Vous le savez : cela fait des années que je m’intéresse aux évolutions des métiers de la communication et du marketing et que je rends compte, sur ce blog, des impacts de la révolution numérique sur nos pratiques quotidiennes.
Ayant eu la chance de vivre et d’impulser la transformation numérique à la tête d’équipes particulièrement agiles et d’interviewer régulièrement des dircom tous aussi passionnés que moi par ce sujet, j’ai toujours été assez admiratif de la capacité d’adaptation des communicants face à l’émergence de nouvelles technologies et de nouveaux usages. Et je n’ai jamais hésiter à affirmer leur/notre exemplarité dans ce domaine et la légitimité des dircom à accompagner cette mutation, aux avants-postes de la transformation globale de leurs organisations.
Pour autant, les dircom et leurs équipes sont-ils toujours en avance de phase en matière de #TransfoNum ? A l’heure de l’IA, de la blockchain, des big data et du web sémantique, font-ils à tout le moins figure d’éclaireurs au sein des entreprises, comme cela a été le cas aux premières heures du web puis lors de l’émergence du web 2.0 ?
Sans revenir sur le chemin accompli ces dernières années, plusieurs études et rapports récents vont sans doute refroidir l’enthousiasme des plus auto-satisfaits, car non seulement reste-t-il beaucoup à faire pour exploiter toutes les opportunités du web social, mais il semble bien que les communicants soient en train de passer à côté des prochaines révolutions technos : notamment celle du web², centré sur l’exploitation des données et celle du web 3.0, centré sur la connaissance…
Un avertissement déjà formulé en filigrane il y a quelques mois par l’éditeur Cision, à l’issue d’une enquête menée auprès de 380 directeurs de la communication¹, et relayé tout dernièrement par l’expert en transformation Alan Calloc’h².
Auteur d’un excellent mémoire sur les « Nouveaux enjeux du dircom à l’ère de la transformation digitale et de l’intelligence artificielle », dont j’ai eu l’honneur d’être le rapporteur lors de sa soutenance au Celsa, ce passionné de communication et de numérique revient dans ses travaux sur 25 années d’évolution des métiers de la communication et dresse un constat sans appel : après s’être plutôt bien illustrés dans les premiers temps de la révolution numérique, les dircom et communicants seraient « à la traîne » face aux défis à venir. Et auraient perdu en influence et en crédibilité dans l’accompagnement des changements occasionnés au sein de leur entreprise par la transformation numérique, étant de plus en plus concurrencés sur ces sujets par d’autres directions et des expertises digitales plus poussées.
Comment en est-on arrivé là ? Et quelles sont précisément les nouvelles technologies et problématiques sur lesquelles les communicants n’ont pas suffisamment su se positionner ? Comment continuer de répondre aux enjeux de la révolution numérique tout en capitalisant sur les fondamentaux de nos métiers ? Et comment demeurer crédibles et en avance de phase, pour des dircom de plus en plus challengés par les directeurs digitaux ou des experts du marketing digital notamment ?
C’est ce que je vous propose d’aborder dans mon article du jour, dont je publierai la suite et fin dès jeudi. En remerciant encore Alan Calloc’h pour la confiance qu’il a bien voulu m’accorder, pour son point de vue et ses éclairages passionnants sur les conséquences et défis de cette révolution numérique, qui représente bien une transformation permanente au sein des entreprises et non un simple « tournant », même si des progrès importants ont déjà été accomplis, y compris ces derniers mois avec une forte accélération de la digitalisation durant la crise sanitaire.

Des dircom plutôt satisfaits de leur maturité numérique et des compétences digitales de leurs équipes…
Les directeurs et directrices de la communication auraient-ils tendance à se voir un peu trop « beaux-digitaux » ? S’il est toujours risqué de tirer des conclusions générales, tant le degré d’appétence et de maturité numériques varie d’une entreprise à l’autre et surtout d’un dircom à un autre, l’étude de l’éditeur Cision « Comment les dircom perçoivent-ils la transformation digitale ? », réalisée à l’automne 2019, a le grand mérite de fournir de premières réponses et nous présente un panorama finalement assez nuancé de la digitalisation des services com’.
Tandis que 86% des 380 dircom interrogés par Cision perçoivent la transformation digitale comme une évolution nécessaire ou une évidence (cf infographie ci-dessous), ils sont tout de même 63% à estimer que leur service est « plutôt en avance », voire « très en avance » sur le sujet par rapport aux autres directions de l’entreprise… et 19% seulement à estimer être « en retard » ou « très en retard ».
Une perception somme toute assez flatteuse, étant entendu que la « transformation digitale » reste pour beaucoup un terme assez fourre-tout, de même que « l’intelligence artificielle » par exemple, perçue par les dircom de manière très positive… alors que bien peu y ont aujourd’hui recours, ainsi que nous le verrons plus loin, et qu’un nombre encore limité de communicants est aujourd’hui en mesure de définir précisément ce que recouvre cette notion d’IA et quels usages pourraient vraiment en être faits au sein de leur structure.



Plus lucides sans doute quand il s’agit de parler de données, les dircom sont 87% à estimer que la data n’est pas utilisée de manière suffisamment approfondie au sein de leur service (cf infographie ci-dessous), la mesure de la performance de leurs actions de communication et la personnalisation des contenus en fonction des cibles étant les deux usages prioritaires identifiés par ces professionnels.
De même, dans l’étude Cision, les directrices et directeurs de la communication sont pas moins de 72% à affirmer que leur département n’est pas suffisamment équipé pour conduire sa transformation digitale, une lacune dont 43% des communicants interrogés imputent la responsabilité à leur direction générale, pas assez volontariste dans ce domaine à leur goût, 64% des dircom pointant également un budget insuffisant et 66% un déficit de formation… L’appétence des équipes communication pour la transformation digitale n’étant pas en cause selon eux, puisque seul un petit nombre de managers et de collaborateurs seraient réticents aux mutations en cours.


