
Sur ce blog, depuis des mois, je n’ai cessé de vous parler des impacts de la crise sanitaire et de son accompagnement par les experts et professionnels de la communication et du marketing, auxquels j’ai naturellement beaucoup donné la parole.
En cette rentrée 2020, définitivement « pas comme les autres », il me semblait important d’interroger également d’autres acteurs de notre écosystème : en l’occurrence des dirigeants d’établissements d’enseignement supérieur.
Depuis le mois de février, les écoles et universités ont en effet du s’adapter rapidement et efficacement pour poursuivre leurs enseignements et maintenir la meilleure continuité pédagogique possible vis-à-vis de leurs étudiants. Cela n’a certes pas été simple, mais les solutions d’enseignement à distance aidant, le lien a été maintenu et les cours ont été assurés, même si beaucoup auraient sans doute préféré une reprise plus rapide des enseignements en présentiel.
Qu’à cela ne tienne, pour dresser un premier bilan des mois écoulés et nous projeter sur cette rentrée et sur les mois à venir, j’ai souhaité interroger Christophe Germain, directeur général d’Audencia et Sylvie Chancelier, Directrice des programmes d’Audencia SciencesCom, l’école de la communication et des médias d’Audencia installée au Médiacampus de Nantes.
Qu’ils soient tous deux remerciés pour leur disponibilité et la qualité de leurs réponses !
Le BrandNewsBlog : Bonjour Christophe. Vous avez été nommé Directeur général d’Audencia il y a un peu plus de 2 ans. J’imagine que les mois écoulés, depuis le début de la crise sanitaire, ne ressemblent à rien de ce que vous avez connu par le passé. Comment votre école et les autres établissements d’enseignement supérieur ont-ils traversé cette crise ? Et quel bilan dressez-vous des mois écoulés ?
Christophe Germain : C’est dans la difficulté que se révèlent vos forces. Lors de ces derniers mois, Audencia et les grandes Ecoles de Management en général ont fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation.
Cela nous a permis notamment de pouvoir rapidement « basculer » nos formations du présentiel au distanciel tout en conservant une grande qualité dans les enseignements, et d’aménager nos dispositifs de promotion et de communication, nos processus de recrutement afin de pouvoir envisager sereinement la rentrée de septembre.
Il est trop tôt aujourd’hui pour faire un bilan de la période écoulée depuis mars dernier, d’autant plus qu’il y a de fortes chances que les mois à venir soient peu ou prou dans la continuité de ce que nous avons vécu lors du premier semestre 2020.
Le BrandNewsBlog : Dès le mois de février et plus encore durant le période du confinement, vos activités d’enseignement ont été particulièrement contraintes, puis irréalisables en présentiel… Comment vous êtes-vous adaptés à ce grand défi, et comment avez-vous pu assurer une continuité pédagogique, pour les étudiants, tout en maintenant la relation avec vos enseignants et intervenants ?
Christophe Germain : Nous nous étions préparé à l’éventualité d’une fermeture des établissements d’enseignement supérieur et nous avions travaillé sur un Plan de Continuité d’Activité qui nous a été très utile au moment du confinement.
Un comité de pilotage de « continuité pédagogique » spécialement constitué pour faire face à la situation se réunissait chaque semaine. Pour ce qui est de la relation avec les enseignants et les intervenants, elle était assurée par une cellule pédagogique qui tout au long de la période a fourni un service d’assistance et de support pour répondre aux questions et difficultés rencontrées.
Le BrandNewsBlog : Pour un certain nombre d’établissements, encore peu avancés en matière de transformation numérique, cette crise a joué à la fois un rôle de révélateur et d’accélérateur, avec une plongée dans le grand bain de l’enseignement 100% à distance. Comment cela s’est-il passé au sein d’Audencia ? Avez-vous travaillé avec une plateforme ou des solutions de visio-conférences communes à tous les enseignants ou chacun s’est-il débrouillé comme il a pu, avec les solutions grand public disponibles ?
Christophe Germain : Il est indéniable que la situation inédite qui s’est présentée à nous depuis mars dernier a accéléré le développement de l’enseignement en distanciel tout simplement parce que nous n’avions pas d’autres alternatives.
A Audencia, nous avons utilisé l’outil Blackboard Collaborate (implantée à l’Ecole depuis 2008), avec lequel les enseignant étaient familiers.
