est depuis le mois de mars dernier la nouvelle directrice Communication et Marques du Groupe TF1.

A l’aube d’une nouvelle saison, après un exercice 2017-2018 très encourageant qui a vu une consolidation de sa part d’audience à 20,3% en moyenne, le Groupe audiovisuel a de nouveau connu au premier semestre 2018 des audiences très fortes sur ces cibles publicitaires traditionnelles  et affiche une confiance et des ambitions renouvelées en cette rentrée.

Nouvelles grilles, accent mis sur les contenus de qualité, les fictions et les grands divertissements… Après une Coupe du monde réussie, avec 9 millions de téléspectateurs en moyenne pour les 28 matches diffusés et des recettes en forte hausse par rapport au Mondial 2014, le Groupe TF1 entend bien continuer à miser sur la création et à renforcer sa diversification et sa présence numérique face au Gafa, après l’acquisition d’Aufeminin et avec ses négociations en cours pour racheter Doctissimo. 

Autant de nouvelles marques à intégrer et de nouveaux défis à relever pour un Groupe qui n’a jamais cessé d’évoluer et pour sa directrice Communication et Marques, qui aborde cette rentrée avec curiosité et envie, et une expérience précieuse puisqu’elle était précédemment Directrice de la Communication Contenus, Information et Digital du Groupe¹.

En cette rentrée 2018, tout le meilleur donc à Maylis Carçabal et merci encore à elle pour sa confiance et cet entretien exclusif accordé au BrandNewsBlog !

Le BrandNewsBlog : Bonjour Maylis. Cela vous paraît déjà loin peut-être mais j’imagine que vous avez pu prendre quelques jours de congés cet été… Pendant ces vacances bien méritées, avez-vous pu vous offrir un « digital break » ou bien êtes-vous restée connectée, comme le font de plus en plus de Français ?

Maylis Carçabal : Pas un digital break total, car pour être totalement honnête, j’ai gardé un œil sur mes mails, mais en tout cas un « réseau social break« :) J’avais besoin de cette déconnexion, de passer à un tempo beaucoup plus lent.

Le BrandNewsBlog : Dans l’actualité estivale justement, quelles sont les informations ou les évènements qui vous ont le plus marqué et pourquoi ? J’imagine que la belle campagne des Bleus et leur victoire en Coupe du monde, ainsi que les scores impressionnants d’audience réalisés durant tout le tournoi par TF1, ont représenté une belle source de satisfaction ?

Maylis Carçabal : Vivre ce genre d’événement, c’est comme un cadeau ! Toutes les composantes du Groupe se mettent au service de l’évènement pour le faire rayonner le plus largement. C’est pour toutes les équipes une grande fierté de contribuer à ces moments uniques. Pendant cette Coupe du Monde, le slogan de TF1 « Partageons des ondes positives » n’a jamais sonné aussi juste.

Le BrandNewsBlog : En dehors des scores d’audience des matches, y-a-t’il eu un effet Coupe du monde sur l’audience des JT et des différents magazines du Groupe, et sur le traffic de vos sites web ? Et quid du très beau documentaire « Les Bleus 2018 : au coeur de l’épopée russe » diffusé dès le surlendemain de la victoire sur TF1 ? A-t’il été autant suivi que le fameux « Les yeux dans les bleus » de 1998 ?

Maylis Carçabal : Bien sûr, la Coupe du Monde a eu un impact sur nos antennes au-delà de la seule retransmission des matchs. Vu les horaires de certains matchs, nous avons même réalisé plusieurs records historiques de consommation « live » sur le digital. Quant au documentaire sur l’épopée russe des Bleus (plus de 7 millions de téléspectateurs), il devrait intégrer le TOP des meilleures audiences de l’année !

Le BrandNewsBlog : En terme de retour sur investissement, la diffusion de grandes compétitions comme celle-ci demeure-t’elle intéressante pour votre Groupe, au regard des sommes très importantes déboursées pour acquérir les droits de retransmission ? On se souvient de la formule de Nonce Paolini lors de la précédente Coupe du monde : « Le seul soir où TF1 gagne de l’argent, c’est quand M6 diffuse le match ». Votre choix stratégique d’acquérir un pack de 28 rencontres seulement pour cette Coupe du monde* et la longue campagne victorieuse des Bleus ont-t-il permis de mieux rentabiliser l’évènement ?