Conscients de leur manque d’outils pour mener à bien tous les chantiers de la transformation digitale, les communicants sont moins de 30% à avoir accès aux solutions de CRM, quand il en existe au sein de leur entreprise (un point bloquant pour relier l’efficacité de leurs actions aux variations du chiffre d’affaires). Et seuls 8% des départements communication seraient équipés de logiciels d’influence, 15% de chatbots, tandis que les outils de social media management du type Hootsuite et les outils de veille et de social media listening seraient heureusement plus répandus…

Si les solutions d’accompagnement de l’employee advocacy (comme Sociabble) ne sont pas abordées dans l’étude Cision, on peut constater en revanche une nette progression de leur usage depuis 2 ans, parmi les entreprises ayant mis en œuvre des démarches dédiées au développement et à la gestion de leurs communautés d’ambassadeurs.
Un point positif qui ne contrebalance que faiblement le constat de sous-équipement numérique de la plupart des directions de la communication.
En ce qui concerne enfin les canaux et typologies de supports utilisés par les communicants pour diffuser leurs contenus, ceux-ci seraient aujourd’hui « digitalisés » à 65%, tandis que les outils et actions de communication non dématérialisées/non dématérialisables tendraient à représenter une portion de plus en plus congrue du brand content, ainsi que le démontrent les infographies ci-dessous. A noter que parmi les canaux digitaux, seul le blog d’entreprise tomberait progressivement en désuétude, les podcasts et autres outils du « live » étant au contraire promis à un bel avenir, de même que les contenus vidéos de manière générale (longs ou courts) hébergés sur les chaînes des entreprises.


Dircom et transformation numérique : un « décrochage » progressif, malgré la digitalisation de la fonction ces dernières années ?
Evidemment plus exhaustif et critique dans le cadre de son mémoire que ne peuvent l’être les différentes études menées sur la transformation numérique des services communication, Alan Calloc’h fait quant à lui le constat d’un retard progressif dans l’appropriation des technologies par les dircom et leurs équipes.
Et le décrochage, si tant est que l’on puisse utiliser ce terme, lui le situe historiquement dans le passage du web 2.0 au web² et au web 3.0, tels que décrits ci-dessous dans le schéma de Dion Hinchcliffe, avec de premiers retards constatés ici et là dès l’émergence du web 2.0, dans la prise en compte de certains des impacts du web social, avec une appropriation plus ou moins avancée parmi les entreprises de la révolution du brand content, des nouveaux formats d’écritures et codes du storytelling digital, ou bien en matière de gestion des User Generated Contents, faute de stratégies de co-création bien définies et réellement formalisées au sein de la plupart des entreprises…


Ainsi, dans son analyse très intéressante des évolutions de la communication et du métier de dircom, Alan Calloc’h rappelle à juste titre que notre secteur a été le premier impacté par la numérisation des organisations. Durant les années 90, avec l’émergence du web 1.0 ou web de publication centré sur les documents et alors que le site web et l’email sont les nouveaux services plébiscités par le grand public, les dircom et leurs équipes sont en effet en première ligne de la transformation numérique des entreprises. Ils élaborent les premiers sites internet et intranet et gardent le contrôle sur l’information, en considérant simplement le web comme un nouvel outil, qui ne remet nullement en cause la stratégie de prise de parole de leur organisation.
A partir de 2004, avec l’apparition des premières plateformes sociales et interfaces de programmation, puis l’essor des réseaux sociaux, naît le web 2.0 ou web social centré sur les utilisateurs et leur offrant la possibilité d’interagir (développement d’interfaces riches et de nouveaux usages de partage et de conversation). Durant cette phase, qui voit les organisations accélérer l’intégration stratégique du web, les dircom et communicants restent mobilisés, intègrent les nouvelles technologies et nouveaux codes, tout en comprenant que leur métier va en être profondément bouleversé. Ils constatent en effet qu’ils perdent de plus en plus le contrôle sur l’information, à mesure que les internautes s’expriment davantage, échangent entre eux et se mettent à interpeller les marques.
Mais avec le web², tandis que les communicants en sont encore à gérer tant bien que mal les impacts du tsunami 2.0, la donnée prend le pouvoir et vient de nouveau bousculer le périmètre métier des communicants. « En manque d’expérience, de culture technologique et marketing face à cette nouvelle vague, le dircom se voit dépossédé de certains projet, au bénéfice des directeurs marketing et des nouveaux directeurs digitaux, disposant d’un niveau d’expertise bien plus poussé et d’une vision transversale de la transformation numérique’.
Alors que nous entrons désormais progressivement dans l’ère du web 3.0 dit « sémantique », où les machines comprennent et sont en capacité d’utiliser de manière autonome les données qu’elles hébergent, la perte de repère est encore plus complète pour les communicants, qui tardent à mettre à jour leur logiciel et à adapter leurs pratiques, faute de formation et d’une compréhension fine des nouveaux enjeux. En témoigne le corpus d’annonce de recrutement ainsi que les nombreuses fiches de poste récentes étudiées par Alan Calloc’h : dans la plupart des cas, les enjeux liés au digital y sont traités traités à la marge (ou pas du tout), comme si la révolution numérique était achevée et déjà totalement intégrée par l’écosystème de la communication.