Le basculement vers le distanciel a été facilité par le fait que depuis la rentrée 2019, le plan de charges des professeurs est évalué en crédits ECTS et non plus en nombre d’heures de face à face pédagogique. Ce changement avait été opéré pour promouvoir l’innovation pédagogique et permettre à chaque enseignant de remplacer, à hauteur de 20%, les heures en présentiel par des dispositifs pédagogiques innovants, dont des contenus en ligne. Il pouvait y avoir ici et là des réticences, des craintes quant à l’adoption du distanciel, mais la situation ne nous a pas laissé le choix.
Le BrandNewsBlog : Les entreprises ont tiré un bilan mitigé du travail à distance à temps plein. S’il a notamment permis d’assurer la continuité des activités de service, tout en étant plébiscité par la plupart des collaborateurs, certaines missions n’ont pu être réalisées de manière satisfaisante et le travail en présentiel ainsi que les réunions « physiques » demeurent a priori indispensables. Qu’en est-il de l’enseignement à distance ? Peut-on tirer les mêmes constats ? L’enseignement supérieur de demain est-il entièrement soluble dans le digital ?
Christophe Germain : Le constat est identique. C’est, comme bien souvent, dans l’équilibre que se trouve la panacée.
Plus que d’enseignement, je parlerais d’ailleurs de formation en indiquant que la formation d’un individu n’est pas entièrement soluble dans le digital. L’Homme est en effet comme le disait Aristote un animal social et il est donc illusoire de vouloir le former au seul moyen d’un écran. D’ailleurs, les étudiants sont en demande de présentiel et c’est la bonne combinaison entre le présentiel et le distanciel qui fera la qualité des formations demain.
Le BrandNewsBlog : Après une période de quasi « lock-down », durant laquelle les établissements d’enseignement supérieur ont très peu communiqué en externe et ont fait « profil bas », de nombreuses écoles se sont remises à communiquer dès le mois d’avril, en mettant en avant leur excellence, leur adaptabilité ou des initiatives solidaires pas toujours pertinentes… Il me semble qu’Audencia a choisi une posture plus prudente, en communiquant sur des actions très concrètes et en oeuvrant localement, avec son écosystème, sur des initiatives solidaires qui faisaient sens. Pouvez-vous nous en parler ? Pourquoi un tel choix ?
Christophe Germain : En effet, nous nous sommes bien gardés, lors de la crise sanitaire, de nous lancer dans une surenchère en matière de communication, considérant que le contexte invitait à la retenue et que nous devions nous concentrer sur le « faire » plutôt que sur le « faire savoir ».
Audencia est une Ecole internationale qui rayonne de par le monde en étant enracinée dans son eco-système. Il était donc tout naturel pour nous d’orienter nos initiatives vers nos parties prenantes locales. C’est dans ce cadre-là par exemple qu’un Professeur de management d’Audencia a lancé un appel aux entreprises locales en difficulté, accompagné d’étudiants et d’une dizaine de professeurs et intervenants pour les aider à traverser la crise sanitaire, en leur apportant une expertise sur la dimension commerciale et marketing.
Le BrandNewsBlog : La rentrée 2020, toujours sous le signe d’une certaine incertitude, est au cœur de vos préoccupations depuis plusieurs mois déjà. En amont, quel a été l’impact de la crise sanitaire sur votre recrutement : la campagne 2020 a-t-elle été plus laborieuse que les années précédentes ? Aurez-vous autant d’étudiants étrangers inscrits, ou beaucoup moins que les années précédentes ? Et en terme pratique, comment devrait se dérouler la reprise : en présentiel, en distanciel ou bien en combinant ces deux formes d’enseignement ?
Christophe Germain : Nous allons à la rentrée combiner les enseignements en présentiel et en distanciel.
S’agissant des recrutements, il nous a fallu, dans un contexte inédit comme je l’ai indiqué précédemment, revoir nos dispositifs de promotion et de communication. Cela a été parfaitement réussi puisque nous réalisons une rentrée historique en matière de recrutement avec une progression très significative des cohortes étudiantes tout en maintenant le même niveau de qualité. En revanche, la crise sanitaire a eu un impact fort sur le recrutement des étudiants internationaux pour lesquels nous enregistrons une baisse de 40%.