Maylis Carçabal : Nous sommes très attachés à ce type d’événement qui fait partie du statut de TF1, même s’il est onéreux et difficile à rentabiliser… Toutefois, le dispositif multi-chaines et multi-écrans que nous avons mis en place avait justement pour objet une monétisation plus diversifiée. Et le magnifique parcours des Bleus a amplifié cette dynamique.

Le BrandNewsBlog : En ce qui vous concerne Maylis, cette rentrée 2018 a un parfum particulier puisque vous avez été nommée Directrice de la communication et des marques du Groupe TF1 il y a quelques mois, après le départ de Frédéric Ivernel*. Est-ce que le fait de bien connaître l’entreprise (puisque vous êtes dans le Groupe depuis 2009) vous a permis de gagner du temps lors de votre prise de poste ? Et quel bilan tirez-vous de vos premiers mois dans ces nouvelles fonctions ?

Maylis Carçabal : Bien connaître l’entreprise et ses enjeux sont des accélérateurs. Bien connaître les dirigeants et les équipes aussi. Je me suis sentie accueillie avec beaucoup de bienveillance et c’est une chance inouïe. Je tiens aussi à remercier Frédéric qui, par son management exigeant et bienveillant, m’a préparée à cette responsabilité. Mais les choses sérieuses commencent en cette rentrée et je serais bien embarrassée de dresser un bilan à ce stade !

Le BrandNewsBlog : Redémarrage des programmes, nouvelles grilles et nouveaux visages… La rentrée de la plupart des chaînes et de leurs têtes d’affiches a eu lieu la semaine dernière. Est-ce un moment que vous appréhendez en général, ou pas particulièrement ? Et quels sont les premiers retours après une semaine : y-a-t’il déjà eu de bonnes surprises et/ou de moins bonnes et à partir de quand est-il possible de voir si une nouvelle grille « fonctionne » ou pas ? Dans ce contexte de rentrée, quelle est la mission et quels sont les enjeux pour la Direction de la com’ Groupe ?

Maylis Carçabal : J’aime ce moment où les cartes sont rebattues et je suis partagée entre 3 sentiments : curiosité, appréhension et envie.

Au terme de cette première semaine, les indicateurs sont au vert. L’info du groupe a fait une très bonne rentrée. Notre nouvelle série américaine Good Doctor a rassemblé plus de 30% du public et fait chavirer les femmes : plus de 50% de part d’audience. Une série américaine n’avait pas réalisé cette performance depuis 2005 !

Mais l’installation d’une grille, c’est un marathon. La semaine prochaine, de nouvelles émissions font leur rentrée chez nos concurrents et sur nos antennes. Nous ne sommes donc pas à l’heure du 1er bilan… À voir absolument : le retour de Quotidien sur TMC et Burger Quiz mercredi soir avec Alain Chabat. Jubilatoire !

A ce moment de l’année, la Direction de la communication a la mission d’évènementialiser ces lancements et de créer du désir autour de ces nouveaux contenus, tant auprès des téléspectateurs que de nos cibles BtoB. L’idée est de mettre la saison sur de bons rails.

Le BrandNewsBlog : En complément de l’activité de vos 5 chaînes en clair et de vos chaînes thématiques sur la télévision payante, votre Groupe a développé une déclinaison digitale puissante de ses programmes sur MYTF1 ainsi que des offres de vidéo à la demande avec MYTF1VOD et TFOU MAX. Comment se portent ces activités et comment se développent-elles ? Et quid de Salto, la plateforme commune de vidéo en ligne voulue par FT, TF1 et M6 : quand est-elle sensée se lancer ? Et pensez-vous réellement qu’elle puisse concurrencer Netflix avec son faible budget de lancement ?

Maylis Carçabal : A TF1, nous avons deux convictions, « Content is king » et « Distribution is queen » ! C’est ce que représente le numérique pour nos contenus et, depuis son arrivée à la tête du Groupe, Gilles Pélisson a clairement accéléré nos développements en la matière.