Dixit le consultant en transformation numérique : « Nous avons été surpris de constater que 60% des annonces étudiées (tous secteurs et tout type de structure confondus) n’intègrent peu ou pas d’enjeux liés au digital, ni au titre de la transformation de l’organisation, ni au titre de la dimension ‘outil’. Par ailleurs, concernant les fiches descriptives du métier de directeur de la communication, 86% des structures du panel étudié n’intègrent pas de sémantique spécifique sur le thème de la transformation digitale. »
Sans même entrer dans le détail des technologies et les notions d’intelligence artificielle, de blockchain ou de data, dont la mention est là aussi absente de la quasi-totalité des annonces et descriptifs, cette conception pour le moins « figée » de nos métiers interpelle et vient donner de l’eau au moulin d’Olivier Lefèvre, consultant du groupe Onepoint cité par Alan Calloc’h, qui ne peut lui aussi que relever le décalage :
« Le secteur de la communication est le premier à avoir été impacté par la numérisation au sein de l’organisation. Un temps en première ligne de la transformation digitale, le directeur de la communication est aujourd’hui moins impliqué. Il est pourtant celui qui a installé les outils web, créé les premiers sites (internet et intranet), mis en place des cellules dédiées au web… Et pourtant, il ne semble plus être un moteur de la transformation […] L’écosystème a évolué plus vite que lui »
Nouveaux formats et nouvelles écritures du storytelling digital, modélisation de la chaîne éditoriale, stratégies de co-création… : tous les impacts et enjeux du web 2.0 sont encore très inégalement pris en compte
Dans la première partie de son mémoire, « Disruptions à l’ère des réseaux sociaux et du mobile », Alan Calloc’h recense de manière précise et exhaustive les différents défis auxquels les dircom dont confrontés à l’ère du web 2.0, en précisant que la plupart ont été intégrés, au moins dans les discours, comme en témoignent les interviews de dircom qu’ils ne manquent pas de citer.
Immédiateté des réseaux sociaux, fake news, défiance croissance des citoyens face aux institutions et aux discours corporate, inflation de contenus, « infobésité » et diminution de l’attention des publics… réclament une transparence accrue, de la sincérité et la démonstration de véritables valeurs de l’entreprises, incarnées de préférence par ses salariés, ses dirigeants ou des ambassadeurs crédibles.
De fait, à l’heure du web social, « ce sont les valeurs de respect, d’honnêteté, d’écoute et de générosité qui forment le socle durable de relations numériques de confiance… » rappelle Alan Calloc’h et les communicants sont appelés à communiquer différemment, en investissant certes les différentes plateformes sociales et en s’appropriant les nouveaux outils, mais en intégrant également à leur narration le destinataire de leurs messages.
Dans cette nouvelle ère où les marques sont invitées à exprimer leur identité et une vision forte, articulée aux nouveaux besoins de leurs parties prenantes et de la société, il appartient aux entreprises et aux communicants de démontrer sans langue de bois la réalité de leurs engagements, de respecter le « contrat de confiance » avec leurs clients et parties prenantes en nourrissant un vrai dialogue, une vraie conversation avec eux sur les réseaux sociaux notamment. Les contenus produits doivent être efficaces et engageants, et respecter les nouveaux codes et formats de l’écriture digitale (contenus riches, « langage augmenté » utilisant toute la palette des nouvelles ressources numériques : émojis, mêmes, sons et images), alterner formats longs et courts dans le cadre d’un storytelling digital pensé et efficace, soutenu par de véritables schémas narratifs (les lecteurs assidus de ce blog retrouveront là des conseils maintes fois évoqués sur ce blog, ainsi que l’écho des recommandations de l’experte du langage Jeanne Bordeau).
Mais de facto, comme le souligne Alan Calloc’h et malgré de réels progrès accomplis par beaucoup d’organisations, c’est souvent dans l’appropriation de ces nouveaux codes d’écriture et dans le déploiement ce se storytelling digital, voire dans l’organisation et la modélisation même de la chaîne éditoriale sensée suivre cette stratégie éditoriale et en produire les contenus que le bât blesse.
Encore très « silotée » (entre directions de la communication, du marketing, voire les départements commerciaux), la production de contenus, trop souvent disparates, échoue à atteindre son objectif de cohérence et à adresser la multiplicité des points de contact avec les bons messages, dans le bon timing. Et si des « newsrooms » ont été bien mises en place ici et là, dont le dircom est rarement le rédacteur en chef en définitive, il est bien rare que tous les producteurs de contenus et tous les experts des canaux digitaux et offline y aient été intégrés, pour gérer cette chaîne éditoriale complète allant de la production à leur diffusion, en passant par l’indispensable monitoring de leur performance. Et tous les experts du web social sont loin d’y être systématiquement associés.
Outre le faible degré de modélisation de la chaîne éditoriale au sein de la plupart des entreprises, le manque de ressources et d’expertises dédiées ainsi que d’outils pour saisir complètement toutes les opportunités du web 2.0, les communicants seraient encore assez en retard en matière de co-création de contenus et de gestion des user generated content, ainsi que le rappelle également Alan Calloc’h.
De fait, si la capacité à faire participer les consommateurs, les clients fidèles et les consommateurs à leur storytelling de marque est une des forces d’entreprises exemplaires comme Innocent, Red Bull ou Go Pro pour ne citer que les plus connues, bien des entreprises considèrent encore la co-création et le « storymaking » comme des gros mots… quand la signification même de ce dernier terme ne leur échappe pas complètement.
Il y aurait donc encore beaucoup à faire pour que toutes les entreprises et tous les communicants puissent se targuer d’exploiter complètement toutes les opportunités du web social, nous glisse en filigrane Alan Calloc’h.