Le BrandNewsBlog : Sur un tout autre sujet Christophe, je suis tombé cet été sur une infographie pointant l’augmentation des frais de scolarité au sein des grandes écoles de commerce françaises. De 2009 à 2020, ces frais ont pratiquement doublé en moyenne, avec des augmentations comprises entre 45 et 650% suivant les établissements… Même s’il s’agit d’un serpent de mer et que les consoeurs anglo-saxonnes sont certes encore plus coûteuses en moyenne, une telle inflation est-elle justifiée au regard des débouchés offerts aux étudiants ? N’est-ce pas la porte ouverte à une sélection des étudiants par le revenu et à l’endettement des étudiants et des parents par ailleurs… Et comment le comprendre quand les frais en écoles d’ingénieurs sont à des niveaux bien moindres ?
Christophe Germain : La différence avec les Ecoles d’Ingénieurs et les Ecoles de Management sur le sujet du montant des frais de scolarité est simple à expliquer.
La majorité des premières perçoit des subventions de l’Etat là où les secondes doivent aujourd’hui assurer leur développement (investissements) et leur équilibre financier de façon autonome.
La question du coût d’une formation se pose dès lors que le retour sur investissement n’est pas au rendez-vous. Les formations délivrées dans les Grandes Ecoles de Management permettent aux diplômés de s’insérer rapidement sur le marché du travail avec des emplois rémunérateurs. Nous prêtons par ailleurs beaucoup d’attention au fait que la dimension financière ne soit pas un facteur bloquant pour les étudiants. De nombreux dispositifs d’aide financière ont été mis en place pour aider les étudiants qui rencontreraient des difficultés sur ce plan.
Le BrandNewsBlog : Au sein du MEDIACAMPUS, vous disposez d’une magnifique école de communication : Audencia SciencesCom. Comment celle-ci a-t-elle été impactée par la crise sanitaire et quels sont ses enjeux spécifiques en cette rentrée ?
Sylvie Chancelier, directrice des programmes Audencia SciencesCom : En tant que formation à Bac +5 en communication et médias, SciencesCom et les étudiants et apprentis que nous formons, font face aux enjeux spécifiques liées à la transformation des dispositifs de communication du fait de la crise sanitaire.
Du point de vue du terrain, on a observé très vite un besoin accru de communiquer au sein des organisations, au niveau institutionnel et en interne, mais aussi une nécessité d’adapter la communication des marques : il a fallu repenser totalement l’expérience des publics, la place du digital s’est évidemment démultipliée, on fait d’autant plus appel à la créativité des communicants !
La spécificité des activités de communication et la façon dont elles ont été impactées par la crise sanitaire nous ont donc invités à adapter nos contenus de formation avec encore plus de réactivité que d’habitude. En effet, de tout temps, les métiers de la communication évoluent rapidement, au fil des innovations technologiques, mais là, il s’est agi d’une situation vraiment soudaine et différente.
Ainsi, dès le début du confinement, nous avons travaillé avec nos entreprises partenaires et nos diplômés pour intégrer à nos contenus et projets la réflexion autour des enjeux communicationnels liés à la crise : circulation des fake news, posture critique et éthique, rôle de la publicité… Pour cette rentrée, nous continuons dans cette lignée, les fondamentaux de la formation restent les mêmes, mais la coloration spécifique liée au rôle, à la posture, à la responsabilité et aux enjeux des communicants est renforcée.
Une autre conséquence très immédiate a concerné la recherche de stage. Elle a été plus longue que d’habitude pour nos étudiants, le temps que les organisations s’adaptent à la situation. En revanche, pour les contrats d’apprentissages, les demandes ont été nombreuses et nous n’avons eu aucune rupture des contrats en cours, ce qui indique une certaine santé des activités de communication, mais aussi leur nécessité, dans les entreprises, les institutions et les agences qui les recrutent. Nous sommes actuellement en train de faire le point avec les jeunes diplômés afin de proposer, si nécessaire, un accompagnement dédié au contexte actuel. Nous constatons que plus que jamais le rôle central du réseau, nos alumni ont d’ailleurs été d’un grand soutien ces derniers mois !