Nos plateformes numériques réalisent désormais des audiences conséquentes dans un environnement totalement « safe » pour les consommateurs et les marques. De plus, la Direction du Digital travaille à une amélioration de l’expérience consommateurs pour les mois à venir.

En ce qui concerne Salto, la première étape est l’Autorité de la concurrence. Salto constituera un « one stop shopping » où le public pourra retrouver le meilleur de la télévision française en live et en replay. Et c’est la valeur de l’agrégation de ces contenus qu’il faut considérer, plus que les chiffres évoqués pour la mise en place de la plateforme.

Chacun de ces produits numériques répond à une modalité de consommation des contenus différente. Nous souhaitons être accessibles partout pour être en phase avec les nouvelles attentes du public, et par ailleurs diversifier nos sources de revenus afin d’être en mesure de continuer à proposer des offres incontournables. A l’étranger, et notamment aux US, on se rend compte que ces différentes offres cohabitent sans se cannibaliser.

Le BrandNewsBlog : Parmi les nombreuses activités du Groupe TF1 et pour continuer à parler de digital, peu de gens il me semble sont au courant de l’acquisition par TF1 du Groupe AuFéminin (MyLittle Paris, Marmiton) au mois d’avril 2018 et des négociations en cours avec le Groupe Lagardère pour acquérir 100% du site Doctissimo… Pourquoi de tels investissements par le Groupe TF1 et à quelle stratégie répondent ces acquisitions ? Entendez-vous devenir un géant de la production de contenus en ligne ?

Maylis Carçabal : Ces acquisitions s’inscrivent dans notre mouvement de diversification. L’objectif est de diversifier le groupe et nous positionner sur des marchés porteurs.

A l’heure où les GAFA captent l’essentiel de la publicité digitale, il nous semble fondamental d’être présent sur le numérique sur des verticales très proches des cibles traditionnelles du groupe TF1 et permettant d’apporter des réponses innovantes aux annonceurs.

Avec Aufeminin, nous sommes dans un prolongement de nos territoires, c’est pour cela que ça fait sens. Même chose avec Doctissimo. Cela nous permet aussi d’atteindre une taille critique et de passer de la 20ème place parmi les acteurs du digital en France aux premières marches du classement, lorsqu’on agrège les performances de nos différentes entités numériques… Et ce sont des marques très fortes, comme le prouve le dernier baromètre NetObserver de l’institut Harris Interactive : Au Feminin, Marmiton et Doctissimo sont les sites préférés des français dans leurs catégories respectives !

Le BrandNewsBlog : Et sinon Maylis, une autre actualité de rentrée ou de prochains évènements du Groupe à partager avec nos lecteurs ? Quels sont les grands enjeux de vos prochains mois en terme de communication ?

Maylis Carçabal : Deux événements me tiennent particulièrement à cœur…

La journée « Expertes à la Une » le 15 octobre. Cette journée a pour ambition de favoriser la participation d’expertes sur les plateaux TV. C’est à la fois une journée de networking et de formation à la prise de parole TV.

Ce type d’action, qui vise à améliorer la représentation des femmes à la TV est importante pour le Groupe TF1 au même titre que toutes les actions en faveur de la diversité que le Groupe mène à travers « TF1 Initiatives ». A TF1, nous considérons qu’un grand media national leader a en effet une responsabilité importante et doit être à la fois un miroir mais aussi un moteur de la société.

À une échéance plus lointaine, la Coupe du Monde de foot féminin en juin prochain. Elle se joue en France, avec des Bleues très prometteuses et nous aimerions tellement qu’elles accrochent une étoile à leur maillot !

Le BrandNewsBlog : Avant de compléter vos 5 bonnes résolutions / recommandations de rentrée ci-dessous, un petit mot sur le BrandNewsBlog qui fête à l’occasion de cette rentrée ses 5 ans ?