Blockchain, big data, VR et IA : des nouvelles technologies encore mal maîtrisées et très peu appliquées par les communicants et les dircom
Si le web 2.0, les réseaux sociaux et le mobile ont bouleversé le quotidien du dircom, sans que celui-ci sache encore en exploiter toutes les opportunités, une autre révolution peut-être plus impactante encore pour les organisations se prépare depuis des années : celle de la captation, de l’enrichissement et du traitement de la donnée sous toutes ses formes.
Capable de capter, traiter et exploiter une masse sans cesse plus importante de données, la technologie associant big data et tracking comportemental à la puissance de calcul accrue de l’informatique offre des possibilités quasi illimitées et permet aux entreprises de comprendre, mieux cibler et anticiper. « Couplées avec les techniques d’intelligence artificielle, de l’automatisation et de la vérification des informations via la blockchain, les données autorisent les direction marketing et communication à atteindre le graal : adresser le bon contenu, à la bonne personne et au bon moment. »
Et Alan Calloc’h de présenter dans le détail, dans son mémoire, les opportunités offertes par le tracking comportemental et la masse exponentielle de data consolidées par les GAFAM, Google et Facebook en tête, ainsi que l’importance de la 5 G, du cloud et des objets connectés dans la convergence des systèmes informatiques et le croisement de ces milliards de données qui ne demandent qu’à être analysées et utilisées.
Las, les entreprises et les services marketing et com’ disposent encore très rarement des outils et des compétences leur permettant une telle exploitation, quand ce n’est pas la gouvernance elle même du sujet au sein de l’entreprise qui pose problème. Dixit Béatrice Mathurin, directrice communication du groupe Chantelle : « La mutation du métier est lié à la data et aux multiples sources de collecte de données. Face à cette problématique, on a l’impression que personne ne dirige. On accumule les chiffres avec une volonté de les faire parler, afin d’aller chercher toujours plus de ROI », mais sans mettre en oeuvre au bon endroit les expertises adéquates pour une exploitation efficace, faute de concertation et d’une véritable prise de conscience des enjeux.
De même, la blockchain, technologie de stockage et de transmission d’information sécurisée fonctionnant sans organe central de contrôle, offre des perspectives plus qu’intéressantes pour les dircom et leurs équipes : 1) possibilité de lutter contre la désinformation et les fake news, en certifiant et garantissant la fiabilité d’informations et de publications (communiqués de presse, communications financières…) ; 2) authentification et gestion de la relation avec les influenceurs sur la base d’indicateurs partagés de ROI ; 3) assainissement du marché de la publicité en ligne grâce aux capacités de structuration et de sécurisation de la blockchain ; 4) meilleure gestion de la relation client et de l’employee advocacy, grâce au partage directement consenti par les contacts et les ambassadeurs de leurs données personnelles… Mais là encore, hormis le 1er item concernant la certification des informations, déjà utilisé par quelques grands groupes, les expérimentation des dircom et de l’écosystème de la communication demeurent pour l’instant embryonnaires.
Et que dire de l’intelligence artificielle, si souvent et confusément évoquée qu’on ne sait plus exactement ce qu’elle recouvre ? Dans son mémoire, Alan Calloc’h y consacre un longue partie et remet les « vaches au milieu du pré », en citant 5 champs à explorer méticuleusement par les dircom et leurs équipes : 1) l’amélioration des dispositifs de veille, d’écoute et de collecte des données, grâce aux technologies d’exploration intelligente ou de « smart crawling », à la vérification et l’analyse des informations ; 2) la production de contenus courts et structurés, comme des dépêches ou brèves, ou l’identification de contenus existants grâce à la reconnaissance de textes ou d’images ; 3) La personnalisation et la diffusion de contenus, avec une analyse en temps réel des retours et interaction des publics ou des communautés destinataires des messages ; 4) les agents conversationnels ou chatbots, dont Alan Calloc’h signale qu’ils pourraient être aussi intéressants en communication interne qu’en communication externe ; enfin 5) La reconnaissance et la recherches vocales avec les opportunités infinies offerts par les assistants virtuels, dont je vous avais déjà parlé dans cet article.
On le voit : ce ne sont pas les sujets et les chantiers d’innovation qui manquent, d’autant que je n’ai parlé ni de réalité virtuelle ou augmentée, ni des ressources de la communication live, ni des apports tangibles des sciences cognitives dans le développement d’expériences utilisateurs plus satisfaisantes et gratifiantes, pour ne citer que ces autres champs d’amélioration et d’investigation…
Comment les dircoms et leurs équipes peuvent-ils combler leur retard et quelle posture adopter face aux flux continu d’innovations et à la #TranfoNum permanente ?
Sur ces points, les recommandations d’Alan Calloc’h et des experts de Cision se rejoignent.
S’il n’est pas attendu des dircom et des communicants qu’ils abandonnent leurs missions « régaliennes », l’information des publics, la promotion de l’image et des valeurs de la marque au travers d’une narration et de contenus incarnés, reflétant l’identité et la vision de l’entreprise, la gestion de la réputation et la mise en cohérence des discours sortants, l’animation de leurs communautés d’ambassadeurs et de porte-parole… on attend néanmoins d’eux qu’il investissent complètement les opportunités du web conversationnel et de la co-création, qui sont à leur portée, et s’emparent des nouveaux codes et bonnes pratiques du storytelling digital, en revoyant au besoin l’organisation et à modélisation de leur chaîne éditoriale, pour faire tomber les silos au sein de leurs propres équipes.
Et au-delà de la question des budgets et des moyens, qui est certes cruciale pour envisager la suite et faire face aux enjeux du web² et du web 3.0 dont nous venons de parler, au-delà même de la question des outils qui ne sont pas du tout à la hauteur des ambitions, il est aussi urgent que les dircom s’approprient tous les enjeux des révolutions à venir, en se formant en permanence et en formant leurs équipes aux technologies émergentes. C’est loin d’être suffisamment et si souvent le cas dans toutes les entreprises, certains pensant – à tort – être suffisamment en avance ou voir fait le tour des principaux enjeux.