Le BrandNewsBlog : Alors qu’une grande partie de l’écosystème et des entreprises de communication sont encore très centralisés en région parisienne, comment réussissez-vous à séduire des étudiants, des entreprises et des intervenants pour venir y enseigner ? Sur la base de quel positionnement et avec quelle promesse de débouchés : les emplois des futurs diplômés de cette école se trouvent-ils davantage en régions ou sur Paris ?
Sylvie Chancelier : Vous avez une vision très centralisée de la situation ! Certes, cela reflète la tendance générale française, mais il ne faut pas oublier le formidable dynamisme des entreprises régionales, qui d’ailleurs, pour beaucoup, rayonnent au-delà de nos frontières et ont toutes des besoins en communication. Par ailleurs, Nantes est une ville particulièrement bien structurée au niveau des agences de communication, en particulier sur le digital.
Notre localisation, au sein du quartier de la création, est un vrai facteur d’attractivité, tout comme la dynamique unique proposée au MEDIACAMPUS qui rassemble agences, médias, recherche et enseignement. De plus, Audencia SciencesCom est la seule école privée jouissant de la reconnaissance académique du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation puisqu’elle est visée Bac+5. Elle permet donc d’offrir une formation unique sur le territoire national en termes de reconnaissance, tout en offrant à nos différents publics une importante qualité de vie (classée troisième meilleure ville étudiante de France par Le Figaro en juin 2020 grâce à son environnement et la qualité de son offre de formation).
Grâce à notre réseau et à cet ensemble d’éléments, nous avons la chance de recevoir des experts et spécialistes nationaux et internationaux pour intervenir dans le programme, en complément de la faculté permanente, qui elle aussi provient d’horizons multiples, bien au-delà du territoire.
Nous constatons que nos jeunes diplômés apprécient une première expérience à Paris et qu’un balancier s’opère assez régulièrement en faveur d’un retour en province. Finalement, parmi nos 3 300 diplômés, 45% sont en région parisienne.
Le BrandNewsBlog : Depuis de nombreuses années, Audencia a affirmé une réelle expertise en matière de développement durable et de RSE, appuyée sur cette conviction que les modèles économiques doivent évoluer pour demeurer viables et promouvoir un développement équilibré et pérenne. Alors que la crise sanitaire sévit toujours et qu’on annonce une crise économique pour les prochains mois, demeurez-vous optimistes pour une telle transition, vers une économie plus responsable et écologique ? Tous les indicateurs climatiques se dégradent rapidement : comment une école comme Audencia peut-elle contribuer face à des enjeux aussi vastes ?
Christophe Germain : Il est vraiment difficile de savoir aujourd’hui si la crise économique découlant de la pandémie va ralentir ou non la transition vers une économie plus responsable et écologique.
Audencia, parce qu’elle forme des managers qui demain prendront des décisions qui impacteront la société, a indiscutablement une responsabilité vis-à-vis de ces évolutions. Notre mission consiste à sensibiliser et former les étudiants à ces enjeux et à produire, par la recherche, des connaissances qui permettent d’accompagner ces changements.


Directeur général du groupe Essec, après une carrière déjà bien remplie (il fut notamment recteur de l’académie de Guyane, puis de celle de Créteil, mais également Directeur de cabinet adjoint au Ministère de l’Education nationale), Jean-Michel fait partie de ces dirigeants qui ont compris tout l’intérêt de la communication et des médias sociaux pour promouvoir leur école et leurs idées. Auteur d’ouvrages de rupture sur l’éducation et l’enseignement (voir
Nommée en 2012 directrice de l’ENA, l’Ecole Nationale d’Administration implantée à Strasbourg, Nathalie s’est fixée pour mission de moderniser cette institution, en en réformant notamment la scolarité et en « recrutant de la manière la plus diversifiée possible les futurs fonctionnaires ». Diplômée de Sciences-Po et de l’Inalco, cette femme de conviction a mené l’essentiel de sa carrière au sein du Ministère des Affaires étrangères. Une expérience de 26 années qui l’a amenée à travailler sur tous les continents, puisqu’elle est notamment intervenue en Indonésie, au Sénégal et au Maroc, avant de devenir porte-parole à l’ambassade française à Washington, en pleine crise diplomatique (guerre en Irak). Nommée Directrice générale de l’administration du ministère des Affaires étrangères en 2011, son parcours passionnant et ses combats sont notamment racontés dans