Maylis Carçabal : Bravo et bon anniversaire au BrandNewsBlog et à vous Hervé pour la qualité des analyses, leur caractère parfois iconoclaste qui invite à se reposer les bonnes questions. Je suis toujours curieuse de découvrir chaque dimanche le thème des publications :)

Notes et légendes :

(1) Diplômé de l’ESCP, Maylis Carçabal démarre sa carrière chez Carat au sein du département Conseil. Elle intègre ensuite la chaîne Voyage au moment de sa création. Après un nouveau passage chez Carat entre 2001 et 2003, elle rejoint la chaîne TMC (appartenant alors au Groupe PATHE) en qualité de Directrice de la Communication et du Marketing. Lors de la prise de participation majoritaire de TMC par le Groupe TF1, elle y poursuit ses missions jusqu’en 2009, avant de rejoindre TF1. Elle occupait jusqu’au mois de mars 2018 le poste de Directrice de la Communication Contenus, Information et Digital.

Crédits photos et illustrations : TF1, The BrandNewsBlog 2018, X, DR.

La rentrée dans le viseur de… Frédéric Fougerat, directeur communication et marketing du groupe Foncia

Habitué des plateaux télé, très présent dans la presse et sur les réseaux sociaux au travers de ses publications ou de tribunes, Frédéric Fougerat est sans doute une des personnalités les plus médiatisées et les plus reconnues de nos métiers.

Ardent défenseur de la communication et des communicants, féru de management, ce lecteur assidu du BrandNewsBlog a dirigé les services communication d’une demi douzaine d’entreprises et de grands groupe durant ces 20 dernières années.

Régulièrement cité ou interviewé dans les colonnes de ce blog, il fait aussi partie de ces précurseurs du blogging qui m’ont inspiré au moment de créer le BrandNewsBlog, à l’instar de ces autres experts Olivier Cimelière et Christophe Lachnitt.

Il était donc tout naturel pour moi de l’interviewer dans le cadre de cette série « 5 ans du BrandNewsBlog », d’autant qu’après avoir dirigé pendant plusieurs années la communication du groupe Elior, sous la houlette de son P-DG Philippe Salle, il a suivi celui-ci chez Foncia en début d’année, pour en devenir directeur de la communication et du marketing depuis le mois de janvier 2018.

A l’occasion de cette rentrée, Frédéric avait donc beaucoup de choses à nous raconter et j’avais très envie de l’interroger sur son parcours à la fois remarquable et singulier, puisqu’il a suivi son P-DG et mentor dans chacune des entreprises que celui-ci a dirigé dans les deux dernières décennies¹.

Merci à ce grand professionnel pour sa disponibilité et pour ses réponses, toujours directes et éclairantes.

Le BrandNewsBlog : Bonjour Frédéric. Pour vous, les dernières semaines ont été synonymes de congé estival d’après ce que j’ai compris. Avez-vous pour l’occasion pu vous offrir un véritable « digital break » ou bien êtes-vous resté connecté, ne serait-ce que pour garder un oeil sur l’actualité et consulter vos réseaux sociaux, comme semblent le faire de plus en plus de Français ?

Frédéric Fougerat : Depuis plusieurs années je m’impose, car je dois me forcer, une « Digital Detox » de 20 jours en août. Je coupe donc totalement avec Twitter et avec mes mails. C’est essentiel pour ne pas devenir définitivement cinglé, quand on est quasi connecté H24, 7 jours sur 7 toute l’année. Pendant mes vacances, je n’ouvre que mon compte Insta, privé et limité à mes proches, pour donner des nouvelles et partager «quelques» cartes postales. Et je tente de faire un maximum d’activités qui m’obligent à abandonner mon iPhone, comme nager. Bien évidemment, je reste toujours joignable par téléphone en cas de crise.

Le BrandNewsBlog : Dans l’actu de cet été justement, quelles sont les infos ou les évènements qui vous ont le plus marqué ?

Frédéric Fougerat : Aucun(e). Au mois d’août, je me déconnecte vraiment, donc aussi de l’actualité.

Le BrandNewsBlog : En tant que communicant et expert des réseaux sociaux, j’imagine que vous vous êtes notamment intéressé aux développements de l’affaire Benalla et à ses rebondissements. Quelles sont à votre avis les leçons à retenir de cette crise et de sa gestion par l’exécutif ? Cette affaire a-t-elle fait émerger de nouveaux comportements ou tendances dans les médias ou sur les réseaux sociaux ?