A cet égard, si les dircom n’ont pas nécessairement vocation à devenir eux-mêmes des experts opérationnels du digital, beaucoup gagneraient assurément à s’inspirer de l’exemple de Béatrice Mathurin, dircom du groupe Chantelle, qui a poussé jusqu’au bout la réflexion sur l’évolution de ses propres compétences en choisissant, après 15 ans d’expérience, de réaliser un 3ème cycle spécialisé en marketing digital. A défaut d’avoir elle-même exercé chacun des nouveaux métiers du numérique, si utiles aux services communication, elle dispose sans doute aujourd’hui d’une bien meilleure connaissance et compréhension des enjeux… et des axes de progression de ses équipes pour passer du web social à celui de la connaissance : un défi majeur pour tout communicant.
Notes et légendes :
(1) Etude « Comment les dircom perçoivent la transformation digitale ? » réalisée entre juillet et septembre 2019 auprès de 380 directrices et directeurs de la communication en France, par Cyndie Bettant, Directrice Communication & Influence de Cision.
(2) Passionné par le numérique et la communication, Alan Calloch est aujourd’hui coach, consultant et formateur, spécialisé dans l’accompagnement des entreprises à la transformation digitale.
Il a réalisé son mémoire sur les « Nouveaux enjeux du dircom à l’ère de la transformation digitale et de l’intelligence artificielle » dans le cadre de son master de Communication des entreprises et des institutions réalisé en formation continue au Celsa, sous la responsabilité de la Professeure Nicole d’Almeida.
Crédit photos et illustrations : 123RF, Cision, The BrandNewsBlog 2020, X, DR













La semaine passée, je vous dévoilais sur ce blog
Chief Digital Officer de Vinci Autoroutes, après avoir occupé sensiblement les mêmes fonctions chez Vivolta et Aéroports de Paris et avoir été également Directrice e-commerce et marketing digital du site Printemps.com, Valérie est pour ainsi dire tombée dans le chaudron de potion magique du digital depuis le début de sa carrière. Autant dire que la transformation numérique des organisations, elle connaît, pour l’avoir mise en œuvre dans les différentes entreprises par lesquelles elle est passée. Pionnière du web depuis 20 ans, Valérie s’est aussi fait une spécialité d’accompagner les « premières fois » : lancement de la première plateforme e-commerce de Monoprix ou des premiers sites de marques de luxe telles que Dior ou Le Bon marché. Elle est aussi depuis plus de 6 ans la présidente du réseau de networking Cyberelles, au sein duquel des professionnelles du numérique échangent et partagent leur expérience. Très régulièrement invitée pour des conférences ou des interviews sur ses domaines d’expertise, Valérie est notamment présente sur Twitter, LinkedIn, Google+…
Entrepreneuse, business angel et patronne du PEPS lab, Catherine est une spécialiste du e-commerce et surtout une des personnalités les plus dynamiques et les plus reconnues du paysage numérique français. Pionnière du web, comme Valérie Dagand, elle a fait ses premières armes digitales en pilotant le nouveau département Internet de l’agence de médiaplanning OMD, avant de travailler pour iFrance, société d’hébergement de pages personnelles fondée par Marc Simoncini. Fondatrice du site Cashstore, puis de sa propre agence de conseil en marketing digital (Malinéa), qu’elle a revendue aux propriétaires de Vente-privée, elle se lance ensuite dans un nouveau projet personnel, le Catherine Barba Group, avant d’inaugurer le PEPS lab, son premier laboratoire sur l’innovation pour le retail, à New York. Marraine et business angel de start-up comme Leetchi, Mangopay, Union web et Sojeans.com, elle n’hésite pas à investir dans les projets qui lui en paraissent dignes, jamais avare de ses conseils avisés ni de son temps. Conférencière archi-sollicitée, on retrouve ses interviews partout sur le web et ses comptes Facebook, LinkedIn et Twitter sont largement suivis.
Directrice de la communication et des engagements sociaux de Generali France, Marie-Christine est une de ces dircom connectées qui ont le mieux réussi, en l’espace de quelques années seulement, à reconfigurer complètement l’organisation et les missions de leurs équipes pour les adapter aux nouveaux enjeux et à la nouvelle donne de la révolution numérique. Elle-même très investie et particulièrement active sur les médias sociaux (Twitter, LinkedIn, etc) ainsi que sur des plateformes telles que Scoop.it, qui lui permettent de partager le fruit de sa veille sur ses thèmes de prédilection (gestion des risques, démarches RSE, enjeux environnementaux…), elle est également la meilleure des ambassadrices 2.0 de son entreprise, dont elle ne manque pas de relayer l’actualité et les initiatives. Comme Béatrice Judel, elle a également initié dans son entreprise un réseau d’ambassadeurs-salariés dynamiques, qui partagent également l’actualité et les informations concernant Generali.
Chroniqueuse, coach digitale, co-fondatrice et CEO de l’agence digitale YouARhere, qui développe en particulier des solutions de réalité augmentée pour les entreprises, Natacha Quester-Séméon est une de ces « serial entrepreneuses » tombée elle aussi très tôt dans la grande marmite du digital. Fondatrice, avec sa mère et son frère d’une société de création de sites web éducatifs et culturels (I-Marginal), secrétaire générale du site Les Humains Associés et blogueuse sur son site super-marmite.com, Natacha est aussi une influenceuse humaniste et engagée, dont chacune des initiatives en ligne rencontre en général le succès. Co-fondatrice du mouvement et de la plateforme Les Zèbres avec Alexandre Jardin, elle a également présidé au lancement des associations Girlz In Web et Girls 3.0 et est également à l’origine du mouvement #JamaisSansElles. On la retrouve sur toutes les plateformes sociales référentes : Twitter, LinkedIn, Facebook et YouTube notamment, sur lequel son agence dispose de sa propre chaîne.