Diplômé de Polytechnique, ingénieur en chef des Ponts, des Eaux et des Forêts, docteur en génétique et directeur de recherche de l’Inserm (où il dirige à l’université Paris Descartes une équipe qui travaille sur l’ingéniérie des systèmes et les dynamiques évolutives), François est également co-fondateur et directeur du CRI, Centre de recherches interdisciplinaires et milite très activement pour l’innovation dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement. Auteur de nombreuses publications dans des revues scientifiques internationales, il est aussi largement reconnu pour sa participation et sa contribution à de nombreux groupes de travail sur l’avenir de la recherche et de l’enseignement supérieur. Il a ainsi contribué au diagnostic stratégique « France 2025 » (Dix défis pour la France), aux réflexions de la Commission européenne sur le rôle de la créativité dans l’éducation, à l’élaboration de la stratégie nationale de l’enseignement supérieur et au conseil d’orientation stratégique de France Universités Numériques… Promoteur de systèmes éducatifs s’inspirant davantage de la « culture du questionnement », il propose notamment d’utiliser les nouvelles approches de science participative et de jeux de découvertes pour ouvrir au plus grand nombre la formation et la recherche
Productrice et présentatrice depuis 2009 de l’émission Rue des écoles, sur France Culture, après avoir été la productrice adjointe de l’émission Les matins et avoir animé en 2010-2011, aux côtés de Brice Couturier l’émission Du grain à moudre sur la même station, Louise a également travaillé en 2011-2012 comme rédactrice en chef de la nouvelle édition, sur Canal +, et à Europe 1 de 1999 à 2002. Contributrice régulière de l’édition française du magazine en ligne Slate, sur les questions d’éducation et la place des femmes dans la société, elle est également membre de l’association des journalistes éducation-recherche (Ajé) depuis 2012. Ancienne étudiante en géographie à la Sorbonne, après avoir commencé sa scolarité dans une future ZEP, elle s’est fait au fil des années une spécialité des questions sociales, d’apprentissage et d’éducation, après un gros travail mené par ses soins pour comprendre les mécanismes de l’Education nationale, l’historique des réformes successives des quinze dernières années et la place de chaque acteur du monde éducatif. Co-Auteure, avec Marie-Caroline Missir, du livre « Mères, libérez-vous », Louise est allée jusqu’à se confronter à la réalité du monde enseignant (pour mieux en parler) en devenant quelques mois prof’ de français dans un collège. Hormis ses émissions et articles en lignes, on peut la retrouver, très activité, sur Twitter donc, mais également Facebook et LinkedIn, notamment.
Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis 2014, la benjamine des gouvernements successifs Ayrault et Valls, d’abord nommée ministre du droit des femmes et porte-parole du gouvernement, puis ministre de la Ville, de la jeunesse et des sports, a su gagner progressivement une influence incontestable au sein de ces gouvernements grâce à son énergie dans la mise en oeuvre des nombreuses réformes qu’elle a initiées. Sévèrement critiquée par ses détracteurs (comme le furent il faut le dire tous ses prédécesseurs à ce poste), son sérieux et sa capacité à faire face à la tête d’un des ministères les plus exposés et complexes lui valent néanmoins le respect de ses pairs. Et ses comptes sociaux méritent nécessairement le détour, ne serait-ce que pour ne rien manquer de son actualité et des annonces de son administration, qu’elle et ses communicants relaient avec régularité. Très active sur Twitter, comme la plupart des personnalités publiques et politiques, ses autres comptes et ceux de l’Education nationale constituent évidemment des sources d’info. de premier choix sur les thématiques enseignement supérieur et éducation.