Frédéric Fougerat : En réalité, je ne me suis pas réellement intéressé à cette série de l’été. Entre transparence utile et nécessaire et appétence permanente pour la polémique, je m’interroge beaucoup sur le sens ou l’absence de responsabilité des politiques et des médias qui semblent jouir du chaos qu’ils nourrissent pour mieux ensuite le dénoncer.

C’est effrayant et ça me semble un « jeu » très dangereux.

Sur la crise elle-même, j’ai observé une gestion de communication au final plutôt positive, ou pas si négative pour l’exécutif, même si j’ai trouvé les réactions un peu tardives. Mais il est toujours plus simple d’analyser a posteriori, surtout quand on est en position de commentateur que d’acteur. Dans cette « affaire » plutôt minable que d’État, j’ai surtout évité de me laisser polluer par les fausses informations qui ont animé cette série politico-médiatique dont se délecte toujours le même microcosme.

Le BrandNewsBlog : En ce qui vous concerne, ce mois de septembre sera nécessairement particulier puisque ce sera votre première rentrée à la tête des équipes communication et marketing du groupe Foncia, après votre départ du groupe Elior en fin d’année dernière et la prise de votre nouveau poste début 2018. Quel premier bilan tirez-vous des 8 mois écoulés ?

Frédéric Fougerat : J’ai quitté Elior alors que l’entreprise additionnait les succès, les acquisitions, les innovations, que le cours de Bourse était au plus haut de son histoire, et que Philippe Salle, son PDG, bénéficiait d’une très grande confiance des analystes et de la place. Côté communication, la dynamique créée avec mon équipe était payante et visible, en terme de notoriété mesurée notamment, et de reconnaissance en France et à l’international (2 European Excellence Awards, 3 Grands Prix Stratégies du Sport et un Grand Prix Top Com).

L’arrivée chez Foncia a été l’occasion de reconstruire une équipe, de réorganiser la communication, le marketing et la RSE, tout en assurant la gestion particulièrement chargée d’un quotidien très opérationnel et exigeant, au service de notre réseau et de nos clients que nous devons toujours mieux servir et satisfaire. Parmi les fondamentaux, le travail de repositionnement de la marque a été une priorité, comme d’autres sujets qui seront prochainement dévoilés. Ça bosse dur à la Com’ et au marketing de Foncia, je peux vous l’affirmer !

Le BrandNewsBlog : Ainsi qu’il vous est arrivé de l’expliquer à plusieurs reprises par le passé, votre parcours est singulier puisque vous avez choisi durant votre carrière d’accompagner votre P-DG, Philippe Salle, dans les différentes entreprises par lesquelles il est passé (Vedior, Geoservices, Altran, Elior Group puis maintenant Foncia). N’était-ce pas parfois épuisant et ne vous est-il jamais arrivé de regretter ce choix ? Quels avantages présente-t-il ?

Frédéric Fougerat : Regretter, jamais ! Dans notre entourage professionnel, ceux qui ont des regrets, ce sont généralement celles et ceux qui voient Philippe Salle quitter une entreprise, et avec lui disparaître toute la dynamique qu’il avait su créer pour la redynamiser. Nous en avons des témoignages quotidiens.

Maintenant, oui, c’est un challenge qui demande beaucoup d’énergie, à chaque fois, de se relancer dans une nouvelle aventure aux côtés de Philippe Salle. C’est exigeant mais aussi très exaltant de s’investir dans de très belles entreprises, et d’avoir, dans mon cas, l’honneur de promouvoir et développer l’image de très belles marques. C’est toujours avec un peu de tristesse que je quitte les précédentes, mais toujours avec la satisfaction d’avoir accompagné un développement salué par les collaborateurs, les clients, les analystes et la Bourse, comme ce fut le cas pour Altran et Elior.