Fille de diplomate et Directrice de la Web School Factory, Anne peut se targuer d’une carrière déjà bien remplie et extrêmement riche, à des fonctions de haute responsabilité dans les domaines de la finance internationale (Lazard, Rothschild), de l’immobilier (Nexity) et des médias (Havas). Rapidement sensibilisée aux enjeux de la révolution numérique, cette diplômée de l’ESSEC s’est fixée il y a 5 ans un nouveau défi. En créant de toutes pièces, sur le modèle américain, une grande école dédiée aux enjeux et aux métiers du numérique (la Web School Factory) et en l’adossant d’emblée à un laboratoire innovant (l’Innovation Factory), Anne a également fait le pari d’un modèle éducatif nouveau, où le brassage culturel, la curiosité et le collaboratif sont poussés à l’extrême, pour « apprendre aux étudiants à devenir autonomes, pour ne pas subir leur vie professionnelle ». Une approche qui a d’ores et déjà séduit beaucoup d’étudiants et de nombreuses entreprises, le charisme de cette directrice pas comme les autres n’étant pas non plus pour rien dans ce succès. Une championne du digital à suivre sur Twitter, Facebook et LinkedIn (entre autres).
Aujourd’hui Chief Digital Officer de Kantar Public Affairs et Chief Digital Officer France de Kantar Consumer Insights, Guénaëlle a débuté sa carrière comme consultante au sein de l’agence Teymour (groupe Makheia), avant de rejoindre le Service d’Information du Gouvernement (en 2000) puis le département politique et opinion de TNS Sofrès, dont elle est ensuite devenue Directrice. « Digital transformeuse », Guénaëlle intervient régulièrement dans des colloques, auprès d’étudiants ou dans les médias pour évoquer les enjeux du numérique dans les entreprises. Chroniqueuse et auteure, sous sa casquette précédente, d’un ouvrage sur la politique « Pour en finir avec la politique à Papa. Les trentenaires prennent la parole », Guénaëlle est également une habituée des plateaux TV et une communicante pédagogue, à suivre sur Twitter bien sûr, mais également LinkedIn et Facebook.
Chef d’entreprise, fondatrice et dirigeante du groupe Leetchi, qui édite le site Internet de cagnotte en ligne Leetchi.com, l’outil de transfert par courrier électronique Leetchi Cash et la solution de paiement sur Internet Mangopay, Céline a connu une réussite fulgurante, au point d’avoir été nominée, dès 2011, pour le prix de la jeune personnalité digitale influente de l’année aux Hub Awards, aux côtés de Jacques-Antoine Granjon, Marc Simoncini, Pierre Kosciusko-Morizet et Xavier Niel. Cette ancienne diplômée de HEC, aussi audacieuse que tenace dans ses projets, a eu l’intelligence de céder 86% de start-up au Crédit Mutuel Arkea (en septembre 2015), une étape indispensable pour le développement de Leetchi, à l’international notamment. Tout en restant à la tête de Leetchi, elle est également devenue depuis lors business angel elle aussi, et intervient régulièrement dans les médias pour témoigner de son parcours et susciter les nouvelles vocations de la net économie. Une jeune dirigeante connectée à suivre sur Twitter et la plupart des grandes plateformes… et à retrouver également au travers de ses nombreuses interviews en ligne.
Chief Digital Officer du Groupe l’Oréal, Lubomira a été précédemment Directrice générale Europe du Sud de Valtech, après avoir travaillé dans des fonctions digitales chez Microsoft, Cap Gemini ou à l’Unesco, au début de sa carrière. Multi-diplômée, comme la plupart des championnes du digital que j’ai déjà mentionnées (Sciences Po, Ecole Normale Supérieure, Europa College et Berkeley !), Lubomira pilote la stratégie digitale de l’Oréal et met en musique sa transformation numérique, avec deux atouts de poids : un siège au Comité exécutif du Groupe tout d’abord, ce qui est d’autant plus utile que la fonction de CDO reste en général mal connue et appréhendée par les dirigeants, et d’autre part des moyens importants (encadrement direct de 80 collaborateurs et lien de hiérarchie fonctionnelle avec les 1 200 collaborateurs du Groupe en charge de missions marketing). Aujourd’hui présente et active sur Twitter, Facebook et LinkedIn, ainsi qu’au travers de ses interviews accordées à différents médias, Lubomira est une championne digitale à suivre.
S’il fallait une preuve qu’on peut être à la fois une championne très influente du l’écosystème digital et ne pas être du tout (ou presque) présente à titre personnel sur les différents réseaux sociaux (mais assurément ce cas relève davantage de l’exception que de la règle), Isabelle en est une parfaite illustration. Conseillère d’Etat et Présidente de la CNIL depuis le 21 septembre 2011 (elle a été réélue à ce poste en février 2014), elle est également Présidente du G29, le groupe de travail qui rassemble les différentes autorités en charge de la protection des données au sein de l’Union européenne. A ce titre (et ceci explique sans doute cela), après avoir également travaillé dans ses vies professionnelles antérieures auprès du Président de Bull, mais également au Ministère de la culture et à l’OCDE (en charge de la coopération internationale sur Internet, dès 1996), elle demeure constamment vigilante aux infractions et abus des Etats et des grandes plateformes Internet (GAFA notamment) en matière d’exploitation des données d’entreprises ou personnelles. Personnalité incontournable du numérique, très écoutée, il ne lui reste plus à mon humble avis qu’à ouvrir au moins un compte Twitter personnel pour être parfaitement irréprochable ;-)) On peut en attendant la suivre en découvrant sur le web ses nombreuses interviews et prises de parole.