Directeur Général de l’EM Lyon Business School, Bernard est une autre personnalité particulièrement connue et reconnue de l’enseignement supérieur. Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan, il est titulaire d’une agrégation d’économie et de gestion, d’un doctorat en sciences économiques et d’une habilitation à diriger des recherches (HDR). Professeur de finance des entreprises, il a naturellement commencé sa carrière en tant qu’enseignant, ses recherches portant notamment sur les spécificités financières des PME et des marchés émergents. Auteur de pas moins de 25 ouvrages et de plus de 100 articles de recherche sur ces thématiques, il a commencé à l’EM Lyon en 1987 en tant que Professeur de finance, avant de devenir Directeur des programmes puis Directeur adjoint de l’école. Nommé ensuite Directeur général d’Euromed puis de KEDGE de 2008 à 2013, il revient à l’EM Lyon Business School en mai 2014, au poste de DG. Président du Chapitre des Grandes Ecoles de Management et administrateur de la Conférence des grandes écoles, Bernard est un intervenant prolixe et un influenceur tout aussi incontournable que son confrère Jean-Michel Blanquer sur les problématiques d’enseignement et d’éducation, auxquelles il consacre un blog (
Fille de diplomate et Directrice de la Web School Factory, Anne peut se targuer d’une carrière déjà bien remplie et extrêmement riche, à des fonctions de haute responsabilité dans les domaines de la finance internationale (Lazard, Rothschild), de l’immobilier (Nexity) et des médias (Havas). Rapidement sensibilisée aux enjeux de la révolution numérique, cette diplômée de l’ESSEC s’est fixée il y a 5 ans un nouveau défi. En créant de toutes pièces, sur le modèle américain, une grande école dédiée aux enjeux et aux métiers du numérique (la Web School Factory) et en l’adossant d’emblée à un laboratoire innovant (l’Innovation Factory), Anne a également fait le pari d’un modèle éducatif nouveau, où le brassage culturel, la curiosité et le collaboratif sont poussés à l’extrême, pour « apprendre aux étudiants à devenir autonomes, pour ne pas subir leur vie professionnelle ». Une approche qui a d’ores et déjà séduit beaucoup d’étudiants et de nombreuses entreprises, le charisme de cette directrice pas comme les autres n’étant pas non plus pour rien dans ce succès. Une championne du digital et de l’#EdTech à suivre sur Twitter, Facebook et LinkedIn (entre autres).
Directeur de la communication d’Audencia Business School et Pilote de la communication de l’Alliance Centrale-Audencia-ENSA Nantes, Frank peut se targuer, comme Benoît Anger, d’une riche et longue expérience professionnelle au sein de plusieurs entreprises de renom, avant d’avoir rejoint le monde de l’enseignement supérieur. Après un début de carrière en agence, il a notamment exercé des fonctions de direction communication chez Secma, Locatel (groupe Alcatel), DHL, Deutsche Post, DCNS et CMA CGN. Autant dire que les nombreux défis à relever au sein d’une grande école de management comme Audencia Business School n’étaient pas pour déplaire à ce communicant expérimenté, connecté et hyperactif, quand il a rejoint l’école en 2012. Pilote d’un service communication important et qu’il a contribué à « digitaliser », Frank est aussi l’initiateur d’un remarquable Livre blanc sur la communication dans les établissements supérieurs, édité en partenariat avec la Conférence des grandes écoles et le cabinet Headway, dont le
Directrice de Sigma Clermont, grande école d’ingénieurs née de la fusion de l’Ecole nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand et de l’Institut français de mécanique avancée, Sophie est une des rares dirigeantes d’école d’ingénieurs active sur les réseaux sociaux et sur le web 2.0 au sens large. Précédemment directrice de l’Ecole nationale supérieure de Chimie de Clermont-Ferrand, où elle a elle même effectué ses études, Sophie a commencé sa carrière en recherche et développement dans l’industrie sur un site de production spécialisé dans les isolants, résines et vernis. Pilote de la fusion et l’intégration réussie de ces grandes écoles d’ingénieurs