Travailler avec Philippe Salle est un privilège. Il fait partie de ces grands patrons (rares), qui ont une véritable stratégie pour l’entreprise, des décideurs (rares également) qui apportent de la valeur, en interne comme en externe, savent mettre en place la bonne organisation, et font une grande confiance aux hommes et aux femmes qui les entourent. Vision, décision, bon sens et confiance, sont, réunis, des valeurs qui permettent de faire avancer, bouger, gagner les équipes et les entreprises. C’est très motivant et enrichissant de travailler dans un tel climat.

Le BrandNewsBlog : Ces évolutions professionnelles et remises en cause permanentes que vous avez assumées durant votre carrière, ainsi que votre expertise et votre appétence personnelle pour les questions de management font certainement de vous un des meilleurs experts de la fonction Dircom en entreprise. A ce titre, quels conseils donneriez à un.une nouvel.le dircom pour une prise de poste réussie ?

Frédéric Fougerat : Pour commencer, je dirais de ne jamais se prendre pour un(e) expert(e), encore moins un(e) des meilleur(e)s. Je suis plus visible que d’autres, et à ce titre je suis plus remarqué. Mais je rencontre régulièrement des DirCom remarquables, inspirant(e)s, parfois dans des secteurs incroyablement plus complexes que les miens, et qui méritent toute notre admiration.

Après, pour répondre sur le fond, le plus important me semble être l’observation et l’écoute pour bien comprendre l’environnement et l’histoire de l’entreprise et de ses équipes. Pour réussir une prise de poste, il faut certainement avoir des intuitions et une vision, mais il faut aussi être curieux. Deux de nos pires ennemis sont les certitudes et la volonté de reproduire des succès passés.

Il faut évidemment s’appuyer sur la vision et la stratégie de son PDG pour construire sa stratégie de communication, et la partager clairement avec son équipe. Enfin, il ne faut jamais juger son prédécesseur, ni regarder dans le rétroviseur, mais avancer et construire la page d’histoire de l’entreprise à laquelle nous devons contribuer.

Le BrandNewsBlog : En termes de qualités/compétences personnelles et professionnelles, quelles sont celles qui vous paraissent les plus indispensables à acquérir ou à développer ? Quelle est le ratio idéal entre « hard skills » et « soft skills » pour réussir à ce poste ?

Frédéric Fougerat : Il m’est toujours difficile de répondre simplement à cette question, car les situations, les environnements, les objectifs et ambitions, comme les budgets, peuvent exiger des compétences bien différentes. Un(e) DirCom doit dans tous les cas avoir du sens politique, de l’empathie, être ouvert, curieux et indépendant. Il ou elle doit être très organisé(e), et refuser d’être la variable d’ajustement de l’inorganisation des autres. Enfin, la réactivité est presque devenue une compétence clef, à une époque où nos journées sont rythmées au son des notifications des smartphones, et où aussi nous travaillons de plus en plus en mode crise.

Le BrandNewsBlog : Foncia est le plus grand administrateur de biens français, spécialisé dans tous les types de transaction immobilière et la gestion locative, mais qui a me semble-t-il souffert par le passé d’un manque de visibilité/notoriété ? Quels sont vos prochains défis en termes de communication pour cette rentrée et au-delà ? Et comment comptez-vous rajeunir l’image de ce groupe ?

Frédéric Fougerat : Foncia est le leader des services immobiliers résidentiels (gestion de copropriété et locative, location et transaction). C’est une marque à très forte notoriété, liée à son histoire et à l’importance de son réseau d’agences. C’est une marque incontestée pour son expertise, dans un secteur extrêmement réglementé.

C’est aujourd’hui une marque qui ne cherche pas à se rajeunir, mais à innover, dans ses offres et dans sa relation avec les clients. La stratégie de Philippe Salle est que Foncia ne soit plus seulement reconnue pour son expertise, mais aussi pour sa qualité de service. Nous y travaillons, nous avons diagnostiqué nos forces et nos faiblesses, et comme toujours avec Philippe Salle, le résultat sera à la hauteur des ambitions affichées, et la satisfaction client croissante en attestera.

Le BrandNewsBlog :Le marché immobilier est particulièrement concurrentiel. Comment émerger en terme d’image dans ce secteur, et susciter de l’attractivité et de la préférence de marque auprès de vos prospects et clients ?