Après Ludwine Probst la semaine dernière, je ne pouvais manquer de mentionner à part égale cette semaine le profil et le parcours brillants d’Aurélie Jean, aujourd’hui Senior Software developer chez Bloomberg, à New York. Diplômée de l’Ecole Normale Supérieure des Mines de Paris, mais également de la Penn University et du MIT (excusez du peu), cette jeune femme du numérique, docteur en sciences des matériaux et plus particulièrement « experte de la modélisation numérique et mathématique du comportement mécanique et morphologique des matériaux mous » a déjà consacré 7 années de recherche à cette spécialité au sein de l’Université de Pennsylvanie puis du prestigieux Massachussett Institute of Technology, avant de relever ce nouveau défi numérique en début d’année 2016 chez Bloomberg. Role model exemplaire pour les futures développeuses et autres programmatrices, elle est très attachée à expliquer son métier à ses jeunes compatriotes françaises et à battre en brèche les stéréotyped des métiers du code, souvent associés à la programmation de jeux vidéo et à cette image très masculine du geek un peu asociable passant ses journées derrière son écran. Un jeune femme à suivre sur Twitter bien sûr, mais aussi Facebook ou via ses différentes interviews consultables en ligne…
C’est un peu mon péché mignon. 
Aujourd’hui Directrice générale Marketing, Digital et Technologie du Club Med, Anne a été précédemment Directrice Générale Adjointe du Parisien (en charge notamment de la « digitalisation » du titre) et Chief Executive Officer du Groupe Fullsix, après en avoir occupé différentes fonctions, de consultante junior à Directrice générale de Fullsix France. Citée à deux reprises (en 2014 et 2015) dans le classement « French Economic Top 100 Young Leaders » établi par l’Institut Choiseul (en partenariat avec le Figaro), elle possède cette double expertise du management d’équipes transversales et de la gestion de projets digitaux ambitieux, assortie d’une aura et d’un charisme reconnus, qui lui ont valu d’intervenir régulièrement dans les médias et dans le cadre de conférences. Membre du Comité de direction de Club Med, directement rattachée au P-DG Henri Giscard d’Estaing, elle a pour ambitieuse mission de piloter la transformation digitale du Club Med et de coordonner l’innovation client du Groupe, à la tête d’une direction élargie regroupant les équipes marketing et SI. Présente sur LinkedIn et Twitter, où elle partage notamment les initiative digitales du Club Med, on peut également la suivre sur Facebook (entre autres).
Personnalité du web, Géraldine est bien connue pour avoir lancé et co-piloté en son temps, avec son mari Loïc Le Meur, la célèbre conférence LeWeb, qui avait su attirer à Paris les intervenants et speakers les plus prestigieux de la Net économie. Aujourd’hui basée à San Francisco et co-fondatrice de The Refiners, un accélérateur de start-up dont la vocation est d’accompagner de jeunes pousses étrangères à assimiler les codes culturels de la Silicon Valley et à développer leur propre réseau de contacts sur place, elle est également angel investor et fière maman d’une « tribu de 3 garçons », ainsi que l’indique son profil Twitter. Régulièrement invitée en France et aux Etats-Unis à s’exprimer sur l’évolution de l’écosystème des start up et sur leurs perspectives de développement, elle est également actionnaire et membre du conseil d’administration d’un certain nombre d’entre elles. Présente sur Twitter, LinkedIn ou Instagram, Géraldine est également très active sur Facebook, plateforme sur laquelle elle partage de nombreuses vidéos et interviews.
Régulièrement citée dans les colonnes de ce blog, Jeanne est assurément une des professionnelles françaises les plus averties et les plus inspirantes en matière de branding, de storytelling et de communication. Fondatrice en 2004 de l’Institut de la qualité de l’expression, premier « bureau de style » en langage, dont le but est d’aider les entreprises à mettre en accord leurs messages avec leur identité et leurs valeurs, elle a précédemment été critique littéraire, lobbyiste et directrice d’une maison d’édition. Artiste et auteure de plusieurs ouvrages de référence sur le langage et la communication, Jeanne et ses équipes ont investi depuis une dizaine d’année les champs de l’écriture digitale, avec une acuité et une pertinence dont peu de web agencies peuvent hélas se prévaloir. A ce titre, la lecture du dernier ouvrage de Jeanne «Le langage, l’entreprise et le digital » est à recommander d’urgence à tous ceux qui s’intéressent à la communication et son évolution… tout autant qu’aux web marketers et autres experts du brand content. Très active sur Twitter, on retrouve également Jeanne sur LinkedIn et dans de nombreuses interviews en ligne, bien référencées par Google.
Après un début de carrière effectué chez Playtex puis au sein du groupe Renault, où elle a été en charge de différentes fonctions marketing (en Angleterre et en France), Sandrine est une de ces rares professionnelles qui a ensuite fait le choix audacieux de passer de l’annonceur à l’agence, en intégrant en 2008 l’agence We are social. Aujourd’hui Directrice Générale de We Are Social France, elle a déjà remporté avec ses équipes plusieurs distinctions recherchées dont le Prix de la meilleure agence Social media de l’année 2016. Fréquemment invitée par les médias à exprimer sa vision de la transformation numérique des entreprises et de l’évolution des enjeux du web 2.0, elle intervient également dans le cadre de nombreuses conférences et est aujourd’hui reconnue comme une des professionnelles incontournables sur ces sujets. Bien évidemment présente sur de nombreuses plateformes, on retrouve Sandrine aussi bien sur Facebook, LinkedIn, Google + que Pinterest ou Flickr… Sur Twitter, où elle est également très active, elle partage aussi bien l’actualité de l’agence que le contenu de ses interventions ou des informations plus générales concernant le web 2.0 et la #TransfoNum bien entendu.