auvergnates, Sophie est une dirigeante particulièrement dynamique et inspirée par l’avènement des nouvelles technologies et par le développement des nouvelles stratégies de branding et de communication au sein de l’enseignement supérieur. Ce n’est donc pas par hasard qu’elle se trouve également être présidente de la commission communication des Grandes écoles, et plutôt en pointe en matière de digitalisation des fonctions communication et marketing, en premier lieu. Bien qu’encore assez peu active et dynamique sur Twitter (sa présence y est tout à fait récente), on retrouve cette dirigeante connectée sur LinkedIn , Viadeo et Google + (entre autres…)
Journaliste, chroniqueur, producteur de radio et essayiste (entre autres casquettes), Emmanuel est depuis de nombreuses années une figure de la presse et de l’édition et un expert chevronné en matière d’éducation. Immergé depuis son début de la carrière dans la presse magazine spécialisée (il a commencé à travailler pour l’Etudiant, puis Profs magazine, avant de créer chez Bayard le site Phosphore.com), il devient producteur d’émissions à France Culture à partir de 1995, puis chroniqueur à France Info à partir de 1997. Après quelques années passées à la rédaction de Libération, il devient rédacteur en chef du magazine Phosphore de 2006 à 2008 puis directeur de la rédaction de l’Etudiant en 2008. Il rejoint ensuite France musique avant de devenir rédacteur en chef du Monde campus en 2015. Egalement chroniqueur au Huffington Post et à l’Express, il a signé ou consigné de nombreux ouvrages assez critiques sur le système éducatif et scolaire français, parmi lesquels : Comment la gauche a perdu l’école (2003), la République des enseignants (2003), Les universités sont-elles solubles dans la mondialisation ?(2006) ou bien Le Tsunami numérique : Éducation, tout va changer ! Êtes-vous prêts ? (2014). Présent sur Twitter, LinkedIn ou Facebook, on peut retrouver ses nombreuses chroniques un peu partout en ligne…
Professeure de théorie des organisations et Présidente de l’Université Paris-Dauphine depuis le 8 décembre 2016, Isabelle n’est pas encore une socionaute accomplie, à l’instar de ses collègues qui tweetent quotidiennement et cultivent une présence en ligne soutenue sur diverses plateformes, mais son parcours universitaire est impeccable. Depuis l’université Jean Moulin Lyon III jusqu’à Paris-Dauphine, en passant par l’université de Versailles Saint-Quentin, puis l’université Paris XII Val de Marne et Panthéon-Assas, elle n’a cessé de cumuler les expériences réussies jusqu’à être chargée en 2015, par Laurent Batsch (le précédent Président de Paris Dauphine), d’une mission sur la gestion du corps enseignant dont elle s’acquitte avec brio. Bien que son profil n’ait pas encore été mis à jour sur le
Directeur de la communication de Sciences Po Paris, Jérôme n’a pas effectué l’essentiel de sa carrière dans l’enseignement supérieur mais au sein des meilleures agences de communication parisiennes : BBDO, où il était chargé des stratégies de marque, BETC (de 1995 à 2006) en tant que Chief Strategist et Mc Cann France, en tant que directeur exécutif de 2006 à 2013. A la tête d’une équipe de 19 communicants, Jérôme a aujourd’hui en charge la communication et la promotion de la marque Sciences Po, mais également de ses programmes et cursus aux plans national et international, cette université d’excellence accueillant à l’heure actuelle près de 14 000 étudiants et pas loin de 4 000 professeurs. Une lourde tache à l’heure où Sciences Po poursuit une mue entamée depuis plusieurs années et envisage son implantation sur un tout nouveau campus parisien, aux dimensions gigantesques, à partir de 2021 (celui-ci sera situé en lieu et place de l’hôtel de l’artillerie, dans le 7ème arrondissement de Paris). Aux côtés du directeur de l’école, Frédéric Mion, Jérôme s’emploie à travailler sur cette mutation et faire encore mieux connaître l’institution Sciences po, en France et à l’international. On le retrouve sur Twitter bien sûr, mais également de nombreuses autres plateformes comme LinkedIn, Facebook ou YouTube (entre autres).