Frédéric Fougerat : Foncia est une marque dominante, du fait de son leadership. Notre force restera notre expertise et la qualité de nos offres, comme la garantie de loyer impayé, unique en son genre, ou le shooting photo pro en transaction, que nous sommes les premiers à avoir industrialisé, en partenariat avec la start-up MyPhotoAgency.

Créer de la préférence de marque est supposé plus facile pour un produit que pour un service. Reste que préférer une marque, c’est d’abord pour un client ou un prospect s’affirmer. Affirmer ou afficher ce qui lui convient le mieux, ce qui le transporte dans une zone de confort. Pour Foncia, ce sera assurément la qualité de service, d’écoute et de réactivité qui apportera ce confort, dans le cadre d’un parcours clients globalement redéfini, avec une marque plus en phase avec son temps et les attentes de ses clients, qui apportera la partie émotionnelle nécessaire, certes subjective, mais qui doit être en cohérence, voire en harmonie, avec le niveau de service et d’expérience attendus.

Le BrandNewsBlog : Après un premier ouvrage publié fin 2017, « Un manager au coeur de l’entreprise » vous vous apprêtez à publier début septembre un nouvel ouvrage sur le thème du management. Peut-on savoir de quoi celui-ci traitera et pourquoi un tel intérêt pour les problématiques de management ? En quoi demeurent-elles centrales dans la bonne évolution voire la transformation des entreprises ?

Frédéric Fougerat : On entend souvent, et je le crois, que la première richesse de l’entreprise c’est l’humain. Dans ce cas, il est essentiel d’être très attentif à la qualité du management.

Mon nouveau livre « Le goût des autres, mes recettes de manager » ( Éditions Bréal – Sortie le 11 septembre 2018 ) est une reprise de mon premier livre, en version augmentée, enrichie de nouveaux textes. Comme le premier, il aborde tous les aspects des relations humaines quotidiennes dans l’entreprise, du recrutement à la démission, de la séduction à l’autoritarisme, de la place des femmes aux comportements les plus nobles ou les plus minables.

C’est une succession d’exemples vécus, de questionnements sur soi et sur les autres, qui permet une forme de pédagogie inversée, pour évaluer et prendre du recul sur son propre management, comme sur celui des autres.

Le BrandNewsBlog : Et sinon Frédéric, d’autres projets ou actus pour la rentrée à partager avec nos lecteurs ?

Frédéric Fougerat : Je ne suis pas un communicant d’annonces, mais de faits. Les nouveaux projets sur lesquels je travaille, avec mes équipes, seront à découvrir tout au long de l’année, dans les actualités du groupe Foncia, sur son site ou sur son compte Twitter .

Le BrandNewsBlog : Avant de compléter vos 5 bonnes résolutions / recommandations de rentrée ci-dessous, un petit mot sur les 5 ans du BrandNewsBlog ou un article que vous recommanderiez sur ce blog ? Je sais que vous en êtes un lecteur averti :)

Frédéric Fougerat : Oui je suis un lecteur du BrandNewsBlog, dont j’attends chaque dimanche la nouvelle publication. Et je l’apprécie pour les réponses longues, non formatées, qui donnent un vrai sentiment d’expression libre et complète.

J’apprécie aussi le principe des interviews croisées, comme par exemple celle de Céline Mas et Assaël Adary au moment de la sortie du Communicator 8. Et si je devais recommander un article que j’ai en mémoire, ce serait, probablement, celui sur la valeur sociale de la marque, avec son infographie sur les 12 bonnes questions à se poser pour réussir la stratégie de mission sociale de sa marque. Un sujet qui me passionne !

 

 

 

Notes et légendes :

(1) Avant de devenir directeur de la communication et du marketing de Foncia, Frédéric Fougerat  a dirigé les services communication d’entreprises au niveau national : Vedior devenu Randstad intérim et recrutement, puis au niveau mondial groupe Geoservices, groupe Ethypharm, groupe Altran et de 2015 à 2018, Elior Group.

 

Crédits photos et illustrations : Patrick Gaillardin, Foncia, Frédéric Fougerat, éditions Bréal, BrandNewsBlog 2018, X, DR

 

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