Pour les habitués de Twitter, on ne présente plus Emmanuelle, journaliste et conceptrice du plus petit média du monde, ainsi qu’elle aime à le baptiser : le #FlashTweet. Soit un condensé de l’actualité de l’innovation et du numérique, résumée chaque jour en 10 tweets, et qui réunit chaque matin au moment de sa diffusion une communauté de plus en plus impressionnante de followers, séduits par la qualité de cette sélection d’articles savamment mise en valeur et rehaussée par de nombreuses exclusivités. Lancé en 2015, le #FlashTweet a permis au compte Twitter d’Emmanuelle de passer de 1 000 followers à peine à plus de 25 000 aujourd’hui. Une communauté passionnée et fidèle, dont la mobilisation et l’engagement lui ont également ouvert les portes de nombreuses entreprises, intéressées par sa vision et son média innovant et original. Bref : une femme du numérique à suivre sur Twitter bien sûr mais également sur ses autres comptes sociaux : LinkedIn, Facebook, Google+, YouTube, etc.
Chief Digital Officer chez BNP Paribas Cardif, Florence est une de ces professionnelles du numérique parmi les plus influentes, à ce titre très régulièrement invitée dans les colloques et conférences dédiés notamment à la transformation numérique et à ses impacts. Classée 3ème du « TOP 20 des CDO les plus influents » établi en juin dernier par l’Institut Brandwatch, sa communauté compte aujourd’hui plus de 4 500 followers sur Twitter, qui la suivent et repartagent avec assiduité chacune de ses nouvelles publications. Passionnée par l’innovation et les médias sociaux, elle aime aussi la prospective et la détection des tendances qui deviendront ensuite « mainstream ». Véritable digital evangelist chez BNP Paribas Cardif, elle est aussi très impliquée dans la communauté d’influenceurs #i4Emploi, dont le but est d’apporter aide et accompagnement aux chercheurs d’emploi sur les réseaux sociaux. Florence est également active sur les plateformes Facebook, LinkedIn, Viadeo, Google+…
Championne du numérique à double titre, car elle n’hésite pas à promouvoir et à défendre sur ses comptes la cause des femmes en entreprise, mais également de par son dynamisme à toute épreuve de dircom hyperconnectée, Béatrice, Directrice Marketing et Communication de Pierre & Vacances Conseil Immobilier, est une source d’information incontournable sur les réseaux sociaux pour tout ce qui concerne l’immobilier, mais également le tourisme, l’environnement et les loisirs. Dans ses fonctions chez PVCI, elle est également à l’origine d’une initiative numérique à la réussite aujourd’hui largement saluée : le
Entrepreneuse, coach en eRéputation et communication d’influence, Fadhila accompagne aussi bien les entreprises que des personnalités dans le développement de leurs compétences digitales et la gestion de leur visibilité et de leur réputation sur les médias sociaux. Co-auteure du livre « Moi 2.0 » et contributrice à de nombreux ouvrages sur les médias sociaux, elle est aussi régulièrement sollicitée par les médias et les organisateurs de conférence pour s’exprimer sur le personal branding, discipline qu’elle a largement contribué à faire connaître et à développer en France depuis une dizaine d’années et sur laquelle son expertise est sans équivalent. Au-delà de Twitter, réseau sur lequel elle est est particulièrement active, on la retrouve sur de nombreuses plateformes : LinkedIn, Facebook, Google+, YouTube, Vimeo, Slideshare, etc.
De nationalité française et canadienne, Axelle a grandi au Québec et rejoint la France à l’adolescence. Elue en juin 2012 députée de la 3ème circonscription des Français établis hors de France (à ce titre, elle représente jusqu’en mai 2014 les Français installés dans dix pays d’Europe du Nord), elle a été nommée Secrétaire d’Etat chargée du Numérique et de l’Innovation en avril 2014, en remplacement de Fleur Pellerin. Bonne experte des différents enjeux de la transformation numérique des entreprises et des institutions, elle a notamment présenté en octobre 2013 avec Hervé Gaymard un rapport sur la stratégie numérique de l’Union européenne, avant de soutenir et de voir aboutir, dans le cadre de son mandat de Secrétaire d’Etat, son projet de loi pour une République numérique (adoptée en septembre 2016). Evidemment très présente dans les médias, Axelle est très active sur Twitter et LinkedIn, dont elle est l’une des « influenceuses » reconnues, mais également sur Facebook (entre autres).
Aujourd’hui développeuse et data engineer freelance, Ludwine s’est lancée en informatique après des études de mathématiques (bac S, classe prép. PSCI puis fac de mathématiques). Rapidement sensibilisée à la cause de la défense et la promotion du rôle des femmes dans le secteur du numérique, elle s’est engagée dans le milieu associatif dès 2011 pour lutter contre les stéréotypes attachés à ce milieu et donner envie à d’autres femmes de se lancer dans ces métiers digitaux réputés très masculins. Lauréate en 2014 du trophée Excellencia, qui récompense des femmes « high tech » exemplaires, elle a depuis lors fondé sa propre association (« Ladies of Code ») et été très sollicitée par les médias français et étrangers pour parler de son expérience de développeuse et partager sa vision du rôle des femmes dans l’économie numérique. Active sur Twitter, mais également sur LinkedIn ou Facebook, on retrouve également ses nombreuses interviews sur le web…