Diplômée de Sciences Po Paris et du Media and Entertainment Executive program de l’Essec, Marie-Caroline est actuellement Directrice de la rédaction de l’Etudiant, correspondante des Echos à Lyon et animatrice de la tranche actualité de l’émission Rue des écoles sur France Culture, après avoir été notamment journaliste éducation puis rédactrice en chef adjointe web à l’Express et précédemment rédactrice en chef de l’agence de presse AEF (spécialisée dans l’information sociale et environnementale). Son profil très polyvalent : maîtrise du web et de la transformation numérique, de la presse écrite et de la radio, explique son aisance à cumuler les responsabilités, dans un environnement en pleine mutation. Le fil rouge de ces différentes expériences : assurément l’éducation bien sûr, comme ses collègues de l’Etudiant
Enseignant-chercheur spécialiste de l’histoire de l’éducation, Claude s’est spécialisé assez tôt dans ce domaine de recherche, après des études en philosophie. Grand expert des politiques (et des réformes) scolaires des 19ème et 20ème siècle, c’est en quelque sorte à lui seul la mémoire de l’éducation nationale et de nos systèmes d’enseignement. A ce titre et à chaque nouvelle réforme (elle furent et continuent à être nombreuses), c’est souvent lui que les médias viennent trouver pour commenter et mettre en perspectives les décisions ou nouvelles orientations retenues par les différents gouvernements successifs. Auteur prolixe de près d’une trentaine d’ouvrages, dont Histoire des institutions scolaires (1990), L’Ecole à la Française en danger ? (1996), Les politiques scolaires mises en examen (2002) ou Faut-il supprimer la carte scolaire ? (2009), Claude anime également 2 blogs personnels,
Social Media Manager de l’Académie de Paris et de la Sorbonne depuis 2011, Christelle est une « digital girl » de l’éducation depuis plus de 10 ans, puisqu’elle a commencé comme formatrice Médias numériques, stratégies éditoriales et citoyennetés digitales en 2005, avant de devenir Conseillère académique médias numériques puis représentante éducative pour la France auprès de la Commission européenne sur la question des enjeux éducatifs liés à Internet. Prolixe sur son compte Twitter, sur lequel elle compte pas moins de 12 900 abonnés, Christelle est hyper-active et hyper-présente sur un spectre particulièrement large de réseaux et de plateformes : Facebook, Instagram, Google +, Slideshare, Viadeo, LinkedIn, Vine… entre autres. Sur ces comptes, elle partage naturellement l’actualité de l’Académie de Paris et de la Sorbonne, mais aussi de nombreux et très intéressants contenus sur l’éducation et l’enseignement supérieur en particulier, ses différents fils étant particulièrement riches et diversifiés : une communicante connectée à suivre sans hésitation donc, et qui montre l’exemple aux Community Managers et autres Social Media Manager de l’enseignement supérieur et du système éducatif en général.
Vous allez vous dire, chers lecteurs, qu’il n’y en a dans cette liste que pour les Directeurs et Présidents de grandes écoles de commerce et de management, car les deux profils masculins à suivre sont encore des dirigeants bien connus de la Conférence des grandes écoles. Mais il se trouve en effet que les représentants de ces établissements sont particulièrement actifs sur les réseaux, non seulement en nombre d’abonnés mais également en terme de publication et cela explique sans doute pourquoi ils figurent aussi régulièrement, pour ceux que j’ai cités, dans les top 10 de tous les classements de socionautes experts des questions d’éducation… Directeur général et Doyen de Kedge Business School, après avoir été notamment Doyen et Directeur Général de HEC Liège et précédemment d’ICN Business School (entre autres), Thomas est toujours enseignant-chercheur en Sciences de gestion à l’université de Lorraine et professeur à l’université de Liège. Twittos hyper-actif et également blogueur sur le site EducPros.fr, où il n’hésite pas à partager régulièrement sa vision et l’actualité des grands enjeux de l’éducation et de l’enseignement supérieur, Thomas est également présent sur Facebook, LinkedIn et sur YouTube, via les interviews auxquelles il est régulièrement amené à répondre. On retrouve donc de nombreuses contributions de sa part en ligne, où il dispose d’une présence numérique très riche et diversifiée. Un expert à suivre sans hésitation, assurément.
Directrice de la Communication de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) et Présidente de l’Association des Responsables Communication de l’Enseignement Supérieur (ARCES), Claire est une Dircom reconnue, en charge de la promotion d’une des universités françaises les plus réputées, et de la transformation numériques des métiers de la communication au sein de son établissement. A ce titre, je m’étais permis de l’interviewer en 2016, ainsi que Jean-Michel Blanquer et Frank Dormont et leur
Directeur de l’ESC Grenoble depuis 2003 et directeur adjoint de Grenoble Ecole de Management depuis septembre
Benjamine de cette liste (elle n’a que 17 ans), vous allez peut-être me dire que Philippine n’a pas grand chose à voir / à faire dans cette liste, aux côtés de dirigeants et personnalités réputées et influentes de l’éducation et de l’enseignement supérieur… Ce n’est évidemment pas mon point de vue. Et s’il fallait une seule raison à la présence de la créatrice de l’application New School au sein de cet aréopage, je vous dirai seulement : #EdTech, #EdTech et encore #EdTeh ! Pour ceux et celles qui n’en sont pas encore convaincu(e)s, les technologies et applications numériques comme celle de Philippine, qui propose aux établissement rien moins qu’